REHAB

De Résilience des Territoires
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Développer les communs de la connaissance de l’urbanisme transitoire

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Description : Structurer et augmenter les communs de la connaissance des tiers-lieux et des occupations transitoires à vocation sociale et écologique des bâtiments en France et en Europe francophone pour des territoires plus sobres et résilients, alliant transition écologique, communs urbains, community organizing, hospitalités et réduction des inégalités sociales. REHAB est ainsi au carrefour de plusieurs défis identifiés par l’ADEME : > Permettre au tiers-lieux d’objectiver leurs effets sur l’environnement. > Visibiliser et soutenir les projets et réhabilitation/rénovation de bâtiments portés par des collectifs citoyens. > Organiser, soutenir, renforcer la mise en coopération d’acteurs que tout sépare et oppose parfois, partout et à de multiples échelles. > Lutter contre l’étalement urbain grâce à une intensification des usages des espaces et en valorisant le “déjà-là”. > Organiser et capitaliser les données issues de projets d’urbanisme transitoire en exploitant davantage les données existantes.

Pour ce faire, plusieurs organisations françaises, suisses et belges du mouvement des tiers-lieux et de l’urbanisme transitoire se fédèrent autour d’un projet de coopération destiné à augmenter le patrimoine informationnel de leurs pratiques d’activation et de réhabilitation d’espaces vacants à des fins sociales et écologiques en mutualisant leurs outils existants. Destiné à l’ensemble des porteurs de projets de tiers-lieux et d’urbanisme transitoire, le commun - imaginé lors d’un premier hackathon de dix jours en avril 2023 - se compose d’une chronologie des différentes tâches et sous-tâches nécessaires à l’ouverture, l’animation, la gestion et l’évaluation d’un projet d’urbanisme transitoire, intégrant des documents références, des bibliographies, des modèles de documents, des ressources et des retours d’expérience. Par la mise en commun d’outils, de process et de ressources générées jusqu’alors en interne de chaque organisation, contribuer à renforcer le patrimoine informationnel commun des tiers-lieux et de l’urbanisme transitoire, outiller les porteurs de projets et acculturer acteurs publics et privés à ces pratiques alternatives de production de l’espace et de réhabilitation des villes.

Organisations utilisatrice ou intéressée par utiliser la ressource : Plateau Urbain

Contributeurs : Arnaud Idelon, Simon Givelet, Aurore Rapin, Nicolas Détrie, Elsa Buet, Jean Philip Lucas, Cécile Roche Boutin, Clément Drévo, Mai Lien Nguyen Duy, Amina Jankovic, Mathias Solenthauer, Luca Pattaroni, Maxime Zait, Sam Rosenberg, Camille Testard, Oscar Bellier

Défi auquel répond la ressource : 1- Connaissances - Ressources, B- Planification et aménagement urbain

Autre commun proche : Commune Mesure, Mesurer, valoriser et mutualiser les ressources des communs

Richesse recherchée : Mentorat, Financement, Moyen de prototypage - production - essais et calcul, Contributeur - Communauté

Compétences recherchée : Général, Général/Modèles, Facteurs de résilience, Facteurs de résilience/Urbanisme, Regénération, Regénération/Reconstruction

Communauté d'intérêt : REHAB

Type de licence ? Creative Commons

Niveau de développement : Preuve Concept & 1er client

Cloud / Fichiers :

Rehabb.png

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Tags : urbanisme de transition, urbanisme transitoire, tiers-lieux, réhabilitation, Commun de la connaissance

Catégories : Connaissance

Thème : Général, Général/Modèles, Général/Approches, Facteurs de résilience, Facteurs de résilience/Urbanisme, Regénération, Regénération/Reconstruction

Candidat Appel à Communs : candidat 24 Nov

Référent ADEME :

Référent du commun : Arnaud Idelon


Les 5 parties ci dessous sont à remplir obligatoirement pour analyser le commun et vous conseiller

Candidat Appel à Communs :

Montant Aide souhaitée (en Euro) à l'Appel à Communs Sobriété et Résilience : 60000

1.Détails du Financement :

Charges : 78 700 euros ingénierie structures du consortium : 40 000 euros design du hackathon : 2 000 euros facilitation du hackathon : 7 000 euros production d’illustration : 2 500 euros éditorialisation du livrable : 5 000 euros développement logiciel ad hoc : 20 000 euros location lieu hackathon : 1 500 euros catering participant.e.s : 1 500 euros location matériel : 1 000 euros

Produits : 78 700 euros appel à communs Résilience & Sobriété des Territoires - 60 000 euros soutien Ministère de la Culture (DG2TC) - 5 000 euros soutien GIP France Tiers-Lieux - 5 000 euros fonds propres membres du consortium - 8 700 euros

Modèle économique post Appel à Communs : Une fois le commun de la connaissance constitué et éditorialisé au terme du hackathon (seconde itération), celui-ci est testé, éprouvé et abondé de manière contributive par la communauté d’intérêt constitué autour de cette ressource, augmentant le patrimoine informationnel commun des tiers-lieux et des occupations transitoires de bâtiments. L’hébergement et la modération du commun sont couverts par des contributions libres de ses usagers et les fonds propres des membres du consortium.

En 2025-26, un dépôt ERASMUS+ par le réseau européen STUN - Social Temporary Use Network sera effectué pour déployer ce commun à l’échelle européenne (traduction, cas d’usages, contextes territoriaux differenciés, hackathon spécifiques - modèles économiques, normes & réglementations, gouvernance, RH etc.)

2.Détails Sobriété et/ou Résilience des Territoire :

Les projets de réactivation de bâtiments vacants ont des impacts extrêmement importants autant sur la sobriété, la résilience et la création de liens au niveau local.

En termes d’impacts concrets sur la sobriété, il faut noter que la réutilisation des espaces existants et les économies de matériaux constituent une véritable alternative à la destruction-reconstruction de bâtiments, pratique extrêmement énergivore et génératrice de CO2. En effet, l’industrie de la construction compte parmi les plus polluantes de la planète, représentant près de 40% des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde et 36% de la consommation totale d’énergie. Par ailleurs, il est estimé qu’au moins la moitié des bâtiments qui seront utilisés en 2050 dans les économies développées sont déjà construits. Partant de ces constats, la réutilisation des bâtiments existants constitue une solution de sobriété appliquée, qui contribue fortement à la lutte aux changements climatiques, en luttant contre l’étalement urbain par l’ intensification des usages des espaces et en favorisant l’existant. En termes d’impacts concrets sur la résilience des territoires, les lieux réhabilités sous des formes de “communs” se sont avérés être des espaces centraux. L’exemple du COVID est particulièrement frappant : alors qu’un grand nombre des structures classiques était paralysée, les projets transitoires ont mis à disposition leurs espaces, par essence plus flexibles et modulaires que les autres, pour ouvrir des points de distribution de colis alimentaires, mais aussi des centres de dépistages, des points de stockage, des lieux d’hébergement d’urgence… Ils sont donc extrêmement adaptables et réactifs. En termes d’impacts concrets sur le lien et l’ancrage territorial, ces lieux portent dans leur ADN, par le partage physique des espaces, la mise en réseau et l’inter-connaissance d’acteurs qui travaillent traditionnellement en silo, rassemblant citoyens, acteurs institutionnels, entrepreneurs sociaux, secteur culturel, artistiques, personnes marginalisées.

