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De Résilience des Territoires
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Proposer un service communautaire pour collecter et partager des données environnementales issues de capteurs low tech sur la base de la technologie LoRa

💼 Porté par Kalisio


Description :

Contexte et problématique

L’acquisition de données environnementales, par le développement des capteurs, est en pleine expansion. La quantité de données relevée n’a jamais été aussi importante, mais l’exploitation de ces données se heurte toutefois à certains verrous, dont le plus fréquent est le caractère privé des plateformes sur lesquelles elles sont transmises et stockées.

Aujourd'hui, les organismes qui souhaitent acquérir des observations environnementales in situ doivent le plus souvent faire appel à des entreprises privées par un manque de connaissances techniques et de solutions libres disponibles. Ces entreprises proposent généralement des solutions fermées et onéreuses. Les utilisateurs ne disposent d’aucune liberté quant à l’exploitation des données et doivent utiliser des outils mis à disposition par le vendeur. Ces outils offrent des fonctions minimalistes et requièrent bien souvent un abonnement individuel empêchant ainsi de partager les données au sein d’une communauté.

Cette situation problématique est bien connue dans le monde agricole. Par exemple, de nombreux exploitants désireux de collecter des données météorologiques sur leurs parcelles font appel à des entreprises privées, par manque de solutions libres. En plus de l’installation payante des capteurs, les agriculteurs doivent s’acquitter d’un abonnement mensuel onéreux pour obtenir une visualisation très primaire des données via une application mobile. Il leur est impossible de partager leurs résultats, ni de visualiser ceux des exploitations voisines. Il s’agit d’un problème de taille quand on sait que les trois quarts des exploitations françaises adhèrent à une coopérative agricole, où ils se doivent de collaborer avec parfois plusieurs dizaines d’autres exploitations.

D'autre part, les solutions vendues pour capter les données environnementales sont souvent basées sur des réseaux opérés par des entreprises privées. Malgré les coûts significatifs et le caractère industriel de ces solutions, il est observé qu'elles ne sont pas toujours durables. Par exemple, la société SigFox actuellement en redressement judiciaire a été reprise par Unabiz à Singapour, et Bouygues Telecom a décidé d'arrêter son offre LoRaWan, appelée Objenious. Ces situations soulignent les défis auxquels sont confrontées les entreprises opérant dans ce secteur, que ce soit en termes de rentabilité, de concurrence ou de décisions commerciales stratégiques.

Objectifs du commun

C’est dans ce contexte que nous proposons un commun sous la forme d'une plateforme ouverte et collaborative de partage de données acquises par des capteurs in situ. Pour assurer la transmission des données depuis ces capteurs vers la plateforme, nous proposons d’utiliser la technologie LoRa (Long Range). Plus exactement, nous souhaitons nous reposer sur le protocole LoRaWan (Long Range Wide Area), une solution de remontée d’informations IoT par l’intermédiaire de capteurs fonctionnant généralement sur batterie. Ce fonctionnement permet un déploiement simplifié de l’instrumentation en s’affranchissant des problématiques d’alimentation électrique et de câblage réseau. Les informations sont transportées par le biais d’ondes radio dont la portée peut s’étendre sur plusieurs kilomètres selon les caractéristiques matérielles du matériel utilisé et de l’environnement.

Le protocole LoRaWAN se base sur une topologie de réseau en étoile. Cela signifie que différents capteurs ne peuvent pas communiquer directement entre eux. Chaque capteur communique avec un point de concentration pouvant être un équipement privé (réseau local) ou mutualisé via un opérateur de services (réseau opéré). Les réseaux opérés (Orange) sont souvent onéreux et la mise en place de réseau privés requiert des compétences techniques qui ne sont souvent pas maîtrisées par les utilisateurs potentiels. Pour faire face à ces contraintes, des solutions dites “communautaires” ont vu le jour, telles que The Things Network ou Weather Link, mais quid de la gouvernance des ces réseaux ? En effet, ces réseaux sont toutefois opérés par un acteur privé, qui suite à des changements stratégiques ou un rachat, peut changer du jour au lendemain les conditions d’utilisation et d'exploitation des données collectées par la communauté d’utilisateurs. A titre d’exemple, prenons le cas de la plateforme Mapillary, qui a été acquise par Facebook. En raison de modifications majeures des conditions d’usage de la plateforme, la communauté se tourne désormais vers d'autres solutions. Et c’est de façon naturelle que les contributeurs français vont adopter le commun Panoramax, qui répond au besoin technique mais aussi à la question de la garantie d’exploitation des données.

Ce problème que nous décrivons est en tout point similaire à celui identifié dans le domaine des acquisitions d’images qui a conduit au développement du commun Panoramax. Ainsi, le commun que nous proposons vise à satisfaire les points suivants :

  • Définir une gouvernance indépendante d'un acteur privé, visant à assurer la pérennité et la libre utilisation du commun ;
  • Implanter la plateforme technologique capable de stocker les données environnementales collectées via le protocole LoRaWan ;
  • Accompagner les contributeurs à l’utilisation de la plateforme : documentation, configuration des briques logicielles open source …
  • Communiquer pour élargir la communauté : site web, forum, supports de dissémination du commun …
  • Favoriser l’usage de matériel low-tech : rédaction de fiches techniques, animation d’ateliers de création de passerelles/capteurs …

Périmètre fonctionnel

Les objectifs communs sont ambitieux, et afin de minimiser la demande de financement auprès de l'ADEME, nous suggérons initialement de délimiter le champ d'application fonctionnel du projet. Plutôt que d'investir du temps et des ressources financières dans le développement de la plateforme, notre préférence va à l'utilisation optimale de solutions libres existantes et mettre l'accent sur les expérimentations pour valider l'intérêt du sujet au sein d'une communauté.

Aussi les grandes fonctions que nous pensons adresser sont :

  • Gérer un réseau LoRaWan :
    • gestion des passerelles ;
    • gestion des périphériques terminaux (capteurs ou actionneurs) ;
    • gestion de la sécurité.
  • Gérer et analyser les données:
    • stockage;
    • tableaux de bords;
    • visualisation avancée, e.g. cartographie dynamique.
  • Partager les données :
    • gestion d’équipe ;
    • intégration des données au sein d’applications tierces.
  • Gérer les utilisateurs :
    • mise en place d’un point unique d’authentification ;
    • gestion de la réglementation RGPD.
  • Aider les utilisateurs :
    • mise en œuvre d’un site web ;
    • mise en œuvre d’un forum.
  • Administrer le système :
    • supervision de l’infrastructure ;
    • gestion des faits techniques.


En fin de projet, nous proposons un bilan qui nous permettra d’établir si les travaux initiés justifient une suite et, le cas échéant, la feuille de route à suivre.

Détails techniques

Pour mettre en place une première version de la plateforme, nous proposons d’utiliser un ensemble de solutions Open Source :

  • Chirpstack est un logiciel permettant de créer, administrer et maintenir un réseau LoRaWAN. Il est distribué sous licence MIT. Il est notamment utilisé par Semtech, l'entreprise à l'origine de la technologie LoRa.
  • Grafana est un logiciel de visualisation de données. Il permet de réaliser des tableaux de bord et des graphiques depuis plusieurs sources dont des bases de données temporelles et notamment les bases de données supportées par Chirpstack (InfluxDB, PostgreSQL…). Il est distribué sous licence GNU Affero General Public License Version 32 (anciennement sous licence Apache 2.0 avant avril 2021)
  • Kalisio Maps est un logiciel de visualisation géospatiale 2D/3D permettant l’analyse spatio-temporelle et la corrélation entre différentes sources de données. Il est distribué sous licence MIT.
  • Keycloak est un logiciel de gestion des identités et des accès qui permet de mettre en place une authentification unique avec des fonctionnalités de sécurité.
  • vitepress est une solution permettant de développer des sites web dits statiques. Elle est distribuée sous licence MIT.
  • Prometheus est un logiciel de surveillance informatique et générateur d'alertes. Il est distribué sous licence Licence Apache version 2.0


Concernant l’infrastructure nécessaire, nous envisageons d'utiliser les services d’OVH Cloud.

Expérimentations envisagées

Pour démontrer la pertinence du commun, nous envisageons de mettre en pratique son exploitation à travers différentes expérimentations. Ces expérimentations seront menées en collaboration avec l'ensemble des contributeurs. Grâce aux diverses missions réalisées par les contributeurs, nous serons ainsi en mesure de valider l'utilité du commun dans différents contextes, notamment :

  • Dans le domaine de la protection et de la gestion de la biodiversité : Par exemple, il a été démontré que le marnage joue un rôle crucial dans la biodiversité des étangs peu profonds. Sensible au niveau de l'eau, le Conservatoire d'espaces naturels d'Occitanie (CenOccitanie) envisage de mettre en œuvre le suivi du niveau d'eau sur différents sites, pour lesquels la gestion hydraulique (marais littoraux, lagunes) ou la connaissance de l'hydrologie (tourbières, mares) représentent un enjeu.
  • Dans le domaine de l'agriculture : Parmi les nombreuses applications possibles, la Chambre d'agriculture de l'Ariège s'intéresse à la mise en œuvre de la technologie LoRa pour réaliser le suivi du cheptel. L'expérimentation vise à suivre quelques individus en plaine et en montagne, présentant ainsi des contraintes intéressantes. Enfin, la Chambre d'agriculture de l'Ariège souhaite étudier la possibilité de réutiliser des capteurs existants.
  • Dans le domaine de la gestion des paysages agroforestiers, Dynafor (INRAE) mène des travaux visant à évaluer l'impact des pratiques agroforestières sur la biodiversité. Dans ce contexte, le laboratoire collecte de nombreuses données sur la faune et la flore. Aujourd'hui, le laboratoire s'intéresse à automatiser la remontée de certaines mesures, explorant la pertinence de la technologie LoRa pour répondre à ces besoins. Cette solution peut faire l'objet de différents tests, notamment dans des milieux complexes tels que sous couvert forestier ;
  • Dans le domaine de la sécurité de la population : La ville de Borme les Mimosas est fortement sensibilisée aux problématiques de résilience et de protection de la population face aux risques. Pour améliorer ses dispositifs d'alerte et partager ses moyens avec les communes voisines, elle souhaite installer différents capteurs de données environnementales (météo) et les rendre disponibles à ses partenaires via la plateforme.
  • Dans le domaine de la sûreté des installations sensibles : L'IRSN a pour mission d'apporter un conseil technique aux autorités concernant la sûreté des installations nucléaires et leurs impacts sur la population et l'environnement en situation de fonctionnement normal ainsi qu'en situation de crise. De nombreuses installations nucléaires étant situées sur des fleuves et rivières, l'IRSN dispose de capacités permettant en particulier de simuler les écoulements et les transferts de radionucléide en milieu aquatique. Dans le contexte du réchauffement climatique et des enjeux sur les usages de l'eau, l'IRSN s'intéresse à mieux comprendre et modéliser les évolutions des températures. Dans cet objectif et face au manque de données "temps réel" disponibles, l'IRSN souhaite mettre en œuvre des dispositifs pour mesurer la température des cours d'eau ainsi que d'autres paramètres hydrologiques (hauteur d'eau). A ce stade plusieurs localisations sont envisagées, en particulier sur le Rhône au niveau de la station SORA [1] et sur la Loire ;
  • Dans le domaine océonographique : l'Observatoire_Océanologique_de_Banyuls désire continuer le déploiement de capteurs frugaux low-tech et plus spécialement des marégraphes en lien avec la problématique du changement climatique induisant des épisodes de submersion mais également une montée des eaux marins sur le long terme. Un autre axe, qui consiste à réaliser un suivi plus fin que celui du dispositif Vigicrues, sera également développé sur le fleuve Massane. L'objectif est d'anticiper les risques d'embâcle ou de submersion, offrant ainsi un outil d'alerte plus sophistiqué.

Démarche Low-Tech

Le terme Low-tech est utilisé pour qualifier des solutions qui intègrent la technologie selon des principes fondamentaux : Utile, Accessible et Durable. Si la mise en œuvre de ces différentes expérimentations citées ci-dessus nous permettra de démontrer l'utilité de la solution, nous nous engageons à mener des actions tout au long du projet, visant à :

  • Rendre la solution accessible aux contributeurs en :
    • favorisant l'émergence d'une documentation participative via un site web et un forum dédié ;
    • mettant en œuvre des ateliers au cours desquels nous pourrons former et apporter des conseils ;
  • Rechercher des solutions matérielles économiques d'un point de vue énergétique et financier. Par ailleurs, il nous semble opportun de mener des études de faisabilité visant à réutiliser des capteurs non compatibles avec la technologie LoRaWan (comme observé dans l'expérimentation proposée par la Chambre d'agriculture de l'Ariège).

Dans cette démarche, nous nous appuierons naturellement sur l'expertise technique de HATLAB et de l'Observatoire_Océanologique_de_Banyuls. En effet L'observatoire océanologique de Banyuls possède une longue et grande expérience de la mise en place et de l’exploitation de capteurs environnementaux. Il gère la chaîne mesure complète de son parc instrumental de l'installation à la communication et à la bancarisation des donnée produites en respectant les normes FAIR. Ces capteurs s'appuient principalement sur la technologie LoRa pour la communication. Depuis de nombreuses années, L'observatoire océanologique de Banyuls collabore avec de nombreux partenaires LAAS / CNRS de Toulouse ou le LIRMM de Montpellier, pour développer de nouveaux capteurs frugaux (PH, turbidité, Oxygène dissous etc..) .

Réponses aux défis de l'appel à communs

Nous visons le défi A- Ecosystèmes et gestion des ressources naturelles, plus particulièrement le volet Cartographier et mettre à disposition les données environnementales (qualité de l’air, etc.). Notre plateforme collaborative est un outil décisionnel pour tous dont l’objectif premier est la protection des espaces naturels selon plusieurs axes:

  • permettre une gestion plus intelligente des ressources dont ils disposent,
  • anticiper les menaces environnementales auxquelles ils font face,
  • favoriser la compréhension des conséquences écologiques de l’activité humaine sur ces espaces,
  • favoriser le partage des meilleures pratiques adaptées aux défis spécifiques de chaque communauté sur ces espaces.


Le commun répond aussi en tous points au challenge Low-Tech, qui vise à définir des méthodologies et des outils de partage pour démocratiser les capteurs low-tech. Notre démarche de plateforme de partage collaborative et de documentation ouverte pour faciliter l’installation de capteurs et de passerelles low-cost s’inscrit donc avec cohérence à ce challenge.

Il répond également plus indirectement aux deux défis suivants :

____

Organisations utilisatrice ou intéressée par utiliser la ressource : Cen Occitanie, Chambre d'agriculture de l'Ariège, Dynafor, HATLAB, Mairie de Bormes, Observatoire Océanologique de Banyuls

Contributeurs : MAthieu Bossaert, Michel Groc, Adrien Knobloch, Christophe Nouguier, Luc Clautres, Jean Carroget, aude pelletier, Wilfried Heintz, Damien DIDIER

Défi auquel répond la ressource : 1- Connaissances - Ressources, 3- Gouvernance, C- Alimentation et agriculture

Autre commun proche :

Richesse recherchée : Financement, Conseil Expertise, Expérimentation, Contributeur - Communauté

Compétences recherchée : Facteurs de résilience

Communauté d'intérêt :

Type de licence ? Creative Commons BY SA 4.0, MIT

Niveau de développement : Idée

Cloud / Fichiers :

Image.png

Localisation :
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Tags : Open Source, Opendata, iot, LoRa, LoRaWan, Plate-formes collaboratives, low-tech, Surveillance environnementale, Cartographie, Visualisation, IRSN

Catégories : Logiciel, Données, Matériel

Thème : Facteurs de résilience/Instruments, Anticipation, Gestion de crise

Candidat Appel à Communs : candidat 24 Nov

Référent ADEME :

Référent du commun : Luc Claustres


Les 5 parties ci dessous sont à remplir obligatoirement pour analyser le commun et vous conseiller

Candidat Appel à Communs :

Montant Aide souhaitée (en Euro) à l'Appel à Communs Sobriété et Résilience : 47000

1.Détails du Financement :

Explora-budget-estimatif.png

Le montant global du projet est estimé à 112k€ et le financement demandé s'élève à 47k€ qui se ventile selon le lotissement proposé de réalisation du projet, à savoir :

  • Lot 1 : Définition de la gouvernance et spécifications de la plateforme : 6k€
    • ressources en personnel: utilisateurs finaux, chef de projet, architecte logiciel
  • Lot 2 : Implantation de la plateforme: 15k€
    • ressources en personnel: chef de projet, ingénieur devops, développeur logiciel
    • ressources en matériel: location de services hébergés
  • Lot 3 : Animation et expérimentations : 26k€
    • ressources en personnel: utilisateurs finaux, chef de projet, ingénieur, technicien
    • ressources en matériel: composants pour passerelles et capteurs
    • frais divers : déplacements, sous-traitance


La société Kalisio autofinance, à hauteur de 70%, les efforts requis par les Lot 1 et 2. Notamment les développements qui visent à assurer l'interopérabilité de la plateforme avec l'outil de visualisation cartographique avancée Kalisio Maps seront supportés intégralement par Kalisio.

A l’issue de la phase projet, i.e. suite à la mise à disposition du commun, le modèle économique pourrait reposer sur :

  • le transfert de l’hébergement de la plateforme à un ou plusieurs des principaux opérateurs publics contributeurs du projet,
  • l’autorisation d’un usage commercial de la plateforme, notamment par certains contributeurs du projet, pour des services dérivés permettant le maintien, les évolutions et la pérennité du commun.

2.Détails Sobriété et/ou Résilience des Territoire :

De nombreux secteurs peuvent être positivement impactés par ce commun, qui touche des problématiques environnementales et sociales de premier plan, notamment :

  • La résilience des exploitations agricoles : les agriculteurs peuvent en effet utiliser des capteurs pour surveiller une multitude de caractères environnementaux stratégiques (humidité du sol, la météo, croissance des cultures...) et être alertés en cas de risque, pour ainsi optimiser les apports en l'eau, engrais et pesticides.
  • La sobriété énergétique : tout d’abord parce que les capteurs LoRa consomment peu d’énergie par construction, ensuite car en équipant les territoires de capteurs il est possible d'identifier des pôles de gaspillage et d’y répondre par des mesures adaptées.
  • La sobriété numérique : la mise en commun des données sur une unique plateforme d’acquisition et de partage limite la consommation de matériels informatiques, très coûteux en métaux rares.
  • La sécurité publique : inondations, glissements de terrain, incendies, feux de forêt, etc. En cas de catastrophe naturelle, la surveillance de l’environnement grâce aux capteurs permet une meilleure gestion de crise.
  • La qualité de l'air : les capteurs LoRa peuvent surveiller la qualité de l'air en temps réel, aidant les autorités à réagir en cas de pics de pollution. La plateforme pourrait accueillir les données de capteurs déjà en place, notamment ceux obligatoirement installés sur toutes les écoles publiques.


En résumé, ce commun offre une gestion plus efficiente des ressources et des risques, une meilleure prise de décision en quasi temps réel et une réduction des coûts opérationnels. Enfin, ce commun sera développé en partenariat avec différents acteurs territoriaux et s’articulera sur un ou plusieurs territoires via des sites pilotes qui seront proposés.

3.Détails Impacts environnementaux :

Selon la méthode Empreinte projet au 1er niveau d’approche, nous avons défini les principaux aspects environnementaux potentiels de notre projet puis évalué qualitativement leurs impacts :

Aspect environnemental 1 : Émissions de gaz à effet de serre

Impact qualitatif : Les capteurs LoRa basse consommation d'énergie sont généralement conçus pour minimiser les émissions de gaz à effet de serre. L'impact sur les émissions de CO2 est donc susceptible d'être faible à négligeable. De plus, ces capteurs peuvent même permettre une gestion plus intelligente des ressources sur les territoires (e.g. intrants agricoles) et par là même de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Aspect environnemental 2 : Consommation de ressources

Impact qualitatif : Une fois construits, les capteurs LoRa low-cost consomment peu d’énergie. Quant aux infrastructures numériques qu’implique la plateforme (serveurs, passerelles...), elles sont plus énergivores, mais permettent la mise en commun de multiples formes de données et donc in fine, la diminution du nombre d’installations.

Aspect environnemental 3 : Gestion des déchets

Impact qualitatif : Une fois construits, les capteurs LoRa ont une durée de vie prolongée. Ils génèrent donc peu de déchets électroniques.

Aspect environnemental 4 : Utilisation de l'énergie

Impact qualitatif : L'efficacité énergétique des capteurs LoRa est un avantage majeur, car elle est de loin supérieure à la majorité des autres technologies de communication sans fil.

Aspect environnemental 5 : Biodiversité

Impact qualitatif : Les capteurs LoRa peuvent être utilisés pour surveiller des paramètres environnementaux en lien direct ou indirect avec la conservation de la biodiversité et des écosystèmes.

Cette approche qualitative initiale suggère que l'impact environnemental de notre projet LoRa est globalement positif, en contribuant à des pratiques plus durables en termes d'émissions de gaz à effet de serre, de consommation de ressources, de gestion des déchets, d'utilisation de l'énergie et de protection des écosystèmes naturels.

4.Synthèse du projet de Commun :

Expérience du porteur de Commun dans le domaine

Fort de notre expérience dans la gestion de projets industriels et communautaires, Kalisio possède les compétences nécessaires pour mener à bien cette initiative. En effet, nous avons mis en œuvre et opérons différentes plateformes géospatiales pour des clients tels que AIRBUS, IRSN, la Sécurité Civiel.... démontrant ainsi notre capacité à déployer des solutions technologiques, à assurer leur maintenance, à dispenser des formations et à fournir un support aux utilisateurs.

Description du problème adressé par le commun et rôle du commun au niveau de l'intérêt général

La problématique de la privatisation des données empêche les utilisateurs de collecter, partager et analyser leurs données librement. Notre plateforme d’acquisition et de partage constitue une solution collaborative open-source unique, qui lève les verrous des solutions propriétaires. Son statut de commun assure sa pérennité, en la protégeant d’éventuelles privatisations, et sécurise les utilisateurs quant à la protection de leurs informations personnelles.

Description des actions, livrables et planning associé en proposant des points de passage (communauté/commun à tel niveau d'ici 3, 6, 9, 12 mois)

  • T0 (date de lancement du projet) à T0 + 6 mois: spécifications et mise en place de la gouvernance
  • T0 + 3 mois à T0 + 9 mois: implantation de la plateforme
  • T0 + 6 mois à T0 + 12 mois: expérimentations sur différents cas d'usage identifiés

Taille de la communauté de contributeurs et d'utilisateurs impliquée

L’objectif à terme est d’ouvrir la plateforme au plus grand nombre, notamment les instituts publics, associations, fédérations, citoyens et entreprises intéressés par l’acquisition et le partage de données environnementales à l’aide de capteurs Low-tech. Chacun pourra jouer le double rôle de contributeur/utilisateur selon ses motivations et ses objectifs.

Durant la phase projet, nous proposons d'intégrer plusieurs territoires à travers différents cas d'usage: agriculture, gestion de la biodiversité, gestion des risques.

Estimation du Rapport Coût / Impact du Commun dans le domaine de la sobriété et/ou de la résilience

L’impact de ce commun sur la sobriété et la résilience des territoires apparait positif. Il constitue un levier décisionnel, possiblement à grande échelle, pour une gestion plus efficiente des ressources et des risques. En rapport, les technologies déployées sont peu consommatrices de ressources et à longue durée de vie.

Commun et intérêt général

Ce commun vise à:

  • encourager la collaboration entre des parties diverses (par exemple, petites et grandes exploitations agricoles, collectivités et entreprises privées, etc.) et multidisciplinaires grâce à l'échange de données ;
  • éliminer les obstacles à l'entrée pour de nouveaux acteurs disposant de ressources limitées et/ou de compétences techniques, sans engendrer de phénomène de verrouillage propriétaire. ;
  • Atteindre un objectif d'intérêt général axé sur la préservation de l'environnement.

5.Autodiagnostic :

Le problème est-il clairement défini ? Seul ou par plusieurs personnes ?

L'idée à l'origine de ce projet collaboratif a pris forme au travers de discussions conjointes réunissant des acteurs variés provenant de différentes disciplines et organismes. Ces échanges ont permis de mettre en lumière une problématique commune à laquelle ce commun aspire à apporter des solutions.

Y a-t-il d’autres contributeurs·trices prêt·e·s à travailler sur ce commun ? Y a-t-il un lien établi avec la communauté open data ?

Les différentes expérimentations envisagées attestent de la volonté de certains de ces acteurs à contribuer. Par ailleurs, ces discussions ont suscité l'intérêt de contributeurs potentiels qui pourront rejoindre la communauté dans le futur, tels que la Chambre d'Agriculture des Pyrénées Orientales et l'Observation Océanique de Banyuls.

L'essence même de cette initiative commune est de proposer une solution technologique pour la collecte de données et contribuer ainsi à l'écosystème de l'Open Data.

Quelle est votre contribution à la sobriété et/ou la résilience ? Quel est l'impact du commun sur le défi adressé ?

Cf. sections 2 et 4 où ces points sont précisément détaillés.

Est-ce que les contributeurs·trices sont structuré·e·s juridiquement pour recevoir des financements ?

Oui

Est-ce que les besoins sont exprimables pour développer le commun ?

Cf. descriptif du projet, notamment sections "Objectifs" et "Périmètre fonctionnel", où ce point est précisément détaillé.

Le projet de commun s’attache-t-il à développer un ancrage territorial (en France ou dans le monde francophone, en lien si possible avec une collectivité) ?

Le projet intègrera plusieurs territoires via l'ancrage de divers acteurs: chambre d'agriculture, laboratoire, institut, observatoire et collectivité territoriale.

Le projet de commun est-il collaboratif, avec des consortiums interdisciplinaires, ouverts aux acteurs·trices et aux parties prenantes des sphères économiques, associatives ou publiques (si cela est pertinent) ?

Les cas d'usage du projet seront interdisciplinaires.

Quels sont les besoins à ce jour pour passer à l'étape suivante ?

  • Conseils sur le sujet des communs et notamment sur les points suivants :
    • la gouvernance du commun et les aspects juridiques associés ;
    • l’animation de la communauté ;
  • Agréger des contributeurs, utilisateurs et également des experts techniques ;
  • Accès à des financements pour expérimenter la solution à travers différents cas d’utilisation. Ces expérimentations doivent permettre de valider l’intérêt des utilisateurs ainsi que l’approche technique retenue.

La réalisation du projet de commun sélectionné :

6.Réalisation du projet de commun:



Liste des CR d'atelier en lien avec ce Commun ExpLoRa: aucun pour le moment


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