LocoMotion
Collaboration franco-québécoise pour l’internationalisation de LocoMotion, un commun de mobilité partagée (Solon / Mobicoop)
Description :
Description
Solon est une organisation à but non lucratif (OBNL) qui développe et accompagne depuis 2015 des projets citoyens dans plusieurs quartiers de la Ville de Montréal pour contribuer localement à la transition socio-écologique.
Mobicoop est une coopérative créée en 2018 qui développe des solutions de mobilité en logiciel libre et des plateformes coopératives. Elle agit sur l’ensemble des territoires français pour le déploiement de solutions de covoiturage, autostop et mobilité solidaire. Elle opère également la plateforme nationale mobicoop.fr
L’objectif de la proposition est de concrétiser la collaboration entre Solon et Mobicoop pour renforcer le commun LocoMotion afin :
- de permettre son déploiement dans des territoires en dehors du Québec en renforçant sa robustesse
- de poser les jalons d’un premier cas d’usage hors Québec, avec un pilote d’autopartage entre particuliers en zone rural porté par Mobicoop
- d’augmenter la visibilité du commun
LocoMotion est développé par l’association montréalaise Solon depuis 2018. Ce commun permet à des voisin.e.s de se partager des voitures, vélos cargos, remorques à vélo tout en favorisant le lien social et l'émergence de communautés moins dépendantes de l’automobile individuelle. La plateforme locomotion.app a été développée sous licence AGPL v3 et l’ensemble du code est accessible sur la forge du projet. Au-delà des aspects logiciels, l’association Solon initie une véritable mise en commun de LocoMotion afin qu’il puisse être approprié par d'autres acteurs. Aujourd’hui, la mise à l'échelle de LocoMotion s’amorce et Solon rassemble un ensemble de partenaires afin de porter cette dynamique (Communiqué : LocoMotion pour une mise à l'échelle, 19 octobre 2021)
Mobicoop s’est engagée et souhaite aujourd’hui participer activement à la mise à l'échelle de LocoMotion en apportant une dimension internationale à la dynamique.
Sensible à la constitution de biens communs la dépassant, connaissant le développement à Montréal du programme LocoMotion, Mobicoop souhaite s’appuyer sur le commun pour la réalisation d’un projet pilote d’autopartage entre particuliers en zone rurale. Ce pilote sera le premier cas d’usage hors Québec du commun LocoMotion. De plus, Mobicoop est heureuse d’accueillir deux ancien.es employé.es de LocoMotion revenant du Québec et ayant contribué de façon significative à son développement.
Les défis associés à cette proposition sont les défi A - Mobilité et Logistique et le défi 1- Connaissances - Ressources La proposition vise à renforcer la collaboration entre les deux organismes et permettre l’internationalisation du commun en posant les jalons d’un premier cas d’usage en France.
Organisations utilisatrice ou intéressée par utiliser la ressource : Fabrique des Mobilités
Contributeurs : milan
Défi auquel répond la ressource : 1- Connaissances - Ressources, E- Mobilités et logistiques
Autre commun proche :
Richesse recherchée : Mentorat, Financement, Conseil Expertise
Compétences recherchée :
Communauté d'intérêt :
Type de licence ? GNU Affero General Public License
Niveau de développement : Preuve Concept & 1er client
Cloud / Fichiers :
Indiquer la localisation pour voir la carte
Tags : Mobilité, Mobilisation citoyenne, Résilience territoriale, logiciel libre, Open Source
Catégories : Logiciel, Connaissance
Thème : Général, Facteurs de résilience, Facteurs de résilience/Gouvernance, Facteurs de résilience/Infrastructure
Candidat Appel à Communs :
Référent ADEME :
Référent du commun : Cbeaumont1, Milanguerin
Les 5 parties ci dessous sont à remplir obligatoirement pour analyser le commun et vous conseiller
Candidat Appel à Communs : sélectionné
Montant Aide souhaitée (en Euro) à l'Appel à Communs Sobriété et Résilience : 99 500
1.Détails du Financement :
Financement
Plan de financement & chronogramme
Le budget total du projet est estimé à 163 500€.
Ce budget vise à :
- Mutualiser les compétences et organiser les contributions au commun
- Travailler à l’ancrage territorial du commun en vue des cas d’usages identifiés sur le territoire français
- Renforcer le commun LocoMotion notamment en supportant le développement technique (fonctionnalités, robustesse) et la documentation du code source
- Faire rayonner le commun et animer la coopération autour du projet : événements, publication des résultats
Les subventions demandées auprès de l’ADEME sont de 99 500€ (env. 60% du budget total). Une part d’auto-financement sera apportée par Mobicoop et Solon à hauteur de 40% du budget total.
