Les pépinières de quartier : pour un Commun végétal
“Les pépinières de quartier : pour un Commun végétal” vise la gestion et le partage “d’espaces ressources” liés au végétal (arbres, graines, plantes), sur un territoire donné (Fives-Hellemmes).
Description :
Pour répondre aux points de vigilance sur lesquels vous nous avez interpelés et afin de vous faciliter la lecture des précisions que nous avons apportées un peu partout dans la fiche WIKI du projet nous avons rédigé cette petite note de synthèse. => https://drive.google.com/file/d/1QLwItN0D45YwitBRlW1LcTAWHspBvHoH/view?usp=sharing
Dans un tissu urbain dense, notre collectif d’acteurs œuvre depuis plusieurs années déjà autour des questions d'agriculture urbaine, de transmission de savoir faire autour du jardinage, dans une approche inclusive et médiatrice proche de l’éducation populaire. Aujourd'hui, nous souhaitons développer une nouvelle dimension pour accélérer la résilience des territoires urbains.
Le projet “Les pépinières de quartier : pour un Commun végétal” vise la gestion et le partage “d’espaces ressources” liés au végétal (arbres, graines, plantes), sur un territoire donné (Fives-Hellemmes).
Le projet souhaite mettre en place des “pépinières coopératives” qui permettront d’expérimenter des modes de gouvernance de ce Commun, tout en faisant de la démarche une mise en récit visant à inspirer de nouveaux projets.
Nous sommes mobilisés autour de l’envie d’une ville plus résiliente, plus verte, d’une ville dans laquelle le vivant (végétal) trouve une place privilégiée, fédératrice! Notre collectif permet d’assurer la multidimensionnalité de la démarche, et un ancrage territorial fondamental.
Organisations utilisatrice ou intéressée par utiliser la ressource : ANIS, Les Saprophytes SCOP, Les Sapros, Maison Régionale de l'Environnement et des Solidarités, Mes Voisins les Jardiniers, TILT - Coopérative de Transition Ecologique des Hauts-de-France
Contributeurs : Claire-m, Meliadelplanque, Pboyron, Violaine lessapros, Yves-olivierevin, frédérique lamoureux
Défi auquel répond la ressource : 1- Connaissances - Ressources, 3- Gouvernance, C- Alimentation et agriculture, Ilots de chaleur (2021), A- Ecosystèmes et gestion des ressources naturelles
Autre commun proche :
Richesse recherchée : Cas d'usages, Financement, Moyen de prototypage - production - essais et calcul, Contributeur - Communauté
Compétences recherchée : Général/Modèles, Général/Approches, Vulnérabilités/Ecosystémique, Facteurs de résilience/Gouvernance, Facteurs de résilience/Economie
Communauté d'intérêt : Les Jardinier·e·s du Nous
Type de licence ? Creative Commons
Niveau de développement : Preuve Concept & 1er client
Cloud / Fichiers :
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Tags : pépinière, végétal, agriculture urbaine, jardinage, éducation populaire, Résilience urbaine, espace ressource
Catégories : Connaissance, Matériel, Lieu
Thème : Général/Approches, Vulnérabilités/Ecosystémique, Facteurs de résilience/Urbanisme, Facteurs de résilience/Agriculture
Candidat Appel à Communs :
Référent ADEME :
Référent du commun : Pboyron, Violaine lessapros
Les 5 parties ci dessous sont à remplir obligatoirement pour analyser le commun et vous conseiller
Candidat Appel à Communs : candidat 18 Juin
Montant Aide souhaitée (en Euro) à l'Appel à Communs Sobriété et Résilience : 48750
1.Détails du Financement :
Plan de financement, chronogramme
Un chiffrage provisoire du projet global est disponible sur le lien suivant : https://drive.google.com/file/d/1RBqn2l1m9ETKc7PEcdbMKJRXcLH1rT-Q/view?usp=sharing
Le Calendrier du projet est ici : https://www.les-saprophytes.org/wordpress/wp-content/uploads/2021/11/calendrier.pdf
La subvention servira précisément à :
- La mise en place d’unités de production de ressources végétales (pépinières de quartier), sur la base de 2 espaces pépinières thématiques : une pépinière dédiée aux plants potagers et aux plantes médicinales, et une pépinière d’arbres et arbustes nourriciers.
- Un travail de formation et de coordination pour la mise en place d’une gouvernance agile des Communs, pour garantir une démarche ouverte et adaptée et un fonctionnement partagé de la ressource en Commun.