L’étude “Intensifier les usages des bâtiments : d’une pratique marginale à une démarche de bon sens ?” du CEREMA publiée en août 2023 souligne la contribution de l’urbanisme transitoire à la réflexion autour d’une ville bas carbone par la conjonction de plusieurs leviers d’action : l’intensification des usages permettant une densification de l’occupation dans l’espace (plus d’usage au mètre carré en même temps) ou dans le temps (usage supplémentaire dans les périodes habituellement non utilisées) grâce à la mutualisation (partage d’espace pour des usages identiques à des heures différentes) et l’hybridation (partage d’un espace pour des usages différents) ; la chronotopie consistant à travailler sur la temporalité d’un lieu pour y faire cohabiter différents usages et/ou occupants de façon alternative.

Selon l’étude, “les collectivités sont aujourd’hui confrontées aux enjeux de sobriété foncière (Zéro Artificialisation Nette) et énergétique, alors que dans le même temps, on observe une occupation des bâtiments qui pourrait être largement optimisée. Dans les écoles, le temps d’occupation sur une année s’élèverait par exemple à seulement 20 % (...)L’intensification des usages apparaît alors comme une solution porteuse. En diminuant les besoins de construire des mètres carrés supplémentaires, des économies substantielles pourraient être réalisées : sur les coûts de construction, sur le besoin en ressources (matériaux, énergie...), sur les dépenses de fonctionnement, notamment en termes d’énergie, mais aussi en termes d’émissions de GES. En outre, c’est éviter une artificialisation supplémentaire des sols naturels ou agricoles, aujourd’hui devenus précieux.”

REHAB, en accélérant le partage par la création d’un commun de la connaissance, permettra de décupler l’impact de ces lieux en France et d’en générer de nouveaux, ayant un impact sur la sobriété, la résilience et sur l’ancrage territorial.

3.Détails Impacts environnementaux :

Le contexte Il est ici proposé de considérer un des objectifs premiers de l'architecture, au moins depuis le XVIIème siècle et l'avènement du personnage de l’architecte moderne : la durabilité. En effet, l’architecture durable prise au sens premier est une architecture qui dure dans le temps. L’une des missions principales de la conception des bâtiments dans l’histoire de l’architecture est de résister au temps qui passe, et notamment aux intempéries et aux sollicitations climatiques. Si la durabilité des constructions est considérée comme un objectif, alors le secteur de la construction est en crise. Les matériaux et éléments de constructions ne cessent de se perfectionner sur le plan technologique et technique et néanmoins, les démolitions ne cessent d’augmenter également. Le turn over atteint même quinze ans dans certaines zones urbaines de Chine. D’autre part il existe beaucoup de bâtiments vides ou sous utilisés qui se traduit en un ratio usage / surface particulièrement bas. Il s’agit de logements vides (onze millions de logements vides en Europe pour quatre millions de sans-abris), de friches industrielles, de cellules commerciales inoccupées ou encore de bâtiments occupés qu’une partie de la journée ou de la nuit.

Le projet REHAB prend naissance dans un contexte de crise du secteur de la construction. D’une part, la démolition participe à faire du BTP le plus gros producteur de déchets, environ trois quart des déchets de France. Ces déchets sont peu recyclés, très rarement réemployés et sont essentiellement enfouis ou brûlés. D’autre part, la faible intensité d’utilisation des bâtiments pousse à construire plus, ce qui est également particulièrement polluant, et favorise un étalement urbain, synonyme d’artificialisation et de perte de biodiversité. Notons que cet état de fait n’est pas lié à une raison technique.

Les outils Dans le but notamment d’atteindre une architecture plus durable, un certain nombre d’outils se sont développés ou re-développés. Il s’agit du recyclage, du réemploi, des tiers lieux, de l'occupation transitoire, etc. Il s’agit bien d’outils, et non de finalités, qui cherchent à répondre aux difficultés que nos processus classiques de conception, de construction et de gestion de la ville rencontrent pour augmenter la durabilité des bâtiments. En ce qui concerne l’occupation transitoire, souvent affiliée dans son programme au tiers lieux, il s’agit d’un outil qui répond à deux aspects dans l’effort de réduction des impacts environnementaux. Premièrement, l’occupation transitoire permet dans de nombreux cas de résoudre des cas de vacance urbaine là où la commande publique et le processus de maîtrise d’œuvre classique achoppent. En bousculant la méthode et en proposant une démarche alternative, l’occupation transitoire à prouvé aujourd’hui son efficacité pour réhabiliter, réactiver ou remettre en fonction un certain nombre de bâtiments voués à la démolition ou à la déshérence. Deuxièmement, le programme hébergé dans ces lieux est très souvent mixte et répond à une volonté d’intensité d’usage très élevée. Il s’agit d’espaces occupés par de multiples usagers, suivant un fort roulement d'activités différentes. Plus important encore dans certains cas, les tiers lieux permettent de ménager ou de retrouver de nouvelles centralités dans la ville et plus particulièrement dans les quartiers ou les zones en marge.

En résumé, sur le plan symbolique, la dynamique d’occupation transitoire permet de prouver la pertinence de démolir moins au profit de plus de réhabilitation ainsi que les bienfaits d’une pluralité d’usage. De manière pragmatique, les occupations transitoires en cours démontrent la souplesse d’usage et la réversibilité programmatique des sites occupés et donc la possibilité de leur réactivation. Cela permet également de prouver la faisabilité technique et économique qui s’en accompagne. Le fait de transmettre et de consolider l’expertise commune liés à cette pratique permettrait de généraliser le recours à ces outils quand la voie normale ne parvient pas à exploiter convenablement la ville qui existe déjà et avant de déclencher démolition et construction.

4.Synthèse du projet de Commun :

Expérience des porteurs de projets Yes We Camp, Ancoats, Zerm en France, Ressources Urbaines en Suisse et Communa en Belgique expérimentent depuis plusieurs années des modalités alternatives et innovantes d’activations de lieux dans la poursuite d’intérêts culturels et solidaires, d’abord dans une dynamique temporaire et, depuis quelques années, avec le souci de faire émerger des modèles de pérennisation de ces espaces communs. Ces acteur.ice.s du mouvement tiers-lieux ont multiplié ces dernières années des zones d’échange entre pairs (STUN Camp - 2018, Seurre - 2019, DU Espaces Communs - 2017, résidence Urbanology - 2022, projet Erasmus+ BASSIC…) sans pour autant formaliser le contenu de ces temps collaboratifs. La présente communauté fédère cinq organisations et 20 contributeur.ice.s. Le commun identifié permettra d’outiller et d'élargir sa base de contributeurs à d’autres organisations, réseaux régionaux, porteurs de projets, acteurs publics et privés du champ des tiers-lieux et de l’urbanisme transitoire, soit plus de 3 500 organisations selon le recensement produit par le GIP France Tiers-Lieux en 2023. Le rayonnement de ce commun de la connaissance est ainsi exponentiel en constituant une base auto-alimentée par les contributions d’une communauté ouverte, ouvrant à des changements systémiques à l’échelle de la fabrique des territoires à court, moyen et long terme.

Coopérer pour structurer et augmenter un patrimoine informationnel commun… Pourtant, chaque structure a sédimenté méthodes et métiers, inventant ad hoc, dans un recalcul constant par rapport au terrain, des réflexes et outils composant aujourd’hui un vaste corpus ayant vocation, pour les initiateurs de ce programme, à intégrer demain comme communs de la connaissance le patrimoine informationnel des tiers-lieux, à même d’aiguiller sur les territoires porteur.euse.s de projets et acteur.ice.s de l’action publique. En d’autre termes, il est temps de rassembler nos forces et de mettre en commun nos outils et nos méthodes.

…et outiller les acteurs de la fabrique de la ville pour activer des modes alternatifs de production de l’espace REHAB est la construction d’un commun de la connaissance des tiers-lieux et de l’urbanisme transitoire afin d’essaimer outils, pratiques, process et méthodes pour outiller d’autres porteurs de projet sur les territoires ainsi que leurs interlocuteurs publics et privés et viser ainsi à la multiplication d’occupations transitoires ou pérennes de bâtiments vacants pour intensifier l’usage de sites vides depuis plusieurs années, à destination sociale, culturelle et durable, et lutter ainsi contre l’étalement urbain en encourageant la réhabilitation et la rénovation de bâtiment depuis des initiatives citoyennes.

Description des actions L’action au coeur de la constitution de ce commun consiste en un hackathon de dix jours associant des travailleur.eus.es des structures du consortium initial (associant l’intégralité des expertises nécessaires à l’ouverture, la gestion, l’animation et l’évaluation d’un projet d’occupation transitoire) autour de la formalisation d’un outil collaboratif détaillant les différentes tâches et sous-tâches nécessaires à l’ouverture, l’animation, la gestion et l’évaluation d’un projet d’urbanisme transitoire, intégrant des documents références, des bibliographies, des modèles de documents, des ressources et des retours d’expérience.

octobre 2023 - atelier - définition des objectifs et de la forme du livrable ; novembre 2023 - atelier - définition de la structure du livrable ; décembre 2023 - atelier - codesign du hackathon ; janvier 2024 - hackathon ; février-mars 2024 - éditorialisation des productions ; avril 2024 - publication du commun de la connaissance ; à partir de mai 2024 - contribution ouverte au commun de la connaissance ; juin 2024 - présentation du commun de la connaissance à une communauté d’intérêt élargie et ateliers de recettage de l’outil ; décembre 2024 - hackathon à l’échelle européenne associant les contributeur.ice.s volontaires.

5.Autodiagnostic :

Objectifs : > mettre en commun outils, méthodes, process et pratiques de l’occupation transitoire dans une dynamique pair-à-pair ; > cartographier les composantes d’une ingénierie tiers-lieux solidaires et durables ; > améliorer les outils existants de chaque structure dans une logique de fork ; > éditorialiser et rendre accessible un corpus d’outils via une licence de réciprocité.

Contexte d’émergence & problèmes auxquels répond le commun : REHAB répond à deux problèmes identifiés collectivement lors de la rencontre professionnelle “Le Couvent des Clarisses, du cas d’usage au cas d’école ?” organisée par le collectif Zerm à Roubaix en mars 2023, soit : > Le caractère marginal, dans la fabrique des territoires, de projets de réhabilitation de bâtiments vacants à des fins sociales, culturelles et durables du fait d’un climat de confiance encore à construire avec les acteurs publics et privés de la fabrique de la ville, ainsi que d’un manque d’outillage et de légitimité de porteurs de projets de tiers-lieux et d’urbanisme transitoire moins identifiés. De là, la difficulté à passer à l’échelle pour un impact étendu de ce mode d’occupation d’espace dans la fabrique de la ville. > Le manque de coopération entre les acteurs d’un urbanisme alternatif à la fabrique de la ville dominante, à la fois isolés territorialement, manquant d’espaces-temps de rencontre et d’échanges pair-à-pair, et mis en concurrence dans une logique d’appels à projets et appels d’offre. De là, un frein à des dynamiques contributives pour l’augmentation du patrimoine informationnel commun de leurs pratiques.

Communauté REHAB fédère aujourd’hui cinq organisations francophones reconnues dans le champ des tiers-lieux, de l’urbanisme participatif, du réemploi, de l’urbanisme transitoire et du champ social. La communauté est ouverte et de nombreux porteurs de projets, réseaux régionaux et thématiques de tiers-lieux, communautés d’acteurs publics et privés. Les organisations du consortium sont en lien à différents endroits avec la communauté Open Data. Le projet de commun est collaboratif, et ouvert à d’autres parties prenantes de l’écosystème tiers-lieux et de la fabrique des territoires afin de dessiner des alliances nouvelles et composer un climat favorable à l’essaimage de projets de tiers-lieux. Il s ’ouvrira demain à : > des porteurs de projets de tiers-lieux associatifs ou coopératifs ; > des réseaux thématiques (RFFLabs, STUN) ou régionaux (Compagnie des Tiers-Lieux, Coopérative Tiers-Lieux, Tiers-Lieux IDF, Bretagne Tiers-Lieux) ; > des acteurs privés de la fabrique de la ville, aménageurs et promoteurs (SOPIC, Novaxia, SNCF Immobilier, Quartus…) ; > des acteurs publics (Ville de Roubaix, Ville de Marseille, Région Ile-de-France, Est Ensemble, Ville de Paris etc.) ; > et tout autre type d’acteurs en phase avec les valeurs défendues par REHAB et désireux de contribuer à ce commun de la connaissance.

Contribution à la sobriété et/ou la résilience ? Quel est l'impact du commun sur le défi adressé ? REHAB est la construction d’un commun de la connaissance des tiers-lieux et de l’urbanisme transitoire afin d’essaimer outils, pratiques, process et méthodes pour outiller d’autres porteurs de projet sur les territoires ainsi que leurs interlocuteurs publics et privés, et viser ainsi la multiplication d’occupations transitoires ou pérennes de bâtiments vacants pour intensifier l’usage de sites vides depuis plusieurs années, à destination sociale, culturelle et durable, et lutter ainsi contre l’étalement urbain en encourageant la réhabilitation et la rénovation de bâtiment depuis des initiatives citoyennes.

Dans un rapport annuel, l'ONU s'inquiétait du fait que "les émissions de CO2 du secteur du bâtiment ont atteint un niveau jamais vu". On sait pourtant que « Le bâtiment le plus vert est celui qui est déjà construit ». Pourtant, de nombreux bâtiments demeurent vides alors même que les besoins sociaux et sociétaux sont bien présents et que les prix de l’immobilier ne font que croître.

Dans ce contexte, REHAB permet d’adresser ce problème en outillant les porteurs de projets afin de multiplier l’usage des bâtiments vides et d’offrir une seconde vie aux espaces, offrant une alternative crédible à la destruction-reconstruction des bâtiments. En effet, la démolition et la nouvelle construction ont une empreinte carbone très importante, alors même que les bâtiments existants offrent souvent des commodités qui ne peuvent être obtenus à un prix abordable avec une nouvelle construction.

L’approche de REHAB a pour effet de remettre l’économie circulaire au centre du projet urbain, de faire baisser le bilan carbone du secteur immobilier et de capitaliser sur les espaces en friche pour faire émerger des communs urbains et servir de base d’appui pour la transition économique et écologique, co-construite avec les institutions et le tissu local.

Habilitation à la réception de financements Excepté Ancoats structuré en SAS, les autres contributeur.ice.s de REHAB sont structurés sous forme associative (Yes We Camp, Zerm, Communa) ou coopérative (Ressources Urbaines). Ancoats bénéficie depuis 2021 d’une subvention du Ministère de la Culture (DGMIC) au titre de ses actions de soutien (permanences, formations, ressources…) à l’émergence des tiers-lieux culturels en France.

Ancrage territorial du projet En tant que commun de la connaissance, REHAB est destiné à outiller des acteur.ice.s sur l’ensemble du territoire français et d’Europe francophone. Les différents contributeur.ice.s développent des projets d’occupation de bâtiments à Roubaix (Zerm), Marseille (Yes We Camp), Paris (Yes We Camp), Bagnolet (Ancoats), Bruxelles (Communa) et Genève (Ressources Urbaines) en lien avec les collectivités territoriales de ces territoires. La Ville de Roubaix est un partenaire structurant de ce commun au travers du programme expérimental “REHAB Scale Up Roubaix” (projet PPA) destiné à prototyper à l’échelle de la ville différents modes d’activation au sein du parc immobilier municipal vacant à des fins solidaires, culturelles et durables.

Besoins Le premier besoin identifié est celui de la contribution d’une communauté élargie à l’augmentation de ce patrimoine informationnel commun afin de croiser les regards, les situations territoriales, les expertises, et améliorer en continu l’outil V1 dans une logique de fork continu.

REHAB nécessitera un financement préalable pour mobiliser le temps d’ingénierie de ces contributeur.ice.s (après une première semaine bénévole de prototypage en avril 2023) et aboutir à la conception et l’éditorialisation de ce livrable. Il nécessite également un accompagnement dans le choix de la licence adéquate, d’un appui technique pour l’amélioration de l’UX du commun, de terrains de prototypage pour recetter l’outil en relation avec un contexte, et d’une mise en réseau avec d’autres acteurs externes à sa communauté d’intérêt initiale (acteurs publics, acteurs privés, autres écosystèmes professionnels…).

La réalisation du projet de commun sélectionné :

6.Réalisation du projet de commun:

Actions réalisées REHAB a bénéficié d’une première phase d’expérimentation lors d’un premier hackathon en avril 2023 à Seurre (Bourgogne) ayant mené à : > l’identification des défis, problèmes et besoins ; > les intentions et objectifs initiaux ; > une découverte des modes de faire, pratiques, outils et méthodes des membres initiateurs.

Etapes du projet de commun Par la suite, REHAB se déploie selon les étapes suivantes : > octobre 2023 - atelier - définition des objectifs et de la forme du livrable ; > novembre 2023 - atelier - définition de la structure du livrable ; > décembre 2023 - atelier - codesign du hackathon ; > janvier 2024 - hackathon ; > février-mars 2024 - éditorialisation des productions ; > avril 2024 - publication du commun de la connaissance ; > à partir de mai 2024 - contribution ouverte au commun de la connaissance ; > juin 2024 - présentation du commun de la connaissance à une communauté d’intérêt élargie et ateliers de recettage de l’outil ; > décembre 2024 - hackathon à l’échelle européenne associant les contributeur.ice.s volontaires.


Livrable

Le livrable consiste en une plateforme de design et de gestion de projet accessible en ligne, pour des projets d’occupation temporaire. La plateforme repose sur une organisation des projets en listes, composées de cartes, chacune représentant des tâches. Les cartes sont assignables à des utilisateurs et sont mobiles d'une planche à l'autre, traduisant l’état d’avancement du projet global.

La plateforme REHAB permet de couvrir les différentes phases de la vie d’un projet : partant de la prospection d’un espace à occuper en passant par le diagnostic et la négociation avec les propriétaires, avant de traiter de l’activation puis de la gestion, consolidation et animation pour enfin entrer dans la phase de clôture du projet.

REHAB sera donc découpé en “phases” (prospection / diagnostic et négociation / activation / gestion, consolidation et animation / clôture) et pour chaque phase, il y aura : une description de la phase qui récapitule les enjeux, les objectifs et les bornes de chaque phase ; une liste d’actions à réaliser, composées de check-lists de tâches (incontournables ou spécifiques) ; une FAQ (Foire aux questions) répondant aux questions fréquemment posées ; des retours d’expériences reprenant des bonnes pratiques et des erreurs à éviter, en se basant sur des exemples réels ; une Boîte à outils composées de documents, de canevas, de fichiers inspirants utilisés ailleurs.

REHAB permettra de croiser les expériences afin de co-construire un commun de la connaissance, dans le but de renforcer les communs et d’en décupler les impacts.

Documentation 'Le hackathon est orienté vers la production d’un commun de la connaissance : des livrables dans une version partageable. Il intègre la documentation des ateliers de prototypage, la stabilisation des matrices et leur éditorialisation (mode d’emploi, contextualisation, présentation des paramètres et variables…). Les livrables sont placés sous licence CopyLeft ou CC-by-SA (exploitable seulement par des acteurs de l'Économie Sociale et Solidaire) et diffusés sur les plateformes web des initiateurs, une plateforme commune et les plateformes des partenaires et co-financeurs. L’ensemble du dispositif (CR des réunions, phases de travail…) est documenté sur GitHub.

Acteurs impliqués Ancoats (Fr) Zerm (Fr) Communa (Be) Yes We Camp (Fr) Ressources Urbaines (Ch)


Liste des CR d'atelier en lien avec ce Commun REHAB: aucun pour le moment


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Description : Développer les communs de la connaissance de l’urbanisme transitoire REHAB est une communauté ouverte créée autour de l'augmentation du patrimoine informationnel commun des tiers-lieux et de l'urbanisme transitoire.

Plusieurs organisations françaises, suisses et belges du mouvement des tiers-lieux et de l’urbanisme transitoire se fédèrent autour d’un projet de coopération destiné à augmenter le patrimoine informationnel de leurs pratiques d’activation et de réhabilitation d’espaces vacants à des fins sociales et écologiques en mutualisant leurs outils existants.

Destiné à l’ensemble des porteurs de projets de tiers-lieux et d’urbanisme transitoire, le commun - imaginé lors d’un premier hackathon de dix jours en avril 2023 - se compose d’une chronologie des différentes tâches et sous-tâches nécessaires à l’ouverture, l’animation, la gestion et l’évaluation d’un projet d’urbanisme transitoire, intégrant des documents références, des bibliographies, des modèles de documents, des ressources et des retours d’expérience. Par la mise en commun d’outils, de process et de ressources générées jusqu’alors en interne de chaque organisation, le projet contribue à renforcer le patrimoine informationnel commun des tiers-lieux et de l’urbanisme transitoire, outiller les porteurs de projets et acculturer acteurs publics et privés à ces pratiques alternatives de production de l’espace et de réhabilitation du bâti.

Aujourd'hui, REHAB est initié par Ancoats (Fr), Ressources Urbaines (CH), Yes We Camp (Fr), Communa (Fr), Zerm (Fr) et est ouvert à d'autres contributeur.ice.s (réseaux, lieux, collectivités...).

Objectifs : Cette communauté poursuit l'objectif de structurer et augmenter les communs de la connaissance des tiers-lieux et des occupations transitoires à vocation sociale et écologique des bâtiments en France et en Europe francophone pour des territoires plus sobres et résilients, alliant transition écologique, communs urbains, community organizing, hospitalités et réduction des inégalités sociales.

REHAB est ainsi au carrefour de plusieurs défis identifiés par l’ADEME : 1 - Permettre au tiers-lieux d’objectiver leurs effets sur l’environnement 2 - Visibiliser et soutenir les projets et réhabilitation/rénovation de bâtiments portés par des collectifs citoyens 3 - Organiser, soutenir, renforcer la mise en coopération d’acteurs que tout sépare et oppose parfois, partout et à des multiples échelles 5 - lutter contre l’étalement urbain grâce à une intensification des usages des espaces et en valorisant le “déjà-la”, 6 - Organiser et capitaliser les données issues de projets d’urbanisme transitoire en exploitant davantage les données existantes

Défis adressés : 1- Connaissances - Ressources, B- Planification et aménagement urbain

Organisations membres : Ancoats, Ressources Urbaines, Zerm, Communa, Yes We Camp

Individus membres : Arnaud Idelon, Simon Givelet, Aurore Rapin, Nicolas Détrie, Elsa Buet, Jean Philip Lucas, Cécile Roche Boutin, Mai-Lien Nguyen-Duy, Amina Jankovic, Mathias Solenthauer, Luca Pattaroni, Maxime Zait, Sam Rosenberg, Camille Testard

Référents - Pilotes : Arnaud Idelon

Pour rester informé par email :


Capture d’écran 2023-09-27 à 18.07.47.png Tags : urbanisme transitoire, tiers-lieux, réhabilitation, communs de la connaissance, outillage, essaimage

Thème : Général/Modèles, Général/Approches, Général/Enjeux, Facteurs de résilience/Urbanisme, Regénération/Fiabilisation, Regénération/Innovation, Facteurs de résilience, Regénération

Liste des communs qu'utilise ou sur lesquels REHAB contribue ou souhaite contribuer :



1 - FINANCEMENT

Charges : 78 700 euros ingénierie structures du consortium : 40 000 euros design du hackathon : 2 000 euros facilitation du hackathon : 7 000 euros production d’illustration : 2 500 euros éditorialisation du livrable : 5 000 euros développement logiciel ad hoc : 20 000 euros location lieu hackathon : 1 500 euros catering participant.e.s : 1 500 euros location matériel : 1 000 euros

Produits : 78 700 euros appel à communs Résilience & Sobriété des Territoires - 60 000 euros soutien Ministère de la Culture (DG2TC) - 5 000 euros soutien GIP France Tiers-Lieux - 5 000 euros fonds propres membres du consortium - 8 700 euros

Modèle économique post Appel à Communs : Une fois le commun de la connaissance constitué et éditorialisé au terme du hackathon (seconde itération), celui-ci est testé, éprouvé et abondé de manière contributive par la communauté d’intérêt constitué autour de cette ressource, augmentant le patrimoine informationnel commun des tiers-lieux et des occupations transitoires de bâtiments. L’hébergement et la modération du commun sont couverts par des contributions libres de ses usagers et les fonds propres des membres du consortium.

En 2025-26, un dépôt ERASMUS+ par le réseau européen STUN - Social Temporary Use Network sera effectué pour déployer ce commun à l’échelle européenne (traduction, cas d’usages, contextes territoriaux differenciés, hackathon spécifiques - modèles économiques, normes & réglementations, gouvernance, RH etc.)

2 - SOBRIÉTÉ, RESILIENCE & TERRITOIRE Les projets de réactivation de bâtiments vacants ont des impacts extrêmement importants autant sur la sobriété, la résilience et la création de liens au niveau local.

En termes d’impacts concrets sur la sobriété, il faut noter que la réutilisation des espaces existants et les économies de matériaux constituent une véritable alternative à la destruction-reconstruction de bâtiments, pratique extrêmement énergivore et génératrice de CO2. En effet, l’industrie de la construction compte parmi les plus polluantes de la planète, représentant près de 40% des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde et 36% de la consommation totale d’énergie. Par ailleurs, il est estimé qu’au moins la moitié des bâtiments qui seront utilisés en 2050 dans les économies développées sont déjà construits. Partant de ces constats, la réutilisation des bâtiments existants constitue une solution de sobriété appliquée, qui contribue fortement à la lutte aux changements climatiques, en luttant contre l’étalement urbain par l’ intensification des usages des espaces et en favorisant l’existant. En termes d’impacts concrets sur la résilience des territoires, les lieux réhabilités sous des formes de “communs” se sont avérés être des espaces centraux. L’exemple du COVID est particulièrement frappant : alors qu’un grand nombre des structures classiques était paralysée, les projets transitoires ont mis à disposition leurs espaces, par essence plus flexibles et modulaires que les autres, pour ouvrir des points de distribution de colis alimentaires, mais aussi des centres de dépistages, des points de stockage, des lieux d’hébergement d’urgence… Ils sont donc extrêmement adaptables et réactifs. En termes d’impacts concrets sur le lien et l’ancrage territorial, ces lieux portent dans leur ADN, par le partage physique des espaces, la mise en réseau et l’inter-connaissance d’acteurs qui travaillent traditionnellement en silo, rassemblant citoyens, acteurs institutionnels, entrepreneurs sociaux, secteur culturel, artistiques, personnes marginalisées.

L’étude “Intensifier les usages des bâtiments : d’une pratique marginale à une démarche de bon sens ?” du CEREMA publiée en août 2023 souligne la contribution de l’urbanisme transitoire à la réflexion autour d’une ville bas carbone par la conjonction de plusieurs leviers d’action : l’intensification des usages permettant une densification de l’occupation dans l’espace (plus d’usage au mètre carré en même temps) ou dans le temps (usage supplémentaire dans les périodes habituellement non utilisées) grâce à la mutualisation (partage d’espace pour des usages identiques à des heures différentes) et l’hybridation (partage d’un espace pour des usages différents) ; la chronotopie consistant à travailler sur la temporalité d’un lieu pour y faire cohabiter différents usages et/ou occupants de façon alternative.

Selon l’étude, “les collectivités sont aujourd’hui confrontées aux enjeux de sobriété foncière (Zéro Artificialisation Nette) et énergétique, alors que dans le même temps, on observe une occupation des bâtiments qui pourrait être largement optimisée. Dans les écoles, le temps d’occupation sur une année s’élèverait par exemple à seulement 20 % (...)L’intensification des usages apparaît alors comme une solution porteuse. En diminuant les besoins de construire des mètres carrés supplémentaires, des économies substantielles pourraient être réalisées : sur les coûts de construction, sur le besoin en ressources (matériaux, énergie...), sur les dépenses de fonctionnement, notamment en termes d’énergie, mais aussi en termes d’émissions de GES. En outre, c’est éviter une artificialisation supplémentaire des sols naturels ou agricoles, aujourd’hui devenus précieux.”

REHAB, en accélérant le partage par la création d’un commun de la connaissance, permettra de décupler l’impact de ces lieux en France et d’en générer de nouveaux, ayant un impact sur la sobriété, la résilience et sur l’ancrage territorial.


Ressources complémentaires : Sylvain GRISOT, Manifeste pour un urbanisme circulaire : Pour des alternatives concrètes à l’étalement de la ville, Éditions Apogée, 2021.

Sylvain GRISOT, Faire la ville circulaire, dixit.net, 2021, https://dixit.net/urbanisme-circulaire/

UrbaLyon, Occupation temporaire – Enjeux et guide pratique à l’usage des collectivités locales, Grand Lyon, 2019, https://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/media/pdf/urbanisme/20191100_occup-temp_guide.pdf

Audrey LEBEAU, Pierre-Olivier DERRO, Des dérogations en faveur de l’innovation en matière de construction - Permis d’innover et permis d’expérimenter, Cerema, 2021, https://outil2amenagement.cerema.fr/IMG/pdf/fiche_permis_d_innover_v1-1_cle2923f8.pdf https://lecoleduterrain.fr/glossaire/

Chronotopie : temps et lieu au service de l‘aménagement, Ville et Aménagement Durable, 2023, https://www.ville-amenagement-durable.org/IMG/pdf/book_chronotopie_v2023.pdf

Note de tendances 2 - Chronotopie, Bouygues Construction, 2020, https://www.bouygues-construction.com/blog/wp-content/uploads/Note-de-tendances-2-Chronotopie.pdf

En ville, les bénéfices d’un usage intense des bâtiments sont nombreux, Le Monde, 2023, https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/01/11/urbanisme-en-ville-les-benefices-d-un-usage-intense-des-batiments-sont-nombreux_6157385_3232.html

Désaturer en jouant sur le temps et sur l’espace, par Luc Gwiazdzinski, Millénaire 3, 2020, https://www.millenaire3.com/ressources/2020/desaturer-en-jouant-sur-le-temps-et-sur-l-espace-par-luc-gwiazdzinski

Julie SNASLI, On tâtonne encore sur les manières de stopper efficacement l’immense gâchis de mètres carrés en ville, La gazette des communes, 2023, https://www.lagazettedescommunes.com/874425/on-tatonne-encore-sur-les-manieres-de-stopper-efficacement-limmense-gachis-de-metres-carres-en-ville/?abo=1

Jean-François MEIRA, Paris modélise et développe le multi-usage de ses équipements publics, Construction21, 2023, https://www.construction21.org/france/articles/h/paris-modelise-et-developpe-le-multi-usage-de-ses-equipements-publics.html

3 - IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX Le contexte Il est ici proposé de considérer un des objectifs premiers de l'architecture, au moins depuis le XVIIème siècle et l'avènement du personnage de l’architecte moderne : la durabilité. En effet, l’architecture durable prise au sens premier est une architecture qui dure dans le temps. L’une des missions principales de la conception des bâtiments dans l’histoire de l’architecture est de résister au temps qui passe, et notamment aux intempéries et aux sollicitations climatiques. Si la durabilité des constructions est considérée comme un objectif, alors le secteur de la construction est en crise. Les matériaux et éléments de constructions ne cessent de se perfectionner sur le plan technologique et technique et néanmoins, les démolitions ne cessent d’augmenter également. Le turn over atteint même quinze ans dans certaines zones urbaines de Chine. D’autre part il existe beaucoup de bâtiments vides ou sous utilisés qui se traduit en un ratio usage / surface particulièrement bas. Il s’agit de logements vides (onze millions de logements vides en Europe pour quatre millions de sans-abris), de friches industrielles, de cellules commerciales inoccupées ou encore de bâtiments occupés qu’une partie de la journée ou de la nuit.

Le projet REHAB prend naissance dans un contexte de crise du secteur de la construction. D’une part, la démolition participe à faire du BTP le plus gros producteur de déchets, environ trois quart des déchets de France. Ces déchets sont peu recyclés, très rarement réemployés et sont essentiellement enfouis ou brûlés. D’autre part, la faible intensité d’utilisation des bâtiments pousse à construire plus, ce qui est également particulièrement polluant, et favorise un étalement urbain, synonyme d’artificialisation et de perte de biodiversité. Notons que cet état de fait n’est pas lié à une raison technique.

Les outils Dans le but notamment d’atteindre une architecture plus durable, un certain nombre d’outils se sont développés ou re-développés. Il s’agit du recyclage, du réemploi, des tiers lieux, de l'occupation transitoire, etc. Il s’agit bien d’outils, et non de finalités, qui cherchent à répondre aux difficultés que nos processus classiques de conception, de construction et de gestion de la ville rencontrent pour augmenter la durabilité des bâtiments. En ce qui concerne l’occupation transitoire, souvent affiliée dans son programme au tiers lieux, il s’agit d’un outil qui répond à deux aspects dans l’effort de réduction des impacts environnementaux. Premièrement, l’occupation transitoire permet dans de nombreux cas de résoudre des cas de vacance urbaine là où la commande publique et le processus de maîtrise d’œuvre classique achoppent. En bousculant la méthode et en proposant une démarche alternative, l’occupation transitoire à prouvé aujourd’hui son efficacité pour réhabiliter, réactiver ou remettre en fonction un certain nombre de bâtiments voués à la démolition ou à la déshérence. Deuxièmement, le programme hébergé dans ces lieux est très souvent mixte et répond à une volonté d’intensité d’usage très élevée. Il s’agit d’espaces occupés par de multiples usagers, suivant un fort roulement d'activités différentes. Plus important encore dans certains cas, les tiers lieux permettent de ménager ou de retrouver de nouvelles centralités dans la ville et plus particulièrement dans les quartiers ou les zones en marge.

En résumé, sur le plan symbolique, la dynamique d’occupation transitoire permet de prouver la pertinence de démolir moins au profit de plus de réhabilitation ainsi que les bienfaits d’une pluralité d’usage. De manière pragmatique, les occupations transitoires en cours démontrent la souplesse d’usage et la réversibilité programmatique des sites occupés et donc la possibilité de leur réactivation. Cela permet également de prouver la faisabilité technique et économique qui s’en accompagne. Le fait de transmettre et de consolider l’expertise commune liés à cette pratique permettrait de généraliser le recours à ces outils quand la voie normale ne parvient pas à exploiter convenablement la ville qui existe déjà et avant de déclencher démolition et construction.


4 - SYNTHÈSE Expérience des porteurs de projets Yes We Camp, Ancoats, Zerm en France, Ressources Urbaines en Suisse et Communa en Belgique expérimentent depuis plusieurs années des modalités alternatives et innovantes d’activations de lieux dans la poursuite d’intérêts culturels et solidaires, d’abord dans une dynamique temporaire et, depuis quelques années, avec le souci de faire émerger des modèles de pérennisation de ces espaces communs. Ces acteur.ice.s du mouvement tiers-lieux ont multiplié ces dernières années des zones d’échange entre pairs (STUN Camp - 2018, Seurre - 2019, DU Espaces Communs - 2017, résidence Urbanology - 2022, projet Erasmus+ BASSIC…) sans pour autant formaliser le contenu de ces temps collaboratifs. La présente communauté fédère cinq organisations et 20 contributeur.ice.s. Le commun identifié permettra d’outiller et d'élargir sa base de contributeurs à d’autres organisations, réseaux régionaux, porteurs de projets, acteurs publics et privés du champ des tiers-lieux et de l’urbanisme transitoire, soit plus de 3 500 organisations selon le recensement produit par le GIP France Tiers-Lieux en 2023. Le rayonnement de ce commun de la connaissance est ainsi exponentiel en constituant une base auto-alimentée par les contributions d’une communauté ouverte, ouvrant à des changements systémiques à l’échelle de la fabrique des territoires à court, moyen et long terme.

Coopérer pour structurer et augmenter un patrimoine informationnel commun… Pourtant, chaque structure a sédimenté méthodes et métiers, inventant ad hoc, dans un recalcul constant par rapport au terrain, des réflexes et outils composant aujourd’hui un vaste corpus ayant vocation, pour les initiateurs de ce programme, à intégrer demain comme communs de la connaissance le patrimoine informationnel des tiers-lieux, à même d’aiguiller sur les territoires porteur.euse.s de projets et acteur.ice.s de l’action publique. En d’autre termes, il est temps de rassembler nos forces et de mettre en commun nos outils et nos méthodes.

…et outiller les acteurs de la fabrique de la ville pour activer des modes alternatifs de production de l’espace REHAB est la construction d’un commun de la connaissance des tiers-lieux et de l’urbanisme transitoire afin d’essaimer outils, pratiques, process et méthodes pour outiller d’autres porteurs de projet sur les territoires ainsi que leurs interlocuteurs publics et privés et viser ainsi à la multiplication d’occupations transitoires ou pérennes de bâtiments vacants pour intensifier l’usage de sites vides depuis plusieurs années, à destination sociale, culturelle et durable, et lutter ainsi contre l’étalement urbain en encourageant la réhabilitation et la rénovation de bâtiment depuis des initiatives citoyennes.

Description des actions L’action au coeur de la constitution de ce commun consiste en un hackathon de dix jours associant des travailleur.eus.es des structures du consortium initial (associant l’intégralité des expertises nécessaires à l’ouverture, la gestion, l’animation et l’évaluation d’un projet d’occupation transitoire) autour de la formalisation d’un outil collaboratif détaillant les différentes tâches et sous-tâches nécessaires à l’ouverture, l’animation, la gestion et l’évaluation d’un projet d’urbanisme transitoire, intégrant des documents références, des bibliographies, des modèles de documents, des ressources et des retours d’expérience.

octobre 2023 - atelier - définition des objectifs et de la forme du livrable ; novembre 2023 - atelier - définition de la structure du livrable ; décembre 2023 - atelier - codesign du hackathon ; janvier 2024 - hackathon ; février-mars 2024 - éditorialisation des productions ; avril 2024 - publication du commun de la connaissance ; à partir de mai 2024 - contribution ouverte au commun de la connaissance ; juin 2024 - présentation du commun de la connaissance à une communauté d’intérêt élargie et ateliers de recettage de l’outil ; décembre 2024 - hackathon à l’échelle européenne associant les contributeur.ice.s volontaires.

A) AutoDiagnostic Texte en italique Objectifs : mettre en commun outils, méthodes, process et pratiques de l’occupation transitoire dans une dynamique pair-à-pair ; cartographier les composantes d’une ingénierie tiers-lieux solidaires et durables ; améliorer les outils existants de chaque structure dans une logique de fork ; éditorialiser et rendre accessible un corpus d’outils via une licence de réciprocité.

Contexte d’émergence & problèmes auxquels répond le commun : REHAB répond à deux problèmes identifiés collectivement lors de la rencontre professionnelle “Le Couvent des Clarisses, du cas d’usage au cas d’école ?” organisée par le collectif Zerm à Roubaix en mars 2023, soit : Le caractère marginal, dans la fabrique des territoires, de projets de réhabilitation de bâtiments vacants à des fins sociales, culturelles et durables du fait d’un climat de confiance encore à construire avec les acteurs publics et privés de la fabrique de la ville, ainsi que d’un manque d’outillage et de légitimité de porteurs de projets de tiers-lieux et d’urbanisme transitoire moins identifiés. De là, la difficulté à passer à l’échelle pour un impact étendu de ce mode d’occupation d’espace dans la fabrique de la ville. Le manque de coopération entre les acteurs d’un urbanisme alternatif à la fabrique de la ville dominante, à la fois isolés territorialement, manquant d’espaces-temps de rencontre et d’échanges pair-à-pair, et mis en concurrence dans une logique d’appels à projets et appels d’offre. De là, un frein à des dynamiques contributives pour l’augmentation du patrimoine informationnel commun de leurs pratiques.

Communauté REHAB fédère aujourd’hui cinq organisations francophones reconnues dans le champ des tiers-lieux, de l’urbanisme participatif, du réemploi, de l’urbanisme transitoire et du champ social. La communauté est ouverte et de nombreux porteurs de projets, réseaux régionaux et thématiques de tiers-lieux, communautés d’acteurs publics et privés. Les organisations du consortium sont en lien à différents endroits avec la communauté Open Data. Le projet de commun est collaboratif, et ouvert à d’autres parties prenantes de l’écosystème tiers-lieux et de la fabrique des territoires afin de dessiner des alliances nouvelles et composer un climat favorable à l’essaimage de projets de tiers-lieux. Il s ’ouvrira demain à : > des porteurs de projets de tiers-lieux associatifs ou coopératifs ; > des réseaux thématiques (RFFLabs, STUN) ou régionaux (Compagnie des Tiers-Lieux, Coopérative Tiers-Lieux, Tiers-Lieux IDF, Bretagne Tiers-Lieux) ; > des acteurs privés de la fabrique de la ville, aménageurs et promoteurs (SOPIC, Novaxia, SNCF Immobilier, Quartus…) ; > des acteurs publics (Ville de Roubaix, Ville de Marseille, Région Ile-de-France, Est Ensemble, Ville de Paris etc.) ; > et tout autre type d’acteurs en phase avec les valeurs défendues par REHAB et désireux de contribuer à ce commun de la connaissance.

Contribution à la sobriété et/ou la résilience ? Quel est l'impact du commun sur le défi adressé ? REHAB est la construction d’un commun de la connaissance des tiers-lieux et de l’urbanisme transitoire afin d’essaimer outils, pratiques, process et méthodes pour outiller d’autres porteurs de projet sur les territoires ainsi que leurs interlocuteurs publics et privés, et viser ainsi la multiplication d’occupations transitoires ou pérennes de bâtiments vacants pour intensifier l’usage de sites vides depuis plusieurs années, à destination sociale, culturelle et durable, et lutter ainsi contre l’étalement urbain en encourageant la réhabilitation et la rénovation de bâtiment depuis des initiatives citoyennes.

Dans un rapport annuel, l'ONU s'inquiétait du fait que "les émissions de CO2 du secteur du bâtiment ont atteint un niveau jamais vu". On sait pourtant que « Le bâtiment le plus vert est celui qui est déjà construit ». Pourtant, de nombreux bâtiments demeurent vides alors même que les besoins sociaux et sociétaux sont bien présents et que les prix de l’immobilier ne font que croître.

Dans ce contexte, REHAB permet d’adresser ce problème en outillant les porteurs de projets afin de multiplier l’usage des bâtiments vides et d’offrir une seconde vie aux espaces, offrant une alternative crédible à la destruction-reconstruction des bâtiments. En effet, la démolition et la nouvelle construction ont une empreinte carbone très importante, alors même que les bâtiments existants offrent souvent des commodités qui ne peuvent être obtenus à un prix abordable avec une nouvelle construction.

L’approche de REHAB a pour effet de remettre l’économie circulaire au centre du projet urbain, de faire baisser le bilan carbone du secteur immobilier et de capitaliser sur les espaces en friche pour faire émerger des communs urbains et servir de base d’appui pour la transition économique et écologique, co-construite avec les institutions et le tissu local.

Habilitation à la réception de financements Excepté Ancoats structuré en SAS, les autres contributeur.ice.s de REHAB sont structurés sous forme associative (Yes We Camp, Zerm, Communa) ou coopérative (Ressources Urbaines). Ancoats bénéficie depuis 2021 d’une subvention du Ministère de la Culture (DGMIC) au titre de ses actions de soutien (permanences, formations, ressources…) à l’émergence des tiers-lieux culturels en France.

Ancrage territorial du projet En tant que commun de la connaissance, REHAB est destiné à outiller des acteur.ice.s sur l’ensemble du territoire français et d’Europe francophone. Les différents contributeur.ice.s développent des projets d’occupation de bâtiments à Roubaix (Zerm), Marseille (Yes We Camp), Paris (Yes We Camp), Bagnolet (Ancoats), Bruxelles (Communa) et Genève (Ressources Urbaines) en lien avec les collectivités territoriales de ces territoires. La Ville de Roubaix est un partenaire structurant de ce commun au travers du programme expérimental “REHAB Scale Up Roubaix” (projet PPA) destiné à prototyper à l’échelle de la ville différents modes d’activation au sein du parc immobilier municipal vacant à des fins solidaires, culturelles et durables.

Besoins Le premier besoin identifié est celui de la contribution d’une communauté élargie à l’augmentation de ce patrimoine informationnel commun afin de croiser les regards, les situations territoriales, les expertises, et améliorer en continu l’outil V1 dans une logique de fork continu.

REHAB nécessitera un financement préalable pour mobiliser le temps d’ingénierie de ces contributeur.ice.s (après une première semaine bénévole de prototypage en avril 2023) et aboutir à la conception et l’éditorialisation de ce livrable. Il nécessite également un accompagnement dans le choix de la licence adéquate, d’un appui technique pour l’amélioration de l’UX du commun, de terrains de prototypage pour recetter l’outil en relation avec un contexte, et d’une mise en réseau avec d’autres acteurs externes à sa communauté d’intérêt initiale (acteurs publics, acteurs privés, autres écosystèmes professionnels…).


B) Réalisation du projet de commun Texte en italique

Actions réalisées REHAB a bénéficié d’une première phase d’expérimentation lors d’un premier hackathon en avril 2023 à Seurre (Bourgogne) ayant mené à : l’identification des défis, problèmes et besoins ; les intentions et objectifs initiaux ; une découverte des modes de faire, pratiques, outils et méthodes des membres initiateurs.

Etapes du projet de commun Par la suite, REHAB se déploie selon les étapes suivantes : octobre 2023 - atelier - définition des objectifs et de la forme du livrable ; novembre 2023 - atelier - définition de la structure du livrable ; décembre 2023 - atelier - codesign du hackathon ; janvier 2024 - hackathon ; février-mars 2024 - éditorialisation des productions ; avril 2024 - publication du commun de la connaissance ; à partir de mai 2024 - contribution ouverte au commun de la connaissance ; juin 2024 - présentation du commun de la connaissance à une communauté d’intérêt élargie et ateliers de recettage de l’outil ; décembre 2024 - hackathon à l’échelle européenne associant les contributeur.ice.s volontaires.


Livrable Le livrable consiste en une plateforme de design et de gestion de projet accessible en ligne, pour des projets d’occupation temporaire. La plateforme repose sur une organisation des projets en listes, composées de cartes, chacune représentant des tâches. Les cartes sont assignables à des utilisateurs et sont mobiles d'une planche à l'autre, traduisant l’état d’avancement du projet global.

La plateforme REHAB permet de couvrir les différentes phases de la vie d’un projet : partant de la prospection d’un espace à occuper en passant par le diagnostic et la négociation avec les propriétaires, avant de traiter de l’activation puis de la gestion, consolidation et animation pour enfin entrer dans la phase de clôture du projet.

REHAB sera donc découpé en “phases” (prospection / diagnostic et négociation / activation / gestion, consolidation et animation / clôture) et pour chaque phase, il y aura : une description de la phase qui récapitule les enjeux, les objectifs et les bornes de chaque phase ; une liste d’actions à réaliser, composées de check-lists de tâches (incontournables ou spécifiques) ; une FAQ (Foire aux questions) répondant aux questions fréquemment posées ; des retours d’expériences reprenant des bonnes pratiques et des erreurs à éviter, en se basant sur des exemples réels ; une Boîte à outils composées de documents, de canevas, de fichiers inspirants utilisés ailleurs.

REHAB permettra de croiser les expériences afin de co-construire un commun de la connaissance, dans le but de renforcer les communs et d’en décupler les impacts.

Documentation Le hackathon est orienté vers la production d’un commun de la connaissance : des livrables dans une version partageable. Il intègre la documentation des ateliers de prototypage, la stabilisation des matrices et leur éditorialisation (mode d’emploi, contextualisation, présentation des paramètres et variables…). Les livrables sont placés sous licence CopyLeft ou CC-by-SA (exploitable seulement par des acteurs de l'Économie Sociale et Solidaire) et diffusés sur les plateformes web des initiateurs, une plateforme commune et les plateformes des partenaires et co-financeurs. L’ensemble du dispositif (CR des réunions, phases de travail…) est documenté sur GitHub.

Acteurs impliqués Ancoats (Fr) Zerm (Fr) Communa (Be) Yes We Camp (Fr) Ressources Urbaines (Ch) > des acteurs publics (Ville de Roubaix, Ville de Marseille, Région Ile-de-France, Est Ensemble, Ville de Paris etc.) > et tout autre type d’acteurs en phase avec les valeurs défendues par REHAB et désireux de contribuer à ce commun de la connaissance