Cet auto-financement repose sur :
- une valorisation du temps passé par des salariés des deux structures co-porteuses du projet (dépense de salaires)
- la valorisation de développements réalisés par Solon et financés par des budgets complémentaires.
Par ailleurs, il est important de noter que le montant d’investissement prévu par Solon pour le développement technique de LocoMotion s’élève à 200.000$CAD jusqu’en 2024. Les subventions demandées présentement visent à renforcer ce commun et préciser les modalités de sa gouvernance pour capitaliser sur ces investissements
Le tableau précise la répartition des subventions et apports pour chaque porteur Le chronogramme permet d'identifier, pour les cinq axes de notre projet : le coût total, le responsable de chaque action et le planning
En complément, notre budget détaille les dépenses associées pour chaque activité prévue, l’acteur en charge de l’activité, le financeur et le nombre de jours alloués. voir le budget
Justification d’éligibilité
- « Le Commun vise bien un défi identifié » : consolider la collaboration entre Solon et Mobicoop pour renforcer le commun LocoMotion qui répond au défi A - Mobilite et logistique
- « Le porteur a un statut juridique lui permettant de recevoir des aides publiques » : Nos deux structures sont éligibles à recevoir des financements au titre de leur statut :
- associatif pour Solon : basé à Montréal, QC, Canada
- SCIC pour Mobicoop : basé en France
- « Les fiches Acteurs des structures impliquées sont renseignées sur le Wiki » fait, voir Mobicoop et Solon
- « La fiche commun est renseignée sur les 4 blocs (financement, résilience & territoire, impacts environnementaux et Synthèse) et l'auto-diagnostic décrit précédemment » : fait
- « Les choix liés à la licence et au modèle de développement du commun sont explicités et justifiés » : le choix de la licence AGPL V3.0 fait par Solon pour le code source de LocoMotion garantit l’ouverture du code de la plateforme avec une exigence supplémentaire pour les SaaS : si le programme modifié sur est exécuté sur un serveur à destination d'autres utilisateurs le serveur doit aussi leur permettre de télécharger le code source correspondant à la version modifiée en fonctionnement. En complément, la présente candidature porte sur l’élaboration du cadre de collaboration et la gouvernance des contributions.
- « Le projet de commun produira des livrables sur une durée relativement courte (12 mois) » : le projet se déroule de fin mars 2022 à fin février 2023 et vise à produire de la documentation pour chaque axe (voir “Synthèse du projet - 3 description des actions”).
Financement post Appel à communs
La présente demande de financement nous permettra de couvrir la réflexion et la mise en œuvre d’une gouvernance des contributions à LocoMotion, tout en débutant l’adaptation logicielle au contexte français. Nous prévoyons de déposer des demandes de financement complémentaires pour la réalisation d'une expérimentation sur un territoire rural en France. Nous avons d’ores et déjà commencé à contacter des partenaires et financeurs pour aller plus loin (ANCT, BPI, FEDER...) et avons déjà soumis des dossiers notamment dans le cadre du programme CEE Mobilité Inclusive pour la période 2022-2025. L'expérimentation en France portera également sur le modèle économique pour assurer la pérennité du projet.
Toutefois, dès aujourd’hui, Solon au Québec entrevoit trois sources de financement pour assurer la pérennité de LocoMotion :
- Revenus liés à l'activité
- Revenus issus d’offres de service à destination de collectivités et d’entreprises
- Subventions pour financer de nouveau développement
L’agrandissement de la communauté de porteurs du projet permise par l’internationalisation du commun permettra de renforcer les capacités de financement en mutualisant une partie des coûts et des développements.
2.Détails Sobriété et/ou Résilience des Territoire :
Résilience & Territoire
Resilience
Selon l’ADEME, un territoire résilient est un territoire en mouvement, capable :
- d’anticiper des perturbations, brutales ou lentes (la veille et la prospective sont clés)
- d’en atténuer ou absorber les effets
- de se relever et de rebondir grâce à l’apprentissage, l’adaptation et l’innovation
- d’évoluer vers un nouvel état en « équilibre dynamique » préservant ses fonctionnalités (cet état devrait être décidé et construit collectivement)
Dans le cadre du Défi A - Mobilité et logistique, notre proposition contribue à répondre au défi à long terme. Elle permet en particulier de développer les points 3 et 4 évoqués ci-dessus.
L’impact de la proposition en termes de résilience est de quatre ordres :
- Permettre l'évolution des pratiques de mobilité...
- … grâce à des outils libres, adaptables et inclusifs.
- Développer les capacités d’agir au travers du partage et de la mobilité
- Augmenter la résilience du commun
Concernant les pratiques de mobilité, LocoMotion permet de réduire la dépendance à la possession automobile et le développement de mobilité active. En effet, L’autopartage entre particuliers permet la mutualisation du parc automobile présent sur les territoires. Et, dans les quartiers montréalais, la mise en partage de vélos cargos et de remorques à vélos permet de faciliter le report vers des modes actifs.
La plateforme locomotion.app est conçue pour permettre une diversité de cas d’usages : différents types de véhicules, partage en P2P et flotte possédée par un acteur, communauté de partage ouverte ou fermée, … Cette flexibilité permet aux acteurs locaux (citoyens, associations, gouvernements locaux) d'adapter le système de mobilité aux spécificités de leurs territoires et à leurs besoins sans être captifs d’un logiciel propriétaire. Une attention est portée à ce que les outils et les parcours n’excluent pas des participant.e.s qui ne sont pas équipé.e.s de téléphones intelligents ou de données mobiles.
En parallèle du développement de systèmes de mobilité plus résilients, la mobilité partagée est une opportunité de renforcement du lien social, la rencontre des habitant.e.s et l'émergence de liens de solidarité au sein d’un territoire. Lors d’un événement sur la résilience co-organisé par Solon et la chaire de transition écologique de l'UQAM, la solidarité est ressortie comme facteur de résilience. De par la place donnée à l’appropriation par les acteurs locaux, le projet LocoMotion permet de renforcer les capacités d’agir. Ces éléments renforcent les capacités d’adaptation et d’innovation des communautés et leur confèrent donc une meilleure résilience.
La proposition permet enfin d’accroître la communauté de porteurs, contributeur.ices et utilisateurs à l'international. Ainsi, le commun est supporté et développé par plus d’acteurs, ce qui le rend moins vulnérable à la défaillance de l’un d’eux. A terme, l’existence d’une communauté large de porteurs permettra d'accroître les capacités d'investissement et donc d’adaptation aux changements. Ce dernier point répond plus spécifiquement au défi 1- Connaissances - Ressources.
Territoires
La genèse du projet LocoMotion est fortement ancrée dans le quartier montréalais de Rosemont Petite-Patrie puisqu’elle est issue d’une réflexion de citoyen.nes qui souhaitaient collectivement agir sur leur mobilité. Le lien avec la ville de Montréal est aujourd’hui fort puisque Solon est un des porteur de projet de Montréal en commun
En France, Mobicoop est présente dans 1200 communes, départements et régions. Des territoires témoignent de leur intérêt pour expérimenter des formes d’autopartage entre particuliers (ex : [Mouans-Sartoux]). Le pilote sera réalisé sur un territoire rural qui reste à déterminer. A ce jour, quatre territoires ont manifesté leur soutien au projet de Mobicoop lors de réponses à appels à projets.
3.Détails Impacts environnementaux :
Impacts environnementaux
Les projets de partage multi-véhicules sont peu communs et leurs impacts sont jusqu'à présent peu étudiés. La mutualisation de voiture et la mise à disposition de moyens de transport alternatifs visent à favoriser des reports vers des modes actifs. La chaire mobilité de Polytechnique, travaille avec Solon à évaluer les retombées de LocoMotion à Montréal.
Le projet d’adaptation en France se concentre dans un premier temps sur le partage de voitures entre voisins. L’estimation des impacts environnementaux de l’autopartage est variable dépendamment des contextes spatiaux et temporels. Il est donc difficile à ce stade du projet de commun d’identifier des résultats quantifiés. Les rapports - notamment de l’ADEME - sur le sujet identifient des impacts directs et indirects de l’autopartage qui constituent une base intéressante:
- Baisse de la motorisation des ménages : La pratique de l’autopartage est corrélée à une diminution de l’équipement automobile des ménages résultant de l’abandon de véhicules motorisés” et “environ 15% des utilisateurs de l’autopartage entre particuliers” réduisent leur équipement automobile (ADEME et 6-t, Enquête nationale Autopartage 2019, p.62).
- Évolution des pratiques de mobilité des participant.es et impact sur l’emprise spatiale du stationnement. En milieu urbain comme à Montréal c’est un impact important du projet, pour le pilote en milieu rural en France ces retombées seront moins déterminantes.
- Économie GES : “La plupart des études convergent en suggérant que l’autopartage est à l’origine d’une diminution significative des émissions de gaz à effets de serre, de l’ordre de 200 kg de CO2 par an et par usager de l’autopartage” (ADEME et 6-t, Enquête nationale Autopartage 2019, p.69)
Nous envisageons de travailler sur des données en licence ouverte (pour l’analyse des besoins de territoire, les coûts environnementaux de la voiture individuelle, etc). Nous souhaitons partager notre travail, éventuellement par la publication des diagnostics réalisés ou par des apprentissages croisés avec d’autres communs notamment ceux qui répondent au défi A à court terme, tel que Diagnostic Mobilité.
4.Synthèse du projet de Commun :
Synthèse du Projet
Expérience du porteur de Commun dans le domaine
Les co-porteurs du projet - Solon & Mobicoop - ont une grande expérience de la mobilité partagée, la mobilisation citoyenne et des projets de transition socio-écologique. Les deux structures inscrivent leur démarche dans une tradition de coopération avec les acteurs de leur écosystème et participent au mouvement des Communs.
Mobicoop est issue de la fusion d’une association et d’une entreprise (Covoiturage-libre & Covivo) suite au changement de modèle économique du site BlaBlaCar. Plusieurs travaux témoignent de son engagement dans la constitution de communs, notamment numériques :
- La coopérative développe la principale solution de logiciel libre de covoiturage en France, en opération dans des collectivités locales importantes (Régions, Départements, Métropoles).
- La structure s’est également engagée sur la question des communs de données, en réunissant 200 partenaires autour de la question de coopératives de données territoriales de mobilité. Ce travail a donné lieu à un rapport consultable sur internet.
- Mobicoop s’implique en faveur de la standardisation et a contribué en 2020 avec la FabMob à la création du standard RDEX+ favorisant l’interopérabilité des systèmes d’information en faveur du covoiturage dans les projets MaaS.
- La coopérative est au cœur des réflexions sur le lien entre plateformes coopératives et logiciels libres. Elle a ainsi organisé un débat entre Richard Stallman et Bastien Sibille - son président - sur la question des synergies et des différences de ces deux grands types de communs, notamment au niveau de leur gouvernance.
- Toujours sur cette question des plateformes numériques comme “communs”, Bastien Sibille est impliqué dans l'association la Coop des Communs. Il y préside le Comité d’orientation de Plateformes en commun, le principal regroupement de plateformes coopératives en France.
Solon est une association créée en 2015 par des citoyen.ne.s dans le quartier Rosemont la Petite-Patrie. Depuis sa création, Solon contribue au mouvement des communs notamment à travers la création et l’accompagnement de “communs urbains” à Montréal.
- Solon a co-organisé avec CITIES en 2018 un voyage d'étude sur les “Communs urbains” qui porte un regard croisé sur les projets communs à Montréal et Barcelone. Le rapport issu de la démarche est accessible en ligne.
- L’association porte le projet Mobilité de Quartier dans le cadre de Montréal en Commun
- Solon développe et accompagne des projets avec l’objectif d’en faire des communs. C’est le cas pour LocoMotion et dans les autres projets. Cela se traduit par l’attention portée à l'appropriation citoyenne, la documentation et la gouvernance cf : Les Ateliers de la transition, Coop Celsius.
Informations liées au Commun et au problème identifié
Depuis 2019, LocoMotion teste 2 premiers volets :
- Partage de voitures en pair-à-pair (P2P)
- Partage de vélos utilitaires (remorques diverses, vélos cargos...)
Il est important de souligner l’importance transversale des activités de mobilisation au cœur de la démarche.
Avec des objectifs (et des indicateurs) visant à :
- réduire le nombre de voitures à Montréal
- renforcer les liens sociaux, l’équité (inter et intra-quartiers) et la solidarité.
L'expérimentation de LocoMotion par Solon à Montréal a permis de développer des solutions et des ressources pour lever des freins et faciliter la mobilité partagée. Ces ressources ne se limitent pas au code de locomotion.app. Évidemment le code est une ressource centrale, toutefois il ne faut pas négliger l’importance de ressources documentaires et méthodologiques moins visibles mais essentielles au bon fonctionnement du dispositif localement. Il s’agit notamment de :
- Assurances
- Communication, mobilisation et incitatifs/partenariats
- Modes de gestion/propriété de flottes
- Gouvernance (comité citoyen, etc)
- Outils réglementaires
Il y a deux problématiques identifiées : Défi 1 - Connaissances et ressources. Rendre possible la réalisation d’un pilote en France basé sur la solution développée au Québec, c’est réfléchir communément pour que nos travaux d’adaptation enrichissent durablement le commun LocoMotion, sans disperser nos efforts avec des fonctionnements en silos. Au-delà du cas d’usage en France, nous souhaitons préfigurer un commun déployable dans différents contextes nationaux. Défi À - Mobilités et logistiques. Faciliter et accompagner le changement de comportements vers des pratiques de mobilité partagée et active grâce au développement commun de la mobilité permettant le partage de véhicules de manière simple et sécurisée.
Description des actions
Axe 1 : Mutualiser les compétences et clarifier les intentions
Planning : de T+0 à T+3 mois
Objectif : acquérir des connaissances communes, les adapter à LocoMotion et les documenter explicitement.
Contenu :
Formation des équipes sur les axes à travailler en vue du Commun via diverses rencontres avec des acteurs spécialisés dans : l’animation de communauté de logiciel libre, la gouvernance de communs numériques (en impliquant notamment des développeurs salariés des 2 structures), les modèles de plateformes coopératives, la résilience des territoires
La liste des acteurs sollicités sera construite dans le cadre de cet axe. Nous identifions des acteurs tels que : l’ADULLACT, le Réseau FabMob et FabMob QC etc. Cet axe constitue une étape exploratoire pour identifier des méthodologies existantes en termes de gouvernance de Communs numériques.
Création de documentation en lien avec les apprentissages
Exemple d’axes méthodologiques à documenter :
- “Quelles modalités de décision et quel flux de travail choisir pour l’organisation des contributions"?
- “Quels sont les besoins et les contraintes des parties prenantes vis-à-vis du projet de Commun ?”
Diffusion de la documentation aux communautés d’intérêts identifiées
Livrables Axe 1 (à produire pour le point de passage à 3 mois) :
→ Compte rendu - fiches apprentissages
→ Documentation des procédés de travail collectifs
Le tout sous licence creative commons
Axe 2 : Ancrer le commun dans le contexte français
Planning : de T+0 à T+6 mois
Cette phase pourra démarrer en parallèle de l’axe 1. Elle sera pilotée par Mobicoop, en tant que contributeur à LocoMotion.
Objectif : Préciser le cas d’usage identifié par Mobicoop (Autopartage P2P en Milieu Rural) et constituer un cahier des spécifications techniques et fonctionnelles.
Contenu :
Démarche qualitative : entretiens de cadrage avec des acteurs identifiés
Les interlocuteur.ices restent à définir mais nous souhaitons inclure à cette étape de la démarche un panel de parties prenantes
- territoire : collectivité(s) rurale(s)l intéressée(s) par le projet
- des associations locales de transition socio-écologique engagée dans des démarches de mobilité partagé
- des résidents d’habitats participatifs
- ...
Cette analyse doit guider l’équipe Mobicoop vers une meilleure compréhension des besoins des territoires et des contraintes à prendre en compte. L’idée est aussi de commencer à tisser des liens avec de nouveaux acteurs pour accroître la communauté intéressée par le projet de Commun.
Démarche quantitative : Analyse des données de mobilités : mieux connaître les caractéristiques des déplacements en territoires ruraux et zones peu denses basées sur l’analyse de données ouvertes (cartographies, schémas de déplacements, etc).
Cette analyse vise à clarifier les adaptations à prévoir en termes de parcours utilisateur, tarification adaptée, mode de mise en partage des véhicules. Pour cette action, nous envisageons d’ores et déjà de travailler avec d’autres communs indexés au titre du Défi A - Mobilités et logistiques (court terme), ex : Diagnostic Mobilité.
Rédaction d’un cahier des charges pour POC en France
Livrables Axe 2 (à produire pour le point de passage à 6 mois)
→ CR entretiens réalisés
→ Recueil d'analyse des données de mobilité en licence CC
→ Cahier des spécifications techniques & fonctionnelles pour l’utilisation de LocoMotion en France (incluant des préconisations sur le volet juridique, RGPD et interopérabilité)
Axe 3 : Renforcer le commun
Planning : Entre T+3 et T+12 mois
Objectif : Sur la base des apprentissages des axes 1 et 2, mettre en œuvre les bonnes pratiques, formaliser le cadre de contribution.
Contenu :
- Accompagnement et conseil aux spécifications techniques
- Analyse du code source et spécifications techniques
- Arrimage des équipes techniques
- Développement et documentation du code
- Gestion de projet TI et organisation des contributions
- Livraison d’une base de connaissance (de type Media Wiki) incluant une documentation du commun LocoMotion sur les aspects techniques et méthodologiques
Livrables axe 3 (à produire pour le point de passage à 9 mois)
→ Politique de contribution : le document devra a minima définir qui peut contribuer, qui peut utiliser les données / restitutions / cas d’usage, quelles règles de collaboration sont établies et selon quels workflow les commits peuvent être soumis
→ Wiki
Livrables axe 3 (à produire pour le point de passage à 12 mois)
→ Développement applicatifs (licence : AGPLV3)
→ Documentation sous licence creative commons
Axe 4 : Faire rayonner le commun
Planning : Entre T+0 et T+12 mois
Objectif : Valoriser le commun, partager les résultats (au fil de l’eau et dans un livrable final) pour faire connaître LocoMotion et son usage par Mobicoop en France (à la fois à la communauté de contributeur.ices potentiel.le.s et de nouveaux porteur.euse.s à l’international)
Contenu :
Organisation d’événements à destination des personnes intéressées pour contribuer au commun
- Organisation d’au moins un hackathon : initiative visant à encourager les gens à contribuer aux projets LocoMotion que ce soit en corrigeant des bogues, en créant de nouvelles fonctionnalités ou en mettant à jour / rédigeant de la documentation.
- Organisation d’au moins 2 ateliers publics durant le déroulé du projet en cherchant à faire connaître le projet de commun, élargir la communauté
Ces évènements seront planifiés autant que possible dans le cadre de temps forts dédiés aux communs numériques tels que : la Semaine du Logiciel Libre en France au Québec (septembre 2022), BBoost, Mois de l’ESS...
Rédaction et publication d’un rapport sur la démarche (par exemple au format livre blanc) incluant :
- les retours d’expériences des parties prenantes
- un recueil des ressources méthodologiques publiées au long des 12 mois
- un guide de bonnes pratiques et outils pour animer la communauté autour du Commun
Livrable axe 4 (à produire pour le point de passage à 12 mois)
→ Publication du livre blanc
→ Dans le cas des hackathons : supports de présentations, contributions reçues (sous même licence AGPL V3.0)
→ Animation événementielle
Axe 5 : Transverse (Suivi et coordination)
Cet axe concerne l’entière période de réalisation du projet : soit 12 mois
Objectifs : Mettre en place une comitologie dédiée pour assurer le pilotage du projet. Assurer le suivi régulier avec l’ADEME et l'équipe conseil (aux 3 mois)
Vérifier collectivement que l’avancement du Commun satisfait aux critères définis pour les “points de passages” (à 3, 6, 9, 12 mois) et doter le groupe d’une capacité d’anticipation / adaptation de la feuille de route commune.
Contenu :
Comité Pilotage : Cette instance stratégique a pour objectifs principaux de suivre le budget du projet, de valider le planning, les dates-clés et les jalons proposés par l'équipe projet, de décider des orientations stratégiques, d’arbitrer des choix.
- Fréquence : aux 3 mois
- Audience
- L’équipe projet Mobicoop
- L’équipe projet Solon
- L’ADEME
- L’équipe Conseil
- Ponctuellement partenaires identifiés (Partenaires de Recherche, FabMob, LIUM, par exemple)
Comité Projet : Cette instance opérationnelle a pour objectifs principaux d’établir et d’assurer le suivi du planning et de garantir le bon avancement de l’ensemble des tâches contribuant à la bonne réalisation des missions, alerter le comité de pilotage si nécessaire
- Fréquence à définir
- Audience
- L’équipe projet Mobicoop
- L’équipe projet Solon
- L’équipe projet Mobicoop organise et prépare les différentes séances du comité de projet, fournit aux membres la documentation nécessaire et les comptes rendus.
Utilisation des outils de gestion de projet numériques : Gitlab
Livrables
→ Comptes-rendu et supports de réunions
→ Tableau de bord pour le suivi du projet et indicateurs de suivi (commun / communauté/ objectifs de résilience)
Taille de la communauté de contributeur.ices et d'utilisateurs impliquée
Contributeur.ices et utilisateur.ices actuel.les
Sur la forge du projet LocoMotion, on compte 25 membres sur le gitlab du projet, 1410 commits au total sur le dépôt de code de locomotion.app, 2.9 commits par jour en moyenne.
Des comités citoyens se sont formés pour prendre en charge certains aspects du projet de partage, notamment sur la mise en place de remorques dans l’espace public, la maintenance des véhicules partagées, etc.
Un comité technologique (environ 10 citoyen.ne.s) joue le rôle d’aviseur auprès de l’équipe technique du projet sur les évolutions et choix technologiques.
Aujourd’hui, l’enjeu au Québec est la mise à l’échelle du projet et l’optimisation des conditions de réutilisation. La dynamique partenariale lancée en octobre 2021 avec le soutien d’acteurs locaux (CRE, Jalon, CERSE) répond à cet enjeu.
Fort d’une mobilisation active dans 2 quartiers montréalais, LocoMotion représente plus de 800 utilisateur.ices . Les sollicitations pour déployer la solution ailleurs sur le territoire québécois sont assez nombreuses (principalement portées par des collectifs de citoyens et associations).
Objectifs
Au terme du projet de collaboration proposé dans cette candidature, nous espérons pouvoir mobiliser la communauté de contribution que Mobicoop anime depuis plusieurs années autour de ses propres solutions libristes (autostop, covoiturage, etc) : 22 contributeurs ont suivi le projet de plateforme de covoiturage V2 sur la forge du projet, les territoires utilisateurs de la solution qui sont également sociétaires de la coopérative, les cercles de bénévoles impliqués dans la dynamique de mobilisation, etc.
Pour ce qui est d’objectifs chiffrés en nombre d’utilisateurs : notre projet d’adaptation visant à lancer une preuve de concept en zone rurale, nous ne sommes pas à la recherche d’une massification de l’usage à court terme.
Néanmoins, cette candidature permettrait :
- une interopérabilité du POC LocoMotion en France avec les solutions de covoiturage opérées par Mobicoop, dans l’optique de mutualiser à terme les bases d’utilisateurs entre l’autopartage et les autres activités de la coopérative
- une réutilisation facilitée de LocoMotion par d’autres porteurs / territoires, multipliant le potentiel d’utilisateurs à long terme.
Estimation du Rapport Coût / Impact du Commun dans le domaine de la résilience
Du fait des ressources déjà développées et des co-financements existants, le coût du projet et la réalisation d’un pilote en France sont limités. Solon prévoit d’investir au moins 200.000$CAD jusqu’en 2024 pour le développement de LocoMotion.
La proposition vise justement à valoriser ce qui a été développé par Solon et à l'adapter pour le rendre
déployable en France par Mobicoop. Capitaliser sur l’existant permet de réduire les coûts, tout en renforçant le commun. Le coût de ces travaux est estimé dans la présente candidature à 163 500€.
En termes d’impact dans le domaine de la résilience, il est difficile à ce stade de quantifier les retombées du projet. Toutefois des impacts de plusieurs ordres sont attendus :
- Diminution de la dépendance à la possession automobile pour se déplacer grâce à la mutualisation de véhicules présents sur les territoires. Se faisant, le projet est un levier vers la démotorisation des ménages, la diminution du parc automobile et le report modal vers des mobilités actives et partagées.
- La flexibilité des cas d’usages permis par les outils et l’attention portée au développement du lien social et de la capacité d’agir des communautés locales permet l’adaptation aux besoins des territoires et constitue un facteur de résilience en développant la capacité d’adaptation à des perturbations ou des chocs.
Commun et intérêt général
Répondre à un besoin de mobilité non couvert en zone rurale - l’objectif de l’ancrage territorial du commun en France est d’ajouter une option de mobilité pour tou.te.s sur des territoires souvent moins dotés en transports en commun, où les opérateurs de flotte d’autopartage ne peuvent déployer leur service faute d’une densité d’habitant.es suffisants et où les plateformes d’autopartage en P2P privées (ex : Oui Car, GetAround) sont peu présentes car les marches sont plus importants en ville.
Le commun vise la création de lien social - à travers le partage et la participation au projet.
Changement de comportement - Accompagner et faciliter le changement de comportement vers une mobilité bas carbone - limiter les émissions de GES.
Sortir des effets d’enfermement propriétaires des plateformes de partage P2P - en développant l’utilisation du commun comme alternative aux plateformes extractives de valeurs sur les territoires.
Renforcer les dynamiques de standardisation et interopérabilité - les travaux de collaboration et d’adaptation du commun au contexte français se basent sur la volonté de développer une interopérabilité avec les standards de SI de mobilités dans le contexte de développement du MaaS.
5.Autodiagnostic :
Autodiagnostic
Le problème est-il défini ? seul ou par plusieurs personnes ?
Oui, il participe au défi 1 - Connaissances Ressources. La manière de collaborer sur le commun est une question soulevée par Solon comme Mobicoop, dans un contexte de ressources limitées des deux côtés (peu de développeurs, coûts de salaires alloués à la réflexion de contribution…). Il est d’autant plus prégnant aujourd’hui qu'une démarche de mise à l’échelle du commun se dessine au Québec
Le commun LocoMotion vise initialement à contribuer à l'émergence d’une mobilité active et partagée qui minimise la consommation de ressources et soit peu émettrice de GES. Le projet participe donc à répondre à la problématique de la transition vers de nouvelles formes de mobilité. En mettant à disposition un commun libre de partage de véhicules qui soit facile d’utilisation et sécurisé par une assurance le projet ne répond pas à un problème défini par plusieurs acteurs toutefois il est en mesure de répondre à des besoins non couverts ainsi qu'à des sollicitations d’acteurs en milieux rurales (collectivités et citoyen.nes).
Y a-t-il d’autres contributeur.ices prêt.es à travailler sur ce Commun ?
En plus des porteurs Mobicoop et Solon, le commun LocoMotion suscite l'intérêt d’autres contributeur.ices. Le projet bénéficie des contributions d’une communauté existante à Montréal (cf : 4. Taille de la communauté de contributeur.ices et d’utilisateur.ices impliqué.es). En France, Mobicoop envisage de travailler avec la MACIF pour obtenir un produit d’assurance. Le projet n'étant pas encore présent en France, la communauté de contributeur.ices reste à construire et c’est que l’Axe 4 vise à rendre possible.
Préciser la compréhension du contexte, la définition considérée de la résilience et l'impact du Commun sur le défi considéré
Le développement du projet se situe dans un contexte de lutte aux changements climatiques, avec des objectifs de diminution des émissions liées aux transports (première source d'émission en France). La mobilité des personnes, en particulier en milieu rural, reste majoritairement dépendante de la possession automobile et le commun vise à remédier à cela.
La définition de la résilience considérée est celle proposée dans le cadre de l'AAC. Le commun a pour objectif le développement des capacités techniques et organisationnelles relatives à la mobilité sur les territoires où il sera déployé. Pour plus de détails sur les impacts cf Détails résilience et Territoire.
Est-ce que les contributeur.ices sont structuré.es via une association, entreprise pour recevoir des financements ? Le projet est porté par la coopérative Mobicoop et l’association Solon, elles sont capables de recevoir des financements au titre de leur statut :
- associatif pour Solon : basé à Montréal, QC, Canada
- SCIC pour Mobicoop : basé en France
Est ce que les besoins sont exprimables pour développer le commun ? Oui
Le projet de commun s’attachera à développer un ancrage territorial (en France ou dans le monde francophone), en lien si possible avec une collectivité
Le commun est ancré dans un territoire de la francophonie puisqu’il a été développé à Montréal et est aujourd’hui partie prenante du projet Montréal en commun de la ville de Montréal. En France, le projet permettra de comprendre les besoins des territoires. Le pilote vise à s'ancrer sur une commune ou une communauté de commune rurale en France.
Le projet de commun sera collaboratif, avec des consortiums non seulement interdisciplinaires, mais ouverts aux acteurs et aux parties prenantes des sphères économiques, associatives ou publiques, lorsque cela sera pertinent
La dynamique de collaboration pour la mise à l'échelle de LocoMotion regroupe dès à présent huit partenaires dont Mobicoop ( cf - Communiqué du 19 octobre). L’objectif est d'élargir et d’approfondir cette dynamique pour faire de LocoMotion un commun de la mobilité.
Quels sont les besoins à ce jour pour passer à l'étape suivante :
- conseils sur le sujet de la résilience
- mentorat
- accès à des cas d’usages,
- accès à des financement
La réalisation du projet de commun sélectionné :
6.Réalisation du projet de commun:
Liste des CR d'atelier en lien avec ce Commun LocoMotion: