Instrument de capitalisation de savoirs autour des technologies de la résilience

De Résilience des Territoires
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Organiser des savoirs autour de technologies pour la résilience et acculturer des communautés de faiseurs à la pratique des Communs.

💼 Porté par Coexiscience, La Myne


Description : Des savoirs sont issus d'expérimentations sur des technologies variées (production de biogaz, cuiseurs solaires, outils agricoles,...) menées par des communautés de chercheurs citoyens (des faiseurs). Celles-ci ont la volonté de partager leurs connaissances et leurs développements techniques au travers d'échanges informels (transmission pair à pair), de formations et de fabrications participatives. Pour ces actions, la documentation sous des formes écrites et de schémas n'est que partielle, souvent par manque de temps à y consacrer et parfois par une méconnaissance des enjeux de la documentation ouverte.

Ces technologies participent à créer de la résilience des sociétés en ce qu'elles autonomisent les individus et les communautés sur des aspects techniques (pour se chauffer, cuire et conserver des aliments, produire de la nourriture, construire des habitats, ...). L'autonomisation est liée à la connaissance des techniques utilisées pour pouvoir les fabriquer, les réparer, les améliorer et les adapter à un contexte local (cette approche est à relier avec la posture de la low-tech). Elle est également liée à l'utilisation de ressources accessibles localement en limitant au maximum l'utilisation directe ou indirecte d'énergies fossiles et de matériaux non-renouvelables et/ou non-recyclables. Cette approche participe à créer de la résilience parce que ces types de technologie tendent à réduire la longueur des chaines technologiques - i.e. les ensembles de technologies nécessaires afin de disposer de matériaux et d'outils pour produire et entretenir un système ou objet technique donné.

Le déroulé du défi consiste à choisir plusieurs développements techniques en cours au sein de communautés, puis de créer et animer des temps dédiés pour documenter ces technologies tant sur les aspects de fabrication que sur les principes et les règles de dimensionnement. Le recours aux pratiques autour des Communs permettra de passer d'une documentation vue comme une simple nécessité technique (plans de fabrication, liste des matériaux nécessaires,...) à la création de connaissances ouvertes pour : - permettre les adaptations d'une technologie à un contexte local, - développer d'autres applications d'une technique donnée - ou pour créer des activités productives. En parallèle, l'objectif est d'acculturer ces communautés aux pratiques des Communs de la connaissance et - à terme - de les autonomiser sur cet aspect. En sous-jacent, l'idée de ce projet est de comprendre les freins à la documentation ouverte par des communautés de faiseurs et d'expérimenter des processus pouvant faciliter ces processus.

Ressources

Organisations utilisatrice ou intéressée par utiliser la ressource : 0.6 planet, Agir Low-Tech, Crisalim, Fabrique des Mobilités, LowTRE, Porteur Ripostes Alimentaires, Resiliere, Solucracy

Contributeurs : Alex gaultier, Emlaurent1, Floln, Rbattini, Sachahodencq

Défi auquel répond la ressource : 1- Connaissances - Ressources, Objectifs et Diagnostic (défi 2021), 3- Gouvernance

Autre commun proche : Impulser des dynamiques collectives vers la résilience locale: méthodes et outils

Richesse recherchée : Financement, Expérimentation, Contributeur - Communauté

Compétences recherchée :

Communauté d'intérêt : Riposte alimentaire

Type de licence ? CERN Open Hardware Licence, Creative Commons

Niveau de développement : Disponible mais non validé

Cloud / Fichiers :

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Tags : low-tech, sobriété, technologie, documentation, connaissance

Catégories : Connaissance, Licence

Thème :

Candidat Appel à Communs :

Référent ADEME :

Référent du commun : Alex gaultier, Emlaurent1


Les 5 parties ci dessous sont à remplir obligatoirement pour analyser le commun et vous conseiller

Candidat Appel à Communs : candidat 5 Nov

Montant Aide souhaitée (en Euro) à l'Appel à Communs Sobriété et Résilience : 34000

1.Détails du Financement :

Pour cette demande de financement, son utilisation se décompose en :

  • Accompagner 6 à 8 communautés/collectifs pour amorcer/améliorer une documentation de leurs projets de développement/ expérimentation low-tech sous la forme de Communs
  • environ 3000€/structure soit 24000€ au total
  • 3000€ de contribution aux contributeurs qui développeront des outils/tutoriels génériques
  • 4000€ pour l'accompagnement
  • 3000€ pour organiser des temps d'échange entre Communautés et chercheurs universitaires / R&D

Aide demandée : 34000 €

Note : Ce projet peut bénéficier de fonds propres de Coexiscience qui permettent de doubler le financement extérieur d'une action. Ici, cela permettrait d'accompagner davantage de collectifs et d'étendre la durée d'expérimentation.

Une partie du budget sera géré en cobudget afin d'impliquer toutes les parties prenantes du projet dans les répartitions des budgets.

Autres demandes de financement par les porteurs de ce Commun et en lien avec ce projet :

  • Réponse à l'AMI de l'ADEME "Stratégies low-tech d’innovation en Ile-de-France - Pour une transformation systémique des territoires vers la résilience" portée par Oxamyne (session 2, en attente de réponse) : la proposition est d’acculturer des acteurs de la low-tech à des pratiques collaboratives et de Communs pratiqués dans les tiers-lieux en constituant une boite à outils de méthodologie, d'outils, de processus qui seront expérimentés en conditions réelles.
  • Réponse à un AAP de l'ANR sur un financement générique (dossier de pré-réponse déposé) : l’objectif vise à étudier et expérimenter les dispositifs émergents de pouvoir (mode de gouvernance stratégique de l’action, composé d’individus, d’outils et d’organisations) « pour transitionner » vers des systèmes socio-techniques intégrant les dimensions économiques et écologiques et gérés comme des Communs.
  • Appui d'un Fond FEDER (en cours jusque Juin 2022)

2.Détails Sobriété et/ou Résilience des Territoire :

Cette proposition se propose d'avoir un impact sur la résilience via 3 des défis retenus :

Le défi 1 - Connaissances - Ressources - vise à répertorier, rendre accessibles à tous et manipulables des ressources avec des licences ouvertes. Il s'agit notamment de connaissances, formations, expérimentations, initiatives, compétences. Tous les types d'acteurs seront considérés pour utiliser et produire ces ressources.

  • C'est le défi principal et direct auquel ce projet répond avec une attention particulière pour inclure des producteurs de connaissances de terrain (les faiseurs) qui ne sont pas habituellement considérés comme pertinents.

Le défi 2 - Objectifs et Diagnostic - vise à partager les trajectoires / objectifs à atteindre ou des éléments de diagnostic de résilience territoriale.

  • Le fait de favoriser la collecte, la documentation, et de rendre visible et accessible ces savoirs et pratiques de terrain, permettra de mieux faire ressortir des éléments liés à des territoires comme des ressources matérielles ou énergétiques ou des savoirs méconnus (anciens ou actuels). Ces savoirs participent à créer de la résilience territoriale.

Le défi 3 - Mieux décider ensemble - vise à revoir et améliorer les processus collectifs de décision ayant un impact sur la résilience des territoires. Il s'agit également de s'intéresser à l'implication, la sensibilisation, la formation, la capitalisation des parties prenantes.

  • Si les processus collectifs de prise de décision sont un des éléments clés dans le "mieux décider ensemble", il reste indispensable d'avoir accès aux connaissances autour des systèmes technologiques et de leurs impacts en capitalisant ces connaissances.

Les communautés de La MYNE et de Coexiscience qui portent ce Commun sont ancrées sur le territoire de la métropole du Grand Lyon. Elles développent des liens très variés, notamment avec les institutions locales comme la Ville de Villeurbanne (dont certains acteurs aimeraient intégrer des pratiques autour des Communs dans la vie de la cité ;-) ) ou l'école d'ingénieur INSA-Lyon en effectuant des interventions auprès des étudiants. Les contributeurs de ces organisations sont également actifs ailleurs en France, soit par des projets sur des territoires donnés (Bretagne, Prats de Mollo - dans les Pyrénées par ex.) soit parce que les contributeurs de La MYNE sont habitants et actifs sur leurs territoires. Les communautés qui seront accompagnées dans ce projet sont basées sur divers territoires nationaux et ont, du fait de leurs liens avec des organisations locales (associatif, universitaire, institutionnel), un impact territorial marqué pour diffuser leurs développements et transmettre des connaissances et pratiques. Cependant, toutes ces communautés ont la volonté de diffuser et d'avoir un impact sur d'autres territoires de la France et même au delà. Les liens vont se créer en fonction des réseaux de chacune des communautés, des opportunités, des demandes et des besoins ayant des composantes technologiques.

3.Détails Impacts environnementaux :

Estimation des Impacts et Gains Environnementaux à court et moyen termes : Un des objectifs de la démarche de sobriété des technologies (similaire à une démarche low-tech) est de fournir des éléments pour faire des choix de technologie en fonction des contextes locaux, des ressources à disposition et des impacts environnementaux, sociétaux et économiques, et ce à toutes échelles. Pour mener ces estimations, il est possible de s'appuyer sur des outils comme l'ACV, le bilan carbone,... Ici, une méthodologie particulière sera expérimentée. Celle-ci a été développée pendant le Projet de Recherche Collaborative "Viabilité des Low-tech" et propose une grille de lecture des choix technologiques en incluant les différents impacts, le degré d'utilité,... Certains développeurs de cette méthode sont parties prenantes de l'instrument proposé ici.

Publication de certaines données environnementales en open data : Non pertinent ici.

Liens avec la communauté Open Data :

  • Appui sur la plate-forme Commonsmedia pour héberger des supports graphiques (schémas, photos, ...) qui soient réutilisables par ailleurs et pour alimenter cette base de données de différents visuels.
  • Appui sur des outils numériques de type wiki, pad (technologie codimd), github pour héberger les documentations.

4.Synthèse du projet de Commun :

Expérience des porteurs de Communs dans le domaine :

  • Des contributeurs sont actifs à La MYNE dont le fonctionnement est centré sur la production de Communs et structuré par une documentation ouverte
  • Des contributeurs de ce Commun agissent sur des méthodologies pour évaluer des technologies low-tech/sobres
  • Des porteurs sont ingénieurs et prototypeurs de systèmes techniques sobres (en particulier dans le domaine de la concentration solaire)

Informations liées au Commun et au problème identifié :

  • La problématique est que des communautés de faiseurs accumulent de la connaissance autour des techniques et de leurs usages avec une volonté de la partager mais avec une mise en œuvre incomplète par manque de temps et méconnaissance des enjeux. Le Commun proposé est d'expérimenter des méthodologies pour dépasser ces difficultés et faciliter le passage à l'acte. Il y aura également production effective de connaissances en Commun sur des technologies de la résilience.

Description des actions, livrables et planning associé en proposant des points de passage (communauté/commun à tel niveau d'ici 3, 6, 9, 12 mois) :

  • A 3 mois : identification/échange avec des collectifs partant pour produire de la documentation ouverte et mise en place de méthodologies de capitalisation (dont une première version d'outils numériques supports)
  • A 6 mois : 1ère phase de documentation avec 3 à 4 collectifs et technologies avec un retour d'expérience sur l'acculturation et la prise en mains des méthodologies. Bilan intermédiaire sur l'appropriation.
  • A 9 mois : 2ième phase de documentation auprès de 3 à 5 collectifs et retour d'expérience.

Les outils et méthodologies seront améliorées de manière continue, avec la participation des communautés elles-mêmes.

Taille de la communauté de contributeurs et d'utilisateurs impliqués :

  • 1 à 2 contributeurs actifs de chaque communauté seront identifiés et 3 à 5 facilitateurs-contributeurs seront mobilisés au sein des réseaux de La Myne & de Coexiscience.
  • Cette démarche permet de produire des Communs de la connaissance utiles - à l'échelle d'une année - pour 50 à 100 utilisateurs par collectif impliqué.

Estimation du rapport Coût / Impact du Commun dans le domaine de la résilience :

  • L'objectif est d'amorcer une démarche de production de Communs de la connaissance qui, à minima, rassemblera un premier ensemble de savoirs. L'impact attendu, qui va démultiplier le rapport Coût / Impact du Commun, est que des acteurs qui auront été acculturés deviendront autonomes dans les actions de documentation et pourront à leur tour former des acteurs d'autres communautés.

Commun et intérêt général :

  • Comment le commun améliore la coordination entre acteurs hétérogènes (public, privé, formel, informel, petit, grand, …) : Ce Commun permettra de créer des liens entre des acteurs de la R&D avec un statut reconnu (chercheurs universitaires, Ingénieurs de R&D - privés notamment) et acteurs "de terrain" (citoyens, acteurs dans des collectifs associatifs, praticiens empiriques, ...) pour partager des savoirs et des pratiques de manière réciproque entre ces 2 grandes catégories d'acteurs qui n'ont pas l'habitude de se côtoyer.
  • Comment le commun parvient à produire des effets là où le marché seul n’y parvient pas : ces technologies de la sobriété et de la résilience n'ouvrent, aujourd'hui, que très peu de marchés car elles sont en rupture avec les modèles économiques classiques. Cependant, elles permettent de répondre à des demandes, comme l'auto-fabrication de systèmes techniques adaptés à des contextes particuliers ou à des besoins nouveaux, que le marché avec ses méthodes de production en série ne peut pas offrir. Ce Commun permet également d'anticiper des situations potentielles de pénurie en énergie, matériaux ou systèmes techniques et donc de construire de la résilience.
  • Comment le commun participe à la réalisation d’un objectif d’intérêt général et génère un bénéfice global pour la société : rassemble, met à disposition, rend visible au plus grand nombre du savoir, des pratiques, des connaissances qui sont insuffisamment diffusées pour se réapproprier des technologies utilisables au quotidien.
  • Comment le commun lève des barrières à l’entrée pour de nouveaux acteurs : les acteurs "de terrain" ont de la connaissance très riches et parfois acquises empiriquement, connaissances qu'ils savent peu ou mal mettre en avant et rendre accessibles. L'un des objectifs de la proposition est de tester des outils et des méthodologies pour passer cette marche et amorcer des pratiques de documentation régulière. L'appui sur des pratiques de Communs permettra d'amorcer des communautés qui vont entretenir ces connaissances (à l'équivalent des communautés autour de ressources de Wikipedia).
  • Comment le commun ne génère pas des effets d’enfermement propriétaire ou lock-in 1 : l'appui sur les pratiques des plates-formes de type wiki, github ou yeswiki et l'utilisation de licences libres (pour ne citer que ces outils) garantissent l'impossibilité d'enfermement.
  • Comment le commun participe à la création de standard ouvert pour tous les acteurs d’un domaine : cette expérimentation de documentation, en s'appuyant sur des outils numériques ouverts et existants, va permettre d'explorer les outils les plus adaptés en fonction des praticiens et des contributeurs. A minima, l'appui sur les standards ouverts (de type wiki ou pad) garantira des formes d'inter-opérabilité des connaissances produites et documentées.

5.Autodiagnostic :

  • Le problème est-il défini ? seul ou par plusieurs personnes ? La problématique de passage à l'action effective sur de la documentation de téchnologies de la sobriété est latent mais reste compris par un petit groupe de personnes qui sont au croisement du prototypage de technologies sur le terrain / en atelier, des démarches de la R&D, de la production / partage de connaissances et des notions de Communs.
  • Y a-t-il d’autres contributeurs prêts à travailler sur ce Commun ? oui et l'objet du projet est d'amorcer, par l'exemple, la structuration d'une communauté informelle de praticiens de la documentation et d'embarquer des contributeurs potentiels.
  • Préciser la compréhension du contexte, la définition considérée de la résilience et l'impact du Commun sur le défi considéré : la description en haut de document reprend ces éléments.
  • Est-ce que les contributeurs sont structurés via une association, entreprise pour recevoir des financements ? La majorité des contributeurs dépendent d'associations qui structurent leurs communautés. Ils sont donc aptes à recevoir du financement. En pratique et pour une gestion co-opérative, la proposition est que les financements soient affectés à Coexiscience (qui est sous forme d'une association) pour être redistribués aux individus - contributeurs ou aux structures accompagnées.
  • Est-ce que les besoins sont exprimables pour développer le commun ? Le besoin principal pour développer ce Commun est de pouvoir consacrer du temps pour mettre en place des méthodologies, les expérimenter avec des acteurs de terrain et capitaliser la connaissance produite.
  • Le projet de commun s’attachera à développer un ancrage territorial (en France ou dans le monde francophone), en lien si possible avec une collectivité : oui parce que les acteurs des communautés qui seront choisies seront ancrés sur leurs territoires, avec une connaissance fine de leurs acteurs et des interactions avec les institutions et les collectivités.
  • Le projet de commun sera collaboratif, avec des consortiums non seulement interdisciplinaires, mais ouverts aux acteurs et aux parties prenantes des sphères économiques, associatives ou publiques, lorsque cela sera pertinent : oui, c'est en particulier un axe d'action du porteur Coexiscience que d'organiser des temps de recherche-action qui impliquent des acteurs n'ayant pas l'habitude d'agir ensemble comme des citoyens, des chercheurs universitaires ou des experts des institutions.
  • Quels sont les besoins à ce jour pour passer à l'étape suivante ? Besoin d’expérimenter en situation “réelle”, des contributeurs et d’autres parties prenantes, accès à des financement.

La réalisation du projet de commun sélectionné :

6.Réalisation du projet de commun:



Liste des CR d'atelier en lien avec ce Commun Instrument de capitalisation de savoirs autour des technologies de la résilience: aucun pour le moment


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