Converser pour délibérer : des connaissances au(x) récit(s)
Diffuser l'expérimentation de dispositifs conversationnel au service de mobilisation des acteurs des QPV sur les enjeux sociaux et culturels d’atténuation des changements climatiques.
Description :
L’objectif de ce commun est de diffuser et de faciliter l'expérimentation et le codéveloppement des dispositifs numériques de type conversationnel au service du développement d’actions et de mobilisation des acteurs des territoires sur les enjeux sociaux et culturels d’atténuation et d'adaptation aux changements climatiques.
Ces dispositifs présentent aujourd’hui un double avantage, d’une part ils proposent un type d’interaction connu de tous les publics participants et d’autre part, reposant sur le web, ils sont accessibles depuis de multiples terminaux (ordinateurs, tablettes, smartphones). Leurs usages pour informer, débattre et capitaliser s’insèrent dans des actions menées en présentiel ou en mode hybride.
Ils sont particulièrement utiles notamment pour contribuer aux retours d’une action de terrain au travers de trois dimensions : mobilisation, appropriation et extension. L’Espace Mendès France a expérimenté cette approche dans le cadre d’ateliers à l’échelle du la communauté d'agglomération de Grand Angoulême. Les modalités pour partager cette expérience sont les suivantes :
A * Des ateliers de sensibilisation et de pratique sur le modèle suivant : 1 - l’évaluation, les attentes vis à vis de la reproduction des actions 2 - les outils Typebot, et Pol.is, leur complémentarité 3 - numérique et présentiel, et quartier, et engagement des habitants
B * Des temps de rencontre et d’échanges sur les pratiques autres, … avec Pays et Quartiers de Nouvelles Aquitaine - PQNA (webinaires). Et en réseau avec les actions d'un autre acteur actif dans la démarche des communs, Resoville (Quartiers en Transitions).
C * Un catalogue de ressources disponibles sur le net (video, schéma d’atelier, exemple de scenarii conversationnels, etc.)
D * Améliorer l’outil à partir des retours et des suggestions, des attentes d’autres utilisateurs éventuels
Organisations utilisatrice ou intéressée par utiliser la ressource : RESO VILLES
Contributeurs : Pierre Pérot, Thierry Pasquier
Défi auquel répond la ressource : 1- Connaissances - Ressources, 2- Mise en récits
Autre commun proche : Archipelago, Badgeons la transition, ExpLoRa, Open Data Canvas, Participation et Deliberation des Territoires: Méthodes et Outils Hybride
Richesse recherchée : Mentorat, Financement, Conseil Expertise
Compétences recherchée : Général/Modèles, Vulnérabilités/Concept, Vulnérabilités/Sociale, Vulnérabilités/Energétique, Vulnérabilités/Economique, Anticipation/Prospective
Communauté d'intérêt :
Type de licence ? Creative Commons BY SA 4.0
Niveau de développement : Idée
Cloud / Fichiers : https://wiki.resilience-territoire.ademe.fr/images/resilienceterritoire/0/00/4pages_Le_Monde_20211130.pdf, https://wiki.resilience-territoire.ademe.fr/images/resilienceterritoire/7/7a/FlyerBaladesGrandAngouleme-POUR-IMPRESSION.pdf, https://www.charentelibre.fr/charente/angouleme/angouleme-a-la-decouverte-de-bel-air-grand-font-et-de-ses-arbres-17403854.php
Tags :
Catégories : Logiciel, Connaissance
Thème : Général/Modèles, Vulnérabilités/Ecosystémique, Vulnérabilités/Sociale, Vulnérabilités/Energétique, Vulnérabilités/Economique, Vulnérabilités/Culturelle, Facteurs de résilience/Culture, Facteurs de résilience/Urbanisme, Anticipation/Veille
Candidat Appel à Communs : candidat 24 Nov
Référent ADEME :
Référent du commun : Pierre Pérot
Les 5 parties ci dessous sont à remplir obligatoirement pour analyser le commun et vous conseiller
Candidat Appel à Communs :
Montant Aide souhaitée (en Euro) à l'Appel à Communs Sobriété et Résilience : 20000
1.Détails du Financement :
Charges
Frais Personnels 25032,92 Frais de Déplacement 3364
Achats 2920 Prestations 5700 Total frais externes 11484
Total 36516,92
Produits
Région Nouvelle-Aquitaine 10955,08
Communauté d'agglomération Grand Angoulême 1825,85 Communauté urbaine de Poitiers 1825,85 Communauté de commune de Chatellerault 912,92
Banque des Territoires 1825,85 Espace Mendès France 912,92
Ademe 18258,4
Total 36516,92
Tel que se présente à cet instant, le projet de commun, il est difficile d'indiquer le modèle économique qu'il pourrait construire. Celui-ci s'hybridera sans doute entre plusieurs formules, dont celle de l'atelier Paysan, indiqué dans les document d'accompagnement de ce Wiki. C'est à dire proposer, à partir des ateliers prévus, des kits thèmatiques. Pour autant que les sujets puissent être mis en Kit. Il est probable qu'une autre partie de la perennisation des livrables passe par des partenariat avec des collectivités désireuses de spécaliser leur travail avec les habitants sur un thème, pur constituer avec elles ce qu'on appelle quelque fois des “valises pédagogiques”.