- Un travail d’inventaire des ressources existantes mobilisables pour les “Communs végétaux”, avec la mise en place d’un outil partagé.
- Une démarche de capitalisation / documentation des outils créés et mis en place, mis à disposition via la boîte à outils open source.
Éligibilité par critère
Ce Commun est éligible à répondre à cet appel à Communs car il vise à surmonter des défis identifiés. En souhaitant rendre le végétal un commun, le projet de pépinières favorise la multiplication végétale. Elle favorise également l'accessibilité du savoir, la montée des connaissances et compétences à un maximum de personnes, leur permettant de s'autonomiser sur la question du végétal en ville. En partageant aux personnes les différentes façons de faire du végétal en ville afin que les territoires urbains soient résilients et plus verts, le projet permet de sensibiliser, impliquer et outiller les acteurs du territoire.
Le projet de Commun développe l'agriculture urbaine, la multiplication végétale tout en favorisant la résilience urbaine. Le porteur de ce projet est la SCOP Les Saprophytes, qui de part son statut, peut recevoir des aides publiques. Les principaux acteurs du Commun sont : la SCOP les Saprophytes, l'association les Sapros, l’École et son quartier avec Mes Voisins les Jardiniers, la Maison Régionale de l'Environnement et des Solidarités (MRES) et la Coopérative de transition écologique des Hauts-de-France Tilt. Tous les acteurs ont une page sur le Wiki.
Le Commun principal du projet est le végétal et les connaissances qui vont avec. A terme, un site internet sera créé, où des fiches méthodologiques seront répertoriées. La licence Creative Commons sera utilisée pour les ressources numériques.
La ressource principale concernée par le projet est une ressource matérielle et vivante : le végétal nourricier et médicinal. Elle comprend les arbres et arbustes fruitiers adaptés à l'urbain, les plantes potagères (annuelles et vivaces), les plantes aromatiques et les plantes médicinales.
La production de ces ressources est déjà aujourd’hui un savoir-faire maîtrisé par plusieurs des membres du collectif réuni pour ce projet et nous partageons l’envie d’aller plus loin dans la mise à disposition de ces ressources. Aujourd’hui, ces ressources végétales sont très inéquitablement disponibles dans notre territoire et sont quasi inaccessibles pour les habitants les plus défavorisés socialement. Les arbres et arbustes nourriciers sont aujourd’hui vendus au grand public dans des jardineries situées hors des centres urbains et à des prix élevés et sont donc peu “accessibles”. Les plantes potagères sont, elles, parfois accessibles dans des réseaux alternatifs (AMAP, ventes en circuits courts..), mais ces circuits restent assez confidentiels et peu “démocratisés”…
Les habitants déjà initiés au jardinage, (notamment ceux accompagnés par l'École et son quartier) ont amorcé la mise en place d’un réseau d’entraide et d’échange de ressources végétales (graines et plants potagers). Ainsi, nous faisons collectivement le constat qu’un nombre important d’habitants, de jardiniers (débutants ou initiés) ont des difficultés à trouver des ressources végétales de qualité, adaptées à leurs besoins. Face à de plus en plus d’urbains souhaitant agir, nous avons formulé ensemble le besoin d’un dispositif local permettant de faciliter l'accès à tous aux plants, arbres, arbustes, afin de démocratiser les actions de plantations, et d’accélérer les plantations en milieu urbain, sous des formes contributives.
La question du végétal “nourricier et médicinal” est une porte d’entrée capable de susciter l’attrait des habitants et de répondre directement à un besoin de plus en plus grand de cultiver et une envie d’une relation retrouvée avec “la terre” et le vivant. Nous élargirons la démarche, au fil du projet et des rencontres, à la ressource des “semences”, ou des arbres producteurs de “biomasse” en intégrant peu à peu la question de la ressource utile à la régénération des sols, à la fertilisation ou à la production de matière organique.
La ressource immatérielle liée aux connaissances de la multiplication végétale (greffe, bouture, semences) est également, une part non négligeable du Commun à développer, pour penser l’inclusivité, l’autonomie et la résistance face à des circuits de consommation peu vertueux. Premièrement, il faut selon nous, produire et diffuser la ressource “matérielle” vivante (au sein de ce processus de production de la ressource, la transmission de savoir est intrinsèquement présente), et parallèlement nous souhaitons booster la transmission et la circulation des savoirs sur la multiplication végétale, afin de favoriser l’autonomie des citoyens sur ce sujet.
