Socio-écologies des lisières : vers une nouvelle géographie de l’Ile-de-France

De Résilience des Territoires
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Recherche-action aux lisières franciliennes pour étudier les conditions socio-écologiques nécessaires à un desserrement de l’agglomération parisienne à horizon 2050


Description : Le commun proposé s’inscrit dans le cadre du « Programme de rééquilibrage territorial des bassins de vie en Ile-de-France d’ici à 2050 » présenté par l’ADEME Île-de-France dans le cadre de l’appel à communs du 24 novembre 2023. Ce programme vise à imaginer les conditions d’un desserrement de l’agglomération parisienne au profit de la grande couronne pour répondre aux demandes sociales de vivre dans des environnements apaisés, de bien moindre densité.

Pour le « Mouvement pour une société écologique du post-urbain », pilote du commun proposé, il semble nécessaire que les visées d’un tel programme de rééquilibrage s’accomplissent en prenant soin de 1) réfléchir aux besoins écologiques et sociaux à reconsidérer et donc 2) aux formes de vie dans la sobriété à faire émerger, pour 3) un « débranchement » métropolitain à opérer. C’est ainsi le sens que nous donnons à la notion de « sobriété » dans le cadre de la transition écologique des territoires, en partant d’une réflexion sur les besoins premiers dans des contextes socio-géographiques variés, pour des modes de vie et des pratiques de ménagement écologique des lieux suivant un autre mode d’organisation territorial dans la poly-centralité.

Pour ce faire, notre proposition souhaite documenter la désirabilité et les conditions de réalisation d’un tel programme de l'ADEME Île-de-France grâce à une recherche-action engageant en premier lieu habitant.es, collectifs et initiatives de l’alternative vivant et existant déjà dans les « lisières » métropolitaines, des petites villes, des centres bourgs jusqu’aux villages et hameaux ruraux, situés dans la grande couronne (77, 78, 91, 95). Il s’agit d’enquêter la multiplicité des aspirations habitantes dans ces quatre grands types de configurations locales, pour se demander s’il n’existe pas déjà des aspirations à des formes de vie sobres dans un débranchement métropolitain. De cette recherche par entretiens, il conviendra d'en tirer, dans un second temps, sous forme d'ateliers, des récits désirables et justes pour un programme de relocalisation écologique francilien. Notre proposition de commun décline le scénario « Génération frugale » de l’ADEME sur les modes de consommation et répond aux défis transversaux « Connaissances – ressources » et « Mise en récits ».

Cette recherche-action associe des chercheur.euses, des praticien.nes de l’aménagement francilien, des facilitateur.rices de la participation et du débat dans une communauté élargie aux habitant.es enquêté.es, aux collectifs mobilisés contre l’urbanisation et aux porteur.euses d’initiatives non-institutionnelles dans les territoires investigués.

Organisations utilisatrice ou intéressée par utiliser la ressource : ADEME, Le Mouvement pour une société écologique du post-urbain

Contributeurs : Fabian Lévêque, Fanny Ehl, Guillaume Faburel

Défi auquel répond la ressource : 1- Connaissances - Ressources, 2- Mise en récits, B- Planification et aménagement urbain

Autre commun proche : Aménagements prioritaires pour les véhicules intermédiaires, MOOC (R)évolutions locales, Programme de rééquilibrage territorial des bassins de vie en Ile-de-France d’ici à 2050

Richesse recherchée : Cas d'usages, Financement, Expérimentation

Compétences recherchée : Général/Approches, Général/Enjeux, Anticipation/Veille, Anticipation/Prospective

Communauté d'intérêt : Consortium d'Accompagnement des Transitions

Type de licence ? Creative Commons BY SA 4.0

Niveau de développement : Idée

Cloud / Fichiers :

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Localisation :
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Tags : Ile-de-France, petites villes, ruralités, lisières, Recherche-Action, sobriété, formes de vie, habitant, collectifs, alternatives, communs, Résilience territoriale

Catégories : Connaissance

Thème : Général/Approches, Général/Critiques, Vulnérabilités/Démographique, Vulnérabilités/Sociale, Facteurs de résilience/Urbanisme, Anticipation/Prospective

Candidat Appel à Communs : candidat 24 Nov

Référent ADEME :

Référent du commun : Fabian Lévêque, Fanny Ehl, Guillaume Faburel


Les 5 parties ci dessous sont à remplir obligatoirement pour analyser le commun et vous conseiller

Candidat Appel à Communs :

Montant Aide souhaitée (en Euro) à l'Appel à Communs Sobriété et Résilience : 86 500

1.Détails du Financement :

Le budget sollicité permettrait d’engager la première phase du commun à l’horizon des 18 mois, celle d’une recherche-action incluant une communauté d’habitant.es, des collectifs et des initiatives locales pour co-élaborer de nouveaux récits territorialisés autour de la dé-métropolisation de l’agglomération francilienne.

Pour cette première phase, les besoins de financement couvriront les déplacements, les temps d’enquête de deux à trois semaines sur les différents sites (un par département de grande couronne), la logistique locale et la location de matériel pour l’organisation de rencontres, la restitution auprès des publics et partenaires (au bout des 12 mois), et la salarisation d’un post-doctorat durant 14 mois.

Pour la mise en place de la phase suivante de 12 mois (mise en débat des récits écologiques avec des acteurs institutionnels de l’aménagement francilien et éventuellement expérimentations concrètes sur le territoire par de la recherche-création en design notamment), nous solliciterons ultérieurement des soutiens complémentaires auprès de l’ADEME, des collectivités territoriales concernées ainsi que des acteurs institutionnels de l’aménagement francilien.

Le « Mouvement pour une société écologique du post-urbain » assurera la coordination de la démarche sur ces 30 mois, soit un équivalent d’un tiers de temps durant toute la période d’un enseignant-chercheur, intégré dans le coût total des 18 premiers mois du programme (126 500 euros)

2.Détails Sobriété et/ou Résilience des Territoire :

La proposition que nous formulons vise à faciliter les conditions d'un desserrement de l'agglomération francilienne en partant des lieux susceptibles d'être concernés par ce scénario, afin de ressortir les enjeux critiques pour permettre sa réalisation. Dans cette perspective, notre souci est de partir de l'existant localement et des aspirations socio-écologiques habitantes de ces territoires. En ce sens, le commun "Socio-écologies des lisières : vers une nouvelle géographie de l'Île-de-France" décline le scénario « Génération frugale » de l’ADEME sur les modes de consommation et s'inscrit dans les défis transversaux « 1. Connaissances – Ressources » et « 2. Mise en récits », ainsi que le défi thématique « B. Planification et aménagement urbain ».

Il s’agit d’une recherche-action impliquant une communauté d’acteurs établis dans les petites villes, bourgs et villages de deuxième couronne francilienne, visant à documenter les trajectoires et expériences vécues de « débranchement » métropolitain. Ce commun a pour objectif de co-élaborer avec cette communauté des récits expérientiels et désirables de dé-métropolisation de l’Ile-de-France et ce faisant de rééquilibrage de l’espace francilien d’ici 2050, susceptibles d’accompagner les institutions aménageuses et collectivités territoriales dans cette transition : le secteur d’activité ainsi concerné est celui de l’aménagement.

Plusieurs acteurs ayant une forte connaissance des enjeux territoriaux franciliens ont déjà apporté leur confiance à notre démarche, s'engageant pour agir en intermédiaire localement et nous permettre de rencontrer habitant.es et initiatives. Un appui logistique comme des possibilité d'hébergements et des prêts de salle pour des ateliers et réunions de restitutions ont déjà été annoncées. Chacun d'eux décèlent dans la recherche-action une considération nécessaire pour les enjeux qui animent leur propre territoire : valorisation des lieux et d'initiatives passées sous les radars des catégories officielles, adoption d'un principe d'équité territoriale dès la phase d'enquête, etc.


Notre proposition articule, en définitive, une réflexion entre, d’une part, des représentations de la métropole et des imaginaires de l’alternative écologique, et, d’autre part, des trajectoires résidentielles de débranchement et des pratiques de sobriété, d’un « vivre mieux avec moins », dans des territoires de grande couronne, longtemps peu considérés par les autorités mais qui, par effet de desserrement résidentiel, font l’objet d’une attention croissante depuis quelques années maintenant.

3.Détails Impacts environnementaux :

D’un point de vue productif, les bénéfices environnementaux recherchés impliquent la déconcentration des populations, des espaces résidentiels et des activités économiques de la capitale, suivant des principes visant la redistribution/relocalisation des besoins exprimés et les capacités d’accueil des territoires concernés par la recherche-action.

Le commun proposé en est à sa phase de cadrage, avec toutefois des partenariats déjà actés avec des organisations et collectifs impliqués sur des terrains pressentis pour établir la réalisation du commun. Plusieurs ressources (notes d’analyse, synthèses de séminaires, etc.) sont d’ores et déjà produites et disponibles sur le site du post-urbain et guideront l’analyse, au même titre que les notes et travaux produits par l’Institut Paris Région sur les territoires investigués. De ces connaissances découlera le travail amont de présentation des mécanismes et effets de la métropolisation francilienne.

Concernant les effets environnementaux de la démarche elle-même, particulièrement de l’enquête de terrain, entraide et sobriété sont les principes que le « Mouvement pour une société écologique du post-urbain » s’applique à chacune de ses actions : hébergements chez l’habitant, usage des transports en commun et co-voiturage, recours à une alimentation locale, limitation des petits matériels et consommables… et frugalité dans la vie du groupement (usage modéré des réseaux et plate-forme).

4.Synthèse du projet de Commun :

Depuis dix ans, le cœur métropolitain francilien a connu une baisse démographique, au profit de sa grande couronne, tendance amplifiée avec la crise sanitaire. Cette dynamique est observée dans dix autres capitales européennes qui ont également enregistré des baisses modestes de population. Les enquêtes d’opinion indiquent que de nombreux Français.es aspirent à vivre dans des lieux bien moins densifiés. Malgré des politiques de transition et aménagements durables et des efforts économiques et politiques décuplés pour les rendre attractives, les métropoles semblent devenir moins viables écologiquement et moins propices à une vie humaine épanouissante.

Le Mouvement du post-urbain réfléchit depuis 3 ans aux formes de vie et d’habiter à réorganiser géographiquement pour anticiper les crises annoncées, privilégiant des espaces à taille humaine et écologique. Ces réflexions sont le fruit de plusieurs évènements et publications sur le sujet : des Etats Généraux du post-urbain, des séminaires (comme celui de 2022 à Paris sur la Géographie post-urbaine) et des rencontres (dont, entre autres, les Assises du post-urbain : déménageons le territoire dans les Deux-Sèvres en 2023) ont été organisés tout au long de ses trois années d'existence.

Des membres du mouvement travaillent par ailleurs avec des acteurs urbains franciliens, notamment pour une étude de 2011, avec Louis Harris pour la Région Ile-de-France, qui questionnait l’acceptabilité sociale et écologique de la densification urbaine ou encore, dans le cadre d’un doctorat en cours, avec des collectifs habitants mobilisés sur le Plateau de Saclay. Riches de ces expériences, nous voudrions nous demander si ces migrations franciliennes ne traduisaient-elles pas des aspirations à réinventer des modes d’habiter autrement reliés au vivant dans des lieux beaucoup moins artificialisés ?

Le commun proposé vise donc à explorer cet angle-mort des débats du moment, en tissant des liens entre : la recherche, des acteurs ayant une expérience des enjeux territoriaux franciliens, des institutions intermédiaires d’échelle nationale, ainsi que des facilitateurs de la mise en débat et du dialogue. À partir d’une enquête qualitative d’un an auprès d’habitant.es, de collectifs militants mobilisés contre des projets d’urbanisation, et d’initiatives de l’alternative (habitat réversible, mobilités légères, alimentation locale, etc.), il s’agira de projeter collectivement une géographie poly-centralisée du territoire francilien, ayant pour motivation d’autres aspirations sociales et écologiques, culturelles et économiques… que la densité et la concentration métropolitaine.

Parmi les livrables mis en commun (détaillés plus bas) : analyse du fait métropolitain et de ses limites ; explicitation du choix des terrains et du protocole d’enquête ; rapport intermédiaire pour mise en discussion des premiers résultats ; publication des rapports finaux avec facilitation graphique pour diffusion ; expositions et diffusion de portraits habitants filmés.

Le commun ainsi généré vise à terme à interpeller les acteurs institutionnels, franciliens et nationaux, sur les aspirations écologiques et sociales à la mise en place d’un autre peuplement du territoire à partir de la maille des villages jusqu’aux petites villes et villes moyennes. Des plans comparables au repeuplement des campagnes en Espagne ou au Japon, ou la réédition du programme EMILE de 2018 à destination des classes populaires franciliennes, pourraient en être des inspirations directes.

5.Autodiagnostic :

Le commun est constitué en consortium composé de chercheur.euses et praticien.nes de l’aménagement, de groupes d’habitant.es et de collectifs engagés, organisations institutionnelles et alternatives œuvrant à bas bruits.

Il tisse, à ce stade, des liens collaboratifs entre : la recherche (UMR Triangle, en géographie et études urbaines, et le laboratoire AMV, en architecture et sociologie), des acteurs ayant une expérience des enjeux territoriaux franciliens (CAUE 91, Pays Plaine de Versailles, Ecosite de Villarceaux), des institutions intermédiaires d’échelle nationale (ANPP, CNFR) ainsi que des facilitateurs de la mise en débat et du dialogue (designeurs, CAT/Transiscope).

Des personnes « ressources » par leurs expériences professionnelles et habitantes de l’Ile-de-France, ayant exprimé leur intérêt pour la démarche, seront également sollicitées, comme Valérie Kauffmann (ex-directrice du CAUE 91), Marie-Hélène Pillot (coordinatrice accompagnement à la transition du mouvement Colibris - coordinatrice du projet Territoires d’Expérimentations dont Nord Essonne), Claudine Parayre (habitante et militante du Plateau de Saclay et ses vallées, coordinatrice du livre Citoyens de terre contre Etat de fer) et Olivier Maffre (consultant indépendant sur les enjeux de mobilités dans les espaces ruraux)

Par cette composition et la problématique socio-écologique traitée, par la typologie spatiale appréhendée et la démarche qualitative de recherche-action et de création (associant habitants et collectifs), le groupement souhaite clairement ancrer son travail dans un réseau de territoires composant une géographie des lisières urbaines de l’espace francilien. A cette fin, le « consortium d’accompagnement des territoires » (CAT) aidera, par exemple, à la facilitation et la communication, à la dynamique constitutive du commun comme à celle à conduire avec les collectifs militants et initiatives locales. Le CAT répond en parallèle à l’Appel à Communs Sobriété et Résilience des Territoires - 2023 de l’ADEME avec pour objectif de mettre au point et en commun des approches grand public et professionnelles, des outils et des formations à l’accompagnement des transitions en intelligence collective.

A ce stade toutefois, le commun reste encore à discuter avec quelques autres contributeur.rices intéressé.es à sa réalisation (comme la Fédération de l’habitat réversible par exemple) et des échanges sont encore à conduire avec le Forum Vies Mobiles (et leurs réflexions sur les liens entre mobilités quotidiennes et territoires) et le Shift Project (et leurs recherches chiffrées pour des sociétés post-carbone). Cependant, pourtant décisif pour l’accès aux données territoriales (cf. notes d’analyse sur les villes petites et moyennes en grande couronne de mai 2020), l’Institut Paris Région ne souhaite pas s’engager dans une réponse à cet appel à communs.

Nous avons besoin à ce jour d'un soutien pour accéder à des données territoriales franciliennes et cartographier les dynamiques socio-démographiques et environnementales récentes de la grande couronne, ceci pour sélectionner d’autres cas d’usages dans la complémentarité de ceux déjà intéressés par la démarche et permettre ainsi d'avoir des cas d'études pertinents représentatifs de la diversité des territoires de grande couronne. Pour le mouvement du post-urbain, conduire cette recherche-action permettra de confronter « à l’épreuve du terrain » de la région capitale les travaux et réflexions que nous conduisons depuis 3 ans. Le financement demandé participera au déroulement de la première étape de recueil de récits écologiques communs, ancrés dans les lisières métropolitaines avant de les partager aux institutions régionales et gouvernances locales soucieuses de la transition de l’ensemble de l’Île-de-France.

Enfin, le Mouvement pour une société écologique du post-urbain est constitué en association loi 1901 pour recevoir les financements, et le cas échéant effectuer des reversements.

La réalisation du projet de commun sélectionné :

6.Réalisation du projet de commun:

L’appel à commun représente pour le mouvement du post-urbain une opportunité d’opérationnaliser sur les territoires des réflexions collégiales mûries depuis maintenant 3 ans avec une vingtaine d’organisations (Coopérative Oasis, Mouvement des Colibris, RELIER, CNFR, Terre de Liens, Notre affaire à tous, etc.) Pour ce faire, après la réalisation d’un état de la connaissance sur le fait métropolitain francilien et ses limites lors des 2 premiers mois (lot 1 du « Programme de rééquilibrage territorial des bassins de vie en Ile-de-France d’ici à 2050 ») – état de la connaissance duquel le mouvement post-urbain participe depuis plusieurs années – et dans la perspective d’étudier la désirabilité et les conditions de réalisation d’un programme de « dé-métropolisation » du territoire francilien (lot 2), nous proposons :

  • une recherche-action mobilisant un échantillon représentatif par terrain de 25 à 30 habitant.es (pour 120 entretiens en tout), de 2 à 3 collectifs mobilisés sur les fronts urbains (CPTG, « Non à la ligne 18 », « Val Béton », etc.) et de 4 à 6 initiatives de l’alternative (Ecosite de Villarceaux, La Ferme du Mouton Noir dans le Vexin, etc.) dans une commune ou dans un groupement de communes de chacun des départements de deuxième couronne,
  • pour documenter, entre le 3e et 12e mois, les motivations à y habiter ou à s’y être récemment installés, les aspirations socio-écologiques développées (ralentissement des rythmes de vie, pratiques d’entraide, etc.) et les freins identifiés à leurs mises en œuvre (économiques, politiques, culturels, psychologiques, etc.), entre recherche d’affranchissement et réseaux de dépendances,
  • mais aussi les motifs d’engagement et les affects agissants des collectifs militants, de même que les alternatives écologiques existantes à se mettre en mouvement et agir hors du champ institutionnel
  • et ainsi après les 12 premiers mois d’enquêtes, bâtir dans le cadre d’ateliers avec elles et eux un ou des récits communs de ces expériences et enjeux socio-écologiques de vie, en recourant aux approches du design fictionnel et du film documentaire.


Concernant les livrables de la recherche-action, partagés sur le wiki :

  • à 2 mois, un premier document d’analyse étayée sur le fait métropolitain francilien et ses effets économiques, socio-résidentiels et environnementaux, accompagné d’éléments de facilitations graphiques en prévision des travaux d’enquête et de mise en débat ;
  • à 3 mois, la définition des quatre cas d’études, la réalisation de cartes de situations pour contextualiser les différents territoires d’intervention, la composition des échantillons et les premières prises de contact anonymisées avec habitant.es, collectifs et initiatives intéressé.es par la démarche ;
  • à 6 mois, les premiers résultats des observations sur le terrain (photographies, films, croquis), les grilles d’entretiens individuels et collectifs adaptées à chacun des types d’acteurs visés ;
  • à 9 mois, les premières tendances issues des entretiens sur les grandes thématiques des motivations et aspirations, ainsi que les raisons à l’engagement, et le début de la réalisation documentaire de 4 à 8 portraits d’habitant.es ;
  • à 12 mois, rendu du rapport analytique des entretiens avec habitant.es et collectifs, avec organisations d’une restitution publique et d’une exposition sur chacun des quatre terrains enquêtés ;
  • à 18 mois, organisation d'expositions temporaires et diffusion en ligne de la série de films sous forme de portraits, pour rendre compte avec justesse, dans les différentes terrains investigués, d’expériences engagées dans des trajectoires post-urbaines.


L’objectif de ce travail est en définitive d’attester de trajectoires écologiques de sobriété déjà engagées au quotidien, de renseigner de telles trajectoires sous l’angle du « débranchement » métropolitain et de figurer des récits communs de tels mouvements disséminés, pour, dans la phase 2, post-18 mois, apprécier localement voire régionalement la réceptivité institutionnelle de telles projections (comme l’ADEME Ile-de-France). Ces récits prospectifs seront nourris de réflexions sur les emplois, services, mobilités nécessaires à redistribuer sur les territoires, donc des besoins premiers à relocaliser (alimentaires, énergétiques, etc.) tout comme les habitudes au confort (instantanéité, fonctionnalité, facilités, etc.) et les systèmes de dépendances (infrastructurelles, technologiques, culturelles, etc.) à repenser. Autant d’enjeux nécessaires à questionner avec la communauté contributrice pour engager les lieux de vie pris dans leur diversité pour un programme inédit de relocalisation post-urbaine.

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Liste des CR d'atelier en lien avec ce Commun Socio-écologies des lisières : vers une nouvelle géographie de l’Ile-de-France: aucun pour le moment


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