Enfin, il faudra voir comment des mécenes ou des partenaires de type Banque de territoire peuvent soutenir la démarche engagée selon les sujets qui paraissent devenir plus urgent ou plus attractifs.
2.Détails Sobriété et/ou Résilience des Territoire :
Trois quartiers prioritaires de la ville du Grand Angoulême en 2022 ont élaboré des parcours de découverte de leurs territoires. La découverte du territoire du grand Angoulême visait l’ouverture des mobilités au-delà des trajets et des habitudes établies autour du quartier.
Les 10 ateliers réalisés dans chacun des quartiers ont permis d’abord de mobiliser les habitants et leurs relais, centre sociaux essentiellement. En second, ils ont permis que les habitants explorent leurs environs et découvrent les services de l’agglomération de 38 communes. En troisième, Ils ont mis en jeu trois dynamiques de connaissance thématiques : cartographie et représentation des territoires, chimie et connaissance du moteur thermique, Patrimoine et équipements de mobilité. Ces trois dimensions, relation inter habitants, appropriation du territoire et découverte de connaissances ont fait le sel et le poivre de l’opération.
La difficulté de la démarche est de basculer, en quelques semaines, d’une découverte positive d’une collectivité, d’un acteur de transition à l’invention, par la définition précise d’un itinéraire, d’un nouveau rapport au territoire, à soi donc. Aux autres. Les publics ont de nombreuses compétences. Elles alimentent des pratiques déjà constituées qui souvent occultent ces compétences, les ramènent à des stratégies d'urgence, d’efficacité. Dans ces secteurs où la composition des habitants évoluent vite, suivre le mouvement demande aussi des efforts, mais surtout une adhésion, de partager une impulsion.
L’apprentissage doit être envisagé à moyen terme. Il passe à la fois par les partenariats approfondis avec les structures sociales, par une remontée plus détaillée des publics eux-mêmes, par une attention à l’échelle des face à face. Il vise à situer les habitants aussi bien dans leur quartier que dans des parcours extérieurs, tout en capitalisant, avec eux sur les sujets et les intérêts qu’ils construisent rapidement. Ils expriment très directement dans les temps d’atelier leur besoin de discuter, d’être ensemble de façon agréable et conviviale, et d’en profiter pour “construire du sens”.
C’est ainsi que les habitants, ou leurs relais, ont définis progressivement quatre sujets ayant trait immédiatement à la sobriété : La nature. 13 panneaux ont été conçus par les habitants d'un quartier pour informer leurs voisins sur les services de biodiversité. L’économie circulaire, à partir des expériences et des savoirs du quartier La détente et le bien être, dans une approche One health avec les écoles d’un autre quartier. L’expression, le récit, autour de l'espace public avec des migrants.
La relation avec les publics de la science est de plus en plus affectée par les outils numériques. Wikipédia, outils d’accès au savoir en science ouverte, … il y a une forêt d’outils disponibles à côté de google maps et des outils GPS, très mobilisés par les habitants. Open Street map et beaucoup d’autres acteurs du secteur dit libre permettent des usages variés qui éclairent et accompagnent avec une grande souplesse les usages que les publics veulent tester et faire évoluer dans leur quotidien après la découverte des connaissances.
Ce que l’Espace Mendès France développe dans les quartiers prioritaires de la ville décline ces tendances et les ouvrent à des publics nouveaux, aux acteurs des centres sociaux concernés. Pour autant, les pratiques numériques n’étant pas aussi appropriées dans ces lieux, il faut travailler à la fois l’accès, la compétence et l’utilisation active, raisonnée de ces nouveaux outils. Le développement de ces compétences, leur mise en pratique, est un impératif pour que les actions sur les savoir se diffusent, se transmettent, non seulement aux générations nouvelles, mais participent à une dynamique de communauté.
Une certaine maîtrise numérique par les habitants est l’occasion pour les relais et médiateurs de comprendre ce qui passe, ce qui est saisi par ces publics. Et d’observer ce qui reste à expliquer, comment les mises en œuvre dans l’espace de proximité demandent de nouvelles informations, des soutiens différenciés. L’accompagnement numérique conversationnel déjà pratiqué par l’EMF, et qui serait le fondement du commun proposé, explore, comme d’autres communs existants, la question de la participation des habitants. Mais dans un cadre ascendant et co construit avec les habitants, à partir d’une forme d’interaction individualisée, avec les publics qui maille ensuite les sujets et les explorations des habitants. L’outil utilisé est Typebot.
Ce qui est mis à la disposition de la communauté large et imprécise des acteurs œuvrant dans les quartiers prioritaires de la ville, est une méthode, une série de processus qui permettent de faire le bilan, la synthèse collective des actions. Non pas par les habitants qui les produisent dans les groupes animés avec la collectivité, mais par tous ceux qui les reçoivent, les voisins, le quartier, les autres acteurs du quartier. Elle s’inspire des trois niveaux qui ont été repérés et exposés précédemment : • Qu’est ce que ces voisins ont constaté comme effet de l’action (nature, bien être, activités, expression) sur le quartier, sur les zones visées directement par le parcours et ses animations ? • Quels sont les autres lieux qu’il faudrait traiter ? • Quelles sont les autres questions émergentes du quartier qui mériteraient d’être soumises à l’action des habitants et de ses acteurs ?
Ce que permettent ces outils numériques conversationnels, au-delà de l’enquête, du formulaire, c’est de faciliter la montée en généralité des habitants. De recomposer leurs stratégies d’urgence et d’efficacité. On rapproche ainsi le bilan, l’évaluation d’un regard collectif sur les différentes représentations actives dans le quartier.
On a déjà constaté lors des évaluations réalisées, que les habitants avaient ce goût de l’élargissement et des évolutions en cours. Leur faire confronter par cette mise en visibilité de leurs visions leurs différences de vues, leurs adaptations montre déjà, avec ceux qui ont participé aux actions, qu’ils sont alors en mesure de se réapproprier la dynamique sociale que les conditions matérielles construisent autour d’eux.
Le travail sur les conversations, par les quatre thèmes qu’il porte et par le travail qu’il accomplit sur les représentations n'est donc pas un travail généraliste. C’est une activité centrée sur certaines pratiques sectorisées et sur des représentations plus larges autour de la transition climatique et énergétique. C’est dans un double cadre qu’il contribue au traitement des questions et aux mécanismes liés à la sobriété et à la résilience des territoires.
Pour appréhender la méthode et ce qu’elle permet, les livrables proposés sont essentiellement des temps d’atelier avec les outils utilisés. En trois thèmes : ce que l’écoute et l’évaluation permettent de capter chez les habitants, dans le quartier Comment l’outil peut être programmé et modularisé pour ne pas avoir à reformater à chaque fois les enquêtes, les questions, hors des sujets que nous avons traités Comment articuler les temps numériques et les temps physiques, et ouvrir les sujets, repérer les débats et les points critiques pour esquisser des rétroactions agissantes.
Ces ateliers seront complétés de webinaires avec d’autres acteurs intervenant autour des questions de la mobilisation des habitants. Ateliers et webinaires, catalogue d’ateliers et d’outils permettront d’ouvrir les questions traitées et de faire aussi des liens avec les autres communs intervenant sur des questions comme l’eau, l’alimentation, les ilôts de chaleur. Ce sont des dimensions transversales qui ne manqueront pas de rejoindre, dans leurs médiations locales multiples, les questions de méthodes soulevées par celles abordées dans notre commun. Ce sera l’occasion d’élargir l’outil utilisé et de voir aussi comment la méthode qu’il structure peut amener au traitement de ces thèmes nouveaux.
3.Détails Impacts environnementaux :
Au stade où se trouve le commun, à la fois méthode, outil et livrable, il semble difficile de poser des éléments concrets en matière d’impacts environnementaux. Les 436 millions de tonnes de CO2 émises directement en 2019 par 66 millions de français, soit une moyenne de 6,6 par français doivent être tempérés par la répartition sociale de ces émissions. Différentes sources proposent l’idée que les français des quartiers populaires et dans l’ensemble les personnes touchant moins de 60 % du revenu médian, soit 9,5 millions de personnes produiraient à peu près 4 Tonnes de CO2 par personne. Le public que nous visons n’est pas le public dont les efforts individuels ou collectifs peuvent impacter significativement la réduction française de production de GES.
Néanmoins, en matière de mobilité, dans son ensemble, on a vu deux effets sensibles : Le transport, notamment individuel, est le domaine où la réduction des émissions est la plus faible depuis 2005. La pratique du territoire auquel nous invitons dans nos ateliers participe ainsi à des impacts à vérifier. Nous engageons les habitants à pratiquer des mobilités dites actives, notamment pédestres, mais l’incitation à s’approprier un territoire de 38 communes peut aussi engager à découvrir des horizons au-delà des 5 km, zone où se déploient environ 50 % des déplacements automobiles des français.
Les classes populaires sont aussi les couches de la population où le parc de véhicules est le plus vieillissant et le plus polluant. Mais aussi où il représente un outil d’accès à l’emploi, comme certaines études sur la mobilité des populations vulnérables l’ont établi. C’est une question qui est au cœur des Zones de faibles émissions (Pour l'instant Angoulême, terrain d’initiation de notre commun, ne fait pas partie des agglomérations ciblées par cette politique). Pourtant, si on sent, intuitivement, dans la circulation dans les quartiers que les pratiques pédestres sont établies et fréquentes, la même observation imprécise montre le soin avec lequel sont entretenues les vieilles voitures thermiques. En même temps, il faut se garder de considérer que cet attachement au modèle thermique est inamovible. Quand nous commencions nos actions dans l’un des quartiers, en 2009 les habitants autour de la table se demandaient pourquoi les actions pour changer les modes de propulsion, notamment en direction des voitures électriques n’étaient pas plus intenses.
Enfin, le volume des populations touchées par nos interventions, environ 100 à 200 familles sur les trois quartiers, même s' il tend à augmenter depuis trois ans, ne débouche pas sur une taille d’individu très importante augurant d’impacts quantitatifs conséquents à court terme. L’objectif du commun pourrait être de multiplier par 5 la taille de ces familles à l’échéance de 18 mois. Mais ce volume reste vraiment minime au regard des enjeux actuels.
Plus intéressant nous semble les impacts qui pourraient s’engager, autour des Scot et des PLUi, comme c‘est le cas en ce moment dans le grand Angoulême. Les populations investies dans nos actions ont été consultées et ont produit des suggestions dont les effets pourraient être plus importants. Notamment dans le lien possible entre les lieux de détente naturels, le lien social et le rafraîchissement des zones d’habitat social. Aux effets thermiques pourraient en effet être associés des effets de rencontres entre habitants, comme cela s’est déjà produit autour d’équipement de loisirs à la Couronne (Charente) par une association de pétanquistes. Ce lien pourrait mobiliser l’agglomération, et les communes qui ont la compétence pour développer un ensemble de parc urbain, comme Angoulême le prévoit. Avec ces éléments, c’est une boucle positive qui pourrait associer le travail des populations sur la biodiversité dans les quartiers concernés et l’aménagement des communes. C’est un effet positif du même genre qui pourrait s’engager autour d’une économie circulaire à Soyaux. Mais là, l’action est encore trop limitée pour donner lieu à des conjectures précises. Néanmoins, ce thème a fait l’objet de remarques auprès des services chargés du Scot et du PLUi. À défaut de développer une économie conséquente, l’action pourrait améliorer les pratiques existantes, considérées sur le quartier comme largement perfectibles par l’une des habitants ayant travaillé dans une collectivité d’une autre Région.
Dernier élément à considérer, la production des livrables eux-mêmes, atelier, webinaires et catalogue d’expériences. Sur l'organisation des ateliers, où la nature des échanges paraît imposer la présence physique, ce sont les déplacements qui paraissent la partie la plus négative des impacts de notre commun. Sans que ce soit une tendance systématique, on pourra s’organiser pour privilégier des lieux d’atelier,avec les deux partenaires, Résoville et PQNA, associés au commun, dans les villes où l’accès par train est aisé. Mais ce type d’évènement d’information est parmi ceux qui sont générateurs des déplacements à plus longue distance et favorise l’activité des techniciens déjà hyper mobiles (on considère que ces acteurs dont la mobilité est souvent au cœur de l’activité représente 50 %, au moins, des déplacements longs).
Webinaires et catalogue d’expérience, ayant vocation à utiliser les supports connus du numérique, vont participer à l’augmentation de l’impact du numérique sur la consommation énergétique. Nous ne sommes pas en mesure d’examiner à l’avance le volume des serveurs nécessaires. Mais ce sera une question à mesurer au fut et à mesure que le commun se mettra en place.
Dernier élément dont l’impact sera à évaluer, l’amélioration des outils numériques supports du commun, aura sans doute un effet limité au cours de leur identification. Les éléments de cahier des charges ou même les premiers développements seront inclus dans les livrables précédents ou n’auront comme support que des temps effectués au bureau, ou en télétravail.
À terme, si ces outils devaient trouver une utilisation plus importante, ont reviendra à une analyse en terme de temps de serveurs numériques à comptabiliser.
Si les éléments précédents, essentiellement de classement sommaire des impacts environnementaux, sont donc très approximatifs, ce ne sont pas sur eux que pourraient être mesurés les impacts environnementaux les plus significatifs de notre commun. En effet, celui-ci vise des modifications de représentation à court et moyen terme. Et donc des transition de comportement à moyen et long terme. C’est sur la base, mais aussi le constat d’un engagement sensible des participants avec lesquels nous avons commencé nos interventions que nous anticipons l’intérêt environnemental de notre commun. Nous ne sommes pas le seul commun à prendre la participation des habitants comme thème d’action. Mais nous pensons que celle-ci, avec les outils que nous mettons au cœur du commun, permet un travail éducatif et de médiation très utile pour accompagner ces populations dans leur pratique concrète de mobilité, d’accès à la nature et à la biodiversité et de traitement de leur déchet et d’insertion dans l’économie circulaire. Ce sont les effets pratiques et à court terme, sur des cohortes largement supérieures au volume des familles touchées directement par nos interventions que nous visons. Pour autant, si notre commun peut se développer sur 18 mois pour toucher bien au-delà de la seule expérience angoumoisine, c’est un travail de 24 à 36 mois qui permet de constater, dans un quartier, les effets environnementaux premiers de la transformation des représentations.
4.Synthèse du projet de Commun :
L’Espace Mendès France réalise depuis 3 ans des parcours conçus par les habitants qu’il propose en format ouvert, notamment avec l’utilisation d’open Street map ou des ateliers de co construction sur les enjeux urbains des quartiers de la politique de la ville. Il mobilise un outil numérique pour mettre en commun les avis et les apports des habitants, qui est de type conversationnel. C’est la méthode d’utilisation de l’outil utilisé pour ses bilans qu’il propose de mettre en commun. Les résultats qu’elle constitue appuient et diversifient la démarche de suivi du processus de transformation du quartier par les acteurs sociaux ou la collectivité. Cet outil est un outil qui facilite l'identification des connaissances à formaliser pour les actions de l’année suivante.
La dynamique des évaluations réalisées, le goût des habitants pour les réflexions larges l’incite à travailler sur un outil plus générique favorisant la prise en compte par tous des visions et des avis de chacun. Ce qui est mis à commun, n’est pas la concertation avec les habitants déjà engagés. Mais l’évaluation proposée aux habitants “spectateurs”, utilisateurs, voisins et amis, du quartier. C’est pour mieux alimenter ce dernier temps d’intelligence collective qu’il cherche à rendre sa pratique de l’outil conversationnel plus modulaire et plus homogène.
Ce sont deux démarches, complémentaires, le recueil d’opinions et la mise à vue collective de leur diversité, formant un processus, une méthode, qui veulent être partagées, mises en commun, débattues avec d’autres initiatives voisines. Mais elles ont aussi, du point de vue de l’offre d’atelier et de connaissances, la volonté d’ articuler d’abord les comportements, exigeants et complexes, des habitants sur leur territoire et les formats, plus récurrents et plus encadrés de la médiation scientifique existante. Mais elle constitue aussi une réflexion pour mettre en lien la connaissance et son utilisation par les habitants concernés, avec les enjeux mouvants et en renouvellement permanent qui animent aussi ces lieux urbains. On espère ainsi pouvoir accompagner les habitants dans le déplacement de leur regard sur leur propre dynamique.
La mise en place des éléments de livrables est bien maîtrisée par les deux acteurs constitués autour du commun. l’Espace Mendès France, actif depuis 30 ans sur la transmission de connaissances et d’innovations sociales et PQNA.
Le planning possible au moment du dépôt de cette candidature au commun est la suivante : Ateliers de sensibilisation et de formation : dans les premiers six mois après la signature des conventions administratives.
Des temps de rencontre et d’échanges sur les pratiques autres, … avec Reso ville et PQNA (webinaires). Dans le second semestre 2024
Un catalogue de choses disponibles sur le net (video, schéma d’atelier, exemple de scenarii conversationnels, …) Début 2025
Améliorer l’outil à partir des retours et des suggestions, des attentes d’autres estimations de la petite communauté “ciblée” et accessible : (avec Resoville et PQNA) - Début 2025
Coût/impact : entre les 200 familles à mobiliser dans une ou deux autres collectivités en dehors d’Angoulême, les bénéfices du commun pour Angoulême dans d’autres quartiers, et la diffusion qu’on peut attendre de ce commun, avec les autres financements à mobiliser pour mobiliser ces populations, c’est sans doute un peu plus de 600 à 800 personnes qui pourraient être concernées dans les 24 à 36 mois après le lancement du commun.
Néanmoins, ce n’est pas à cette échelle de temps qu’on pense pouvoir établir une mesure du commun en termes de coût de l’impact. C’est l’impact du commun, avec ceux sans doute de commun voisins sur des pratiques encore à croiser, qui permettra de faire des estimations plus solides du rapport entre la mobilisation publique et l’évolution, suivie par l’outil mis en commun, des représentations et des comportements des habitants, avec les effets, déjà tangibles à Angoulême, sur les représentations de la nature et de l'économie circulaire.
5.Autodiagnostic :
Le problème est-il clairement défini ? Seul ou par plusieurs personnes ? Le problème défini est celui de la difficulté d’une bascule, en quelques semaines, d’une découverte positive par les habitants des quartiers politique de la ville d’une collectivité, d’un acteur de transition, d’une autre pratique du territoire à l’invention, par la définition précise d’un itinéraire, d’un nouveau rapport au territoire, à soi donc. Le commun permet de rendre visible aux participants, mais surtout à leurs voisins, la transition engagée par le quartier et les pratiques déjà possibles. Il permet aussi que chacun se sente partie prenante de l’action et puisse donner son avis et rediriger les lieux ou les thèmes de cette transition.
Y a-t-il d’autres contributeurs·trices prêt·e·s à travailler sur ce commun ? Y a-t-il un lien établi avec la communauté open data ?' Les autres contributeurs essentiels sont les collectivités et les partenaires sociaux. C’est avec leur concours que le commun peut trouver un aboutissement dans les territoires visés.
Quel est le contexte d’émergence de ce commun ? Un projet de territoire présenté sur ce wiki, situé dans le Grand Angoulême, en Charente. L’action a été engagée dans des considérations différentes de 2009 à 2013. Elle n’a pris le format actuel qu’à partir de 2021. Elle est intégrée au contrat de ville du grand Angoulême depuis 2022.