Financement post Appel à communs
Afin d'assurer la pérennité du projet et des ressources liées, nous mettons à disposition de ce projet une pluralité de cofinancements croisés, en cours ou à venir :
- Subvention du Département du Nord (30 000 € sur 3 ans), obtenus pour la micro pépinière du jardin Ressource et la médiation autour du projet. (subvention obtenue en 2021)
- Subvention Politique de la Ville (Etat/ Région et Ville) sur le quartier de l’Epine à Hellemmes : mise en place d’un verger public sur un quartier prioritaire.(30 000€/ ans) (subvention acquise)
- Fonds propres de la SCOP “Les Saprophytes” en 2021 et 2022 (temps de travail de deux salariées et apport en nature (outils, local pouvant accueillir du public.)
Nous comptons également sur deux subventions non-acquises à ce jour, qui permettront, si nous les obtenons, d'amplifier l'envergure des actions décrites :
- Subvention de La MEL (Métropole Européenne de Lille) : animation du Tiers-lieu de la Chaufferie (espace de travail et espace ouvert au public, à Hellemmes) / subvention permettant de proposer des événements gratuits pour les habitants et structures locales hellemoises. (20 000€ pour 2021 et 2022.)
- Appel à projets "Réinventer nos communs pour favoriser la transition écologique" de la Fondation de France, (demande en cours, nous avons passé la 1ère étape de la sélection, eu un oral avec les équipes de la FDF début Octobre )
2.Détails Sobriété et/ou Résilience des Territoire :
Contenu sur la résilience territoriale
La résilience est le coeur du projet et de chacune des actions des Saprophytes , vous retrouverez donc ces informations tout au long de notre réponse. (On a compté, il y a déjà 23 fois le mot résilience sur cette fiche...) ;)
Lien et ancrage territorial
Il s’agit du lancement d’un nouveau projet, qui s’inscrit dans la continuité d’actions déjà réalisées ou en cours sur ce même territoire, depuis quelques années. Les différents membres de ce projet connaissent bien le territoire (Fives-Hellemmes), car y sont (pour la plupart d’entre eux) implantés, et y ont déjà tissé de nombreux liens avec les acteurs, associations, habitants, élus et techniciens.
(Ajout pour 5 Novembre) Nous avons réalisé un organigramme (très organique... ) des interactions et sujets de concernements des principales parties prenantes du projet => https://drive.google.com/file/d/1R1Gcb1_An5YPfJ4RIO4wpX4jDQGkSbnI/view?usp=sharing
- La Maison Régionale de l’Environnement et des Solidarités (MRES), réseau historique des acteurs de la nature à Lille, a déménagé en 2019 sur Fives. Ce réseau associatif souhaite s’ancrer davantage dans le quartier notamment via son centre de doc, lieu ressource pour tout porteur de projets ou d’initiatives de transition.
- Les Saprophytes ont l’expérience d’un jardin-Ressource aux multiples facettes (depuis 2014). Ce projet de jardin est aujourd’hui bien intégré au quartier, et a permis l’expérimentation de différents modes de production alimentaire, dans une démarche sociale forte. Autant sur les liens sociaux que sur les connaissances des systèmes nourriciers adaptés à la ville, ayant une forte valeur écologique (régénération des sols, biodiversité, lutte contre îlots de chaleur..), les Saprophytes sont en capacité d'utiliser leurs expériences en faveur du déploiement de ce projet de Commun.
- L’association L'École et son quartier travaille depuis 20 ans avec les habitants de Fives-Hellemmes sur différents thèmes de la transition (jardinage et alimentation, animations nature, coopération, mobilités actives). Elle anime depuis 2019 le projet « Mes Voisins les Jardiniers », cofinancé par la Fondation de France : une communauté d’habitants qui jardinent ensemble chez les uns les autres et partagent leurs compétences, leurs graines, leurs outils ou un bout de jardin !
- Le CIBB, régie technique de proximité, développe depuis près de 30 ans un schéma d’insertion sociale et professionnelle des publics en difficultés. Elle propose des mises en situations par le biais de chantiers d’insertion. Elle intervient sur de nombreux territoires classés “Politique de la Ville”, notamment à Fives et à Hellemmes.
Les Saprophytes, l'École et son quartier, et le CIBB sont habitués à coopérer sur différents projets sur le quartier Fives-Hellemmes, et partagent des valeurs communes.
Les Saprophytes, l'École et son quartier, et le CIBB sont habitués à coopérer sur différents projets sur le quartier Fives-Hellemmes, et partagent des valeurs communes.
Description de la communauté Territoire
Nous partons du territoire de Fives-Hellemmes. Fives est un quartier de Lille, dans lequel sont implantés la MRES, L’Ecole et son quartier et les Saprophytes. Hellemmes est une commune associée rattachée à Lille, limitrophe au quartier de Fives, où les Saprophytes ont mis en place un tiers-lieu (La Chaufferie, tiers-lieu de la résilience urbaine et humaine).
Ces 2 territoires sont proches, autant géographiquement que symboliquement dans l’esprit des habitants. Il s’agit de quartiers urbains denses, composés essentiellement de petites maisons individuelles et mitoyennes, qui cachent un fort potentiel de petits jardins. Nous sommes dans des quartiers mixtes, aux fortes disparités sociales, et où les enjeux de mixité et d’inclusivité sont prégnants.
Au delà des territoires au sens propre du terme, notre projet pourra être transposable et adaptables à d'autres territoires thématiques proches.
Justification du(des) défi(s) choisis
Ce projet cherche à répondre aux besoins des habitants de se réapproprier la question de l’alimentation, mais aussi ce besoin de se “reconnecter” à la terre, au jardin, à l’acte de cultiver.
Impact du commun sur la résilience
Enfin, nous ajoutons que nous souhaitons faire de cette expérience une expérience “laboratoire”, expérimentant et capitalisant de nouvelles méthodes, modes de coopération, autour d’une nouvelle approche du rôle de la “nature” en ville. Nous tenons à documenter l’expérience afin de permettre son essaimage à d'autres territoires ou à d'autres types de ressources en Communs.
3.Détails Impacts environnementaux :
Estimation des Impacts et Gains Environnementaux à court et moyen termes
(Compléments et précisions pour réponse 5/11/21)
“D’un seul brin de paille, on peut nourrir le monde'”. De cette maxime, on comprend la force et l’intérêt de la multiplication végétale et de sa transmission.
- Mettre en place des lieux et des dispositifs permettant la production collective d’arbres et d’arbustes, pensés comme des ressources précieuses pour agir contre la “crise climatique” et la perte de biodiversité.
- Considérer le végétal comme “un Commun”, en investissant des espaces urbains, en les rendant accessibles et inclusifs.
- Permettre à chacun d’acquérir ces savoir-faire et ces ressources : se fournir, pour ensuite planter, cultiver, puis se nourrir.
- Planter pour œuvrer en faveur de la biodiversité, pour atténuer le réchauffement climatique, pour transformer son cadre de vie et retrouver un “pouvoir d’agir” sur celui-ci.
- Produire et distribuer des arbres en ville, c’est donner à tous un accès facile à une ressource produite de manière respectueuse et éthique et qui rend de nombreux services écosystémiques au système urbain.
- Eviter l’achat de plantes qui viennent souvent de loin et sont produites en utilisant beaucoup d’énergie (intrants, transport…)
Notre projet propose de mettre en place un cercle vertueux, par un circuit micro local de production “de la bouture, à l’arbre” (ou de la “plante, au jardin puis à l’assiette”) pour penser la résilience et l’autonomie des territoires urbains.
Notre projet agira sur les questions de la perte de la biodiversité et du réchauffement climatique en partant du postulat qu’à l’échelle urbaine, il est possible d’améliorer la situation en favorisant les arbres en ville et la mise en place d’espaces de renaturation : la multiplication des arbres et des haies en territoire urbain permet de lutter contre les îlots de chaleur urbain, de restaurer des fonctions écologiques perdues et améliore la biodiversité en constituant notamment des territoires d'accueil pour la faune.
La résilience des villes face à la crise climatique passera selon nous par l’amélioration de la résilience alimentaire (auto-production de denrées, agricultures urbaines, circuits courts, jardins nourriciers), par la lutte contre les îlots de chaleur urbains et la restauration de fonctions écologiques en ville.
Le projet répondra également à la problématique de l’usage des sols en contribuant à opérer une mutation dans les usages des sols urbains dégradés pour les rendre davantage perméables et fertiles. La plantation d’arbres et d’arbustes peut jouer un rôle crucial sur la question de la régénération et la fertilisation des sols urbains.
Publication de certaines données environnementales en open data
Une fois le site internet créé, la publication de méthodologies, de publications pour favoriser la reproductibilité du modèle, de fiches techniques sur la multiplication végétale, sur la mise en place de pépinières, des guides/fiches méthodologiques pour faire des jardins forêts, pour associer de plantes... sera régulière et ouverte à tous et toutes.
Lien avec la communauté Open Data
Les ressources seront gratuites et libres à toute personne intéressée. Elles sont donc liées à la communauté de l'open data.
Avec Anis-Catalyst, nous serons attentifs à la dimension capitalisation de ces expériences, que nous mettrons en ligne et en partage, probablement sur Movilab.
4.Synthèse du projet de Commun :
Expérience du porteur de Commun dans le domaine
Ce projet, sur la partie du végétal s’inscrit dans la continuité d’actions déjà réalisées et en cours sur ce même territoire. Aussi, nous sommes d'ores et déjà en mesure d'envisager le portage du Commun non pas strictement par "la structure administrativement porteuse" mais dans une perspective collective, nous permettant de capitaliser sur les expériences complémentaires des différents membres du projet.
- Les Saprophytes ont l’expérience d’un jardin-Ressource aux multiples facettes (depuis 2014). Ce projet a permis l’expérimentation de différents modes de production alimentaire, dans une démarche sociale forte. Autant sur les liens sociaux que sur les connaissances des systèmes nourriciers adaptés à la ville, ayant une forte valeur écologique (régénération des sols, biodiversité, lutte contre îlots de chaleur..), les Saprophytes sont en capacité d'utiliser leurs expériences en faveur du déploiement de ce projet de Commun.
- La Maison Régionale de l’Environnement et des Solidarités (MRES), est le réseau historique des acteurs de la nature à Lille,
- L’association L'École et son quartier travaille depuis 20 ans avec les habitants de Fives-Hellemmes sur différents thèmes de la transition (jardinage et alimentation, animations nature, coopération, mobilités actives). Elle anime depuis 2019 le projet « Mes Voisins les Jardiniers », cofinancé par la Fondation de France : une communauté d’habitants qui jardinent ensemble chez les uns les autres et partagent leurs compétences, leurs graines, leurs outils ou un bout de jardin !
- Le CIBB, régie technique de proximité, développe depuis près de 30 ans un schéma d’insertion sociale et professionnelle des publics en difficultés. Elle propose des mises en situations par le biais de chantiers d’insertion. Elle intervient sur de nombreux territoires classés “Politique de la Ville”, notamment à Fives et à Hellemmes.
Ce projet “Les pépinières de quartier : pour un Commun végétal” est une continuité “naturelle” de nos diverses coopérations précédentes. Nous partageons une vision commune autour du rôle du végétal en ville, en nous nourrissant de nos expériences respectives, de notre connaissance fine des espaces publics et jardins privés du territoire, et des échanges réguliers entre nos structures, permettant une évaluation continue de nos actions menées.
Ce projet est ainsi né de la fusion de nos expériences et de l'intérêt partagé que nous avons pour les questions du végétal et des Communs.
Sur l'angle très spécifique des Communs, nous pourrons nous appuyer sur les contributions et partage d'expériences d'Anis-Catalyst, acteur de l’écosystème de l'Agir en Communs, qui se penche sur le sujet de la gestion collective de ressources en Communs depuis bientôt 10 ans. Nous comptons capitaliser sur le travail et l'expérience qu'ils ont emmagasiné sur les budgets contributifs notamment, voire le prolonger peut-être sous l'angle des Capabilités, et sur une ressource différentes de celles qu'ils ont l'habitude d'adresser.
En synthèse, si l'on reprend le désormais célèbre schéma à 3 entrées qui permet d'approcher la définition d'un Commun => https://assemblee.lescommuns.org/les-communs/ :
- Une communauté,
- Une ressource,
- Des règles de gouvernance adaptatives.
... nous formons ici une belle équipe, aux expériences adaptées et complémentaires, nous permettant ainsi d'envisager sereinement tous les leviers a enclencher pour permettre à ce Commun de se structurer, d'exister et de vivre dans le temps.
Informations liées au Commun et au problème identifié
Les problèmes identifiés sont multiples : la densification des villes et des villes de plus en plus minérales, le besoin croissant de lieux de rencontre en ville, la nécessité d'explorer la dimension pédagogique qu'a la ville et de renouer les liens ville-campagne.
Les objectifs du projet sont :
- Objectif 1 : Installer de nouveaux espaces producteurs de ressources végétales, les gérer et les animer
Il s’agit de mettre en place des pépinières de production, partagées et ouvertes sur deux terrains urbains. Un des besoins identifiés auprès des habitants et structures locales, est le besoin de “mettre les mains dans la terre”. Pour une démarche inclusive, concrète, et pour avancer de manière efficace vers l’autonomie végétale des villes, nous ne devons pas attendre avant de mettre en place des espaces pépinières. Il s’agit de répondre à cet enjeu : Multiplier la ressource végétale et la diffuser, la rendre accessible aux habitant.e.s du quartier de Fives-Hellemmes, afin qu’ils puissent planter et jardiner pour une ville plus verte et vivante. Transmettre les savoir et savoir-faire de la multiplication du vivant au plus grand nombre, dans une démarche d’éducation populaire. Cet apprentissage doit être réalisé par le faire et l’expérience concrète, partagée.
- Objectif 2 : Créer une communauté, permettre la co-construction et la coopération, penser la gouvernance de ce Commun
Autour d’une ressource identifiée, le végétal nourricier et utile, nous visons la création d’une communauté qui s’articulera autour de modes de gouvernance horizontaux et partagés, invitant à la coopération des différents acteurs : Comment permettre la coopération entre notre collectif d’acteurs/associations et les habitants ? Comment ces pépinières de quartier seront-elles gérées, comme des Communs ? Comment mettre en valeur des ressources végétales déjà là, et permettre leur circulation? La recherche de modes de gouvernance (et de gestion) de ces Communs est ici au cœur de notre démarche collective. Anis-Catalyst sera particulièrement mobilisé pour accompagner ce sujet.
- Objectif 3 : mettre en réseau, s’inspirer, et inspirer de nouveaux projets grâce à la mise en récit optimiste!
Notre projet repose sur un ancrage local fort et nous souhaitons également que cette expérience se nourrisse d’autres initiatives, et nourrisse en échange de nombreuses autres initiatives, sur d’autres territoires, en France. Par la mise en récit, par le voyage et les visites d’expériences, par une bonne diffusion du travail et de ses résultats, et en intégrant d’autres réseaux, à échelle nationale, nous souhaitons anticiper le changement d’échelle, pour amplifier les transitions urgentes.
Description des actions, livrables et planning associé en proposant des points de passage (communauté/commun à tel niveau d'ici 3, 6, 9, 12 mois)
Phasage du projet des "Pépinières de quartier- végétal en commun"
(Compléments et précisions pour réponse 5/11/21)
Calendrier du projet sur 3 ans : https://www.les-saprophytes.org/wordpress/wp-content/uploads/2021/11/calendrier.pdf
Récapitulatif des livrables et outils d'évaluation: https://docs.google.com/spreadsheets/d/1AM0yV5WN12aC9n_sHCfMOUka0DpL8vdY/edit?rtpof=true&sd=true#gid=151760221
La mise en place et le déploiement des pépinières de quartier collaboratives, conçues comme des ressources communes à définir et à développer, est un projet qui doit s'installer dans le temps. Nous avons envisagé un calendrier sur 3 ans pour le projet global, et pour lequel nous avons enclenché des demandes de cofinancements et de partenariats adaptés de long terme en parallèle et en complémentarité avec l’apport de l’ADEME pour le projet.
En résumé :
Objectif 1 : installer de nouveaux espaces producteurs de ressources, les gérer et les animer
-Action 1 : Repérer des terrains potentiels - recenser les possibles, initier et construire le travail multipartenarial (démarrage fin 2021-jusqu’à mars 2022)
- Action 2 : élaborer des scenarii sur la gestion de la ressource - recherche et formations (avril 2022- automne 2022)
- Action 3 : investir 1 ou 2 terrains, les aménager, les inaugurer (mars 2022- fin 2022)
Objectif 2 : créer et animer une communauté
-Action 1 : Repérage et cartographie des ressources existantes, matérielles et immatérielles (nov 2021- mars 2022)
- Action 2 : réflexion, recherche et scenarii sur les modes de gouvernance- organisation de forums ouverts (mars 2022- en continu !)
- Action 3 : animer, transmettre, former les publics aux gestes de la multiplication végétales- programme d’ateliers et publications de fiches techniques (sept 2022- printemps 2024)
- Action 4 : formation collective, acculturation progressive sur la question des Communs- formations (mars 2022- septembre 2023)
- Action 5 : créer et animer les outils de communication (en continu)
Objectif 3 : mettre en réseau, s’inspirer et inspirer de nouveaux projets grâce à la mise en récit- transmettre la démarche
- Action 1 : Documenter l’expérience de manière complète et permanente pour une mise en récit optimiste et inspirante! (en continu : janvier 2022-décembre 2024)
- Action 2 : veille documentaire sur le “Commun végétal” (en continu : janvier 2022-décembre 2024)
- Action 3 : organisation et animation d’une rencontre nationale (organisation 1er semestre 2024- événement à l’été 2024)
- Action 4 : Création d'une restitution/ mise en récit finale (automne 2024)
Descriptif des actions envisagées, année par année :
Année 1 :
1-travail d'inventaire de la ressource existante : identification de la ressource, cartographie et inventaire participatifs ; recherche de la ressource végétale à greffer, bouturer, marcotter... ; lancer un appel à contributeurs pour nommer, repérer les différentes espèces présentes sur le territoire : arbres, arbustes et plantes vivaces (plantes aromatiques).
Nous proposerons des promenades, ou diagnostics en marchant sur le territoire pour aller à la rencontre de cette ressource et l’identifier. Ces promenades urbaines serviront autant à identifier la ressource, qu’à mobiliser autour du projet.
Ce travail aboutira à un livrable : une cartographie de la ressource du territoire! Nous voyons cette cartographie comme un outil évolutif, numérique, pouvant se réajuster au fil du projet. Ce premier livrable pourra voir le jour dès les premiers mois de projet.
Sur la cartographie, nous allons enclencher, à compter du 17 nov 2021 un travail avec L'Agence de Développement et d'Urbanisme de Lille Métropole, l'association Interphaz et l'association VivaCitéS Hauts-de-France dans le cadre de la Biennale de la cartographie. L’idée sera de proposer un événement du type : randonnée urbaine et relevé botanique de la ressource végétale du quartier, pour nourrir le projet de pépinière.
2- travail collaboratif avec les différents partenaires : réunions pour synchroniser l'équipe, déterminer les rôles des uns et des autres ; mise en place d'une gouvernance partagée, mobilisation d’une équipe pluridisciplinaire et agile.
Echanges avec la ville d'Hellemmes, la MEL, l'EPF pour mettre en place des partenariats sur le long terme. Recherche de terrains pour développer le volet pépinière.
Mise en place du commun via la mise en place d'un budget de rétribution contributive : définir les volets du projet sur lesquels nous développerons la rétribution contributive.
Réflexion collective sur la Gouvernance. Elaborer des scenarii pour la gestion et utilisation de la ressource (organisation de forums ouverts).
Pour ces temps de coordination et pilotage du projet, nous envisageons plusieurs types de livrables, des outils que nous mettrons à la disposition de tous et qui constitueront une boîte à outils open source pour créer d’autres pépinières sur d’autres territoires (même si les contextes sont différents) :
- Rédaction de conventions d'usages ou de partenariats privilégiés, de mises à disposition de terrains.
- Charte d'engagement signée par les parties prenantes.
- Outils de communication locale via affichage, presse et réseaux sociaux sur la naissance des espaces producteurs et leur "mise en marche". Ces documents de communication seront archivés.
3- Mise en place d'une première pépinière, première opportunité pour animer la communauté autour du projet : dès le printemps 2022 nous souhaitons animer les premiers chantiers, afin de commencer la production de plants dès l’été 2022.
Design et aménagement du site. Mise en place et animation de chantiers participatifs. Premières multiplications végétales à destination de la pépinière.
En terme de livrables ou documents utiles à l’évaluation du projet, nous envisageons :
- un registre des contributeurs au projet - prise de contacts systématiques pour nourrir l'infolettre.
- évaluation du nombre de bénéficiaires, à travers un registre des personnes contribuant à la mise en culture et à la gestion des "pépinières"
- suivi du nombre d'heures de contributions de chacun.e : outil qui nous permettra d’évaluer les implications et le temps de travail. Nous souhaitons pouvoir expérimenter ce fonctionnement de la manière la plus transparente possible, permettant à tou-tes de voir le travail accompli collectivement.
- un calendrier partagé lié à un cahier de bord des tâches