Quelle est votre contribution à la sobriété et/ou la résilience ? Quel est l'impact du commun sur le défi adressé ? La contribution vise surtout la transition des individus eux-mêmes. La transformation de leur regard sur leur environnement immédiat, sur les possibles et les leviers déjà actifs. Le public concerné n’est pas un public dont les efforts individuels ou collectifs pourraient impacter significativement la réduction française de production de GES. Mais l’impact de l’action plus directement sur les mobilités actives peut être le plus immédiat. Pour autant, à moyen terme, c’est sans doute sur la biodiversité et l’économie circulaire que les impacts pourraient être les plus visibles
Est-ce que les contributeurs et contributrices sont structurés juridiquement pour recevoir des financements ? PQNA est un GIP constitué par l’Etat et la Région Nouvelle Aquitaine. L’espace Mendès France est un Centre de culture scientifique technique et industrielle recevant des soutiens de l'État, de la Région Nouvelle Aquitaine et de collectivités de cette région. Les coopérations avec Resoville montre qu'il est déjà un acteur actif dans les communs de l'Ademe.
Est-ce que les besoins sont exprimables pour développer le commun ?
Les besoins exprimés sont d'une double nature : repérer les autres façon d'impliquer des collectifs larges dans les quartiers. Identifier à parti des livrables proposés, si ils trouvent des relais, des utilisateurs avec lesquels engager des échanges et construire des transmissions d'expériences et des usages complémentaires de l'outil.
Le projet de commun s’attache-t-il à développer un ancrage territorial (en France ou dans le monde francophone, en lien si possible avec une collectivité) ? L’ancrage territorial est la Nouvelle Aquitaine. Mais il vise,au gré des échanges avec d’autres communs à s’élargir, notamment par des échanges avec les Pays de Loire. Néanmoins, dans les premier 18 mois, le commun cherchera surtout à recueillir les retour et les contributions d’acteurs sociaux et de collectivités dans son ancrage de lancement. IL pourra bien sur, au fur et à mesure des communs repérés comme voisins, élargir ses ancrages et ses interventions.
Le projet de commun est-il collaboratif, avec des consortiums interdisciplinaires, ouverts aux acteurs·trices et aux parties prenantes des sphères économiques, associatives ou publiques (si cela est pertinent) ? Pas encore. Les temps de montage du communs ont été intense et demandent, maintenant à ce que l’énergie soit concentrée sur les livrables. Ce sont eux qui permettront de voir ce qui est envisageable à partir des échos qu’ils auront.
Quels sont les besoins à ce jour pour passer à l'étape suivante ? Pour l’instant, il n’est pas clair que les livrables soient tous efficaces et bien adaptés aux publics et aux partenaires auxquels ils s’adressent. Ce sera dans les échanges informels à constituer avec les équipes de l’Ademe de mesurer ce qui peut être infléchi et recomposé en cohérence avec l’expérience et les supports déjà maîtrisés.
La réalisation du projet de commun sélectionné :
6.Réalisation du projet de commun:
Telles que s'annonce les opérations à engager, il est nécessaire de voir comment les agenda réels peuvent conjuguer les actions suggérées dans les structures partenaires. Un temps de programmation pourrait s'engager, en même temps que des démarches plus abouties auprès des communs voisins repérés.
À partir de la notification de l'attribution ou non du commun, pourrait se réaliser, comme indiquer dans le résumé de la démarche, dans la fin du 1° semestre 2024, les premiers ateliers. Ce sera le moment clé pur voir avec qui, dans quelle mesure, s'organise autour de la ressource, une communauté plus large que celles a priori déjà agglomérées autour des centres de ressources Régionaux et des collectivités avec lesquelles l'Espace Mendès France agit déjà.
Après l'été 2024, il pourra être envisagé des premières adaptations, soit au travers des webinaires prévus, soit dans un cadre plus limité, avec l'expérience et les retours d'acteurs rencontrés dans les ateliers réalisés ou d'autres contactés directement . Un temps de bilan à mi parcours sera utile pour revenir sur l'agenda prévisionnel de ce dépôt de commun. C'est beaucoup d'énergie qui reste à investir dans l'aventure de construction d'une communauté régulière.
Liste des CR d'atelier en lien avec ce Commun Converser pour délibérer : des connaissances au(x) récit(s): aucun pour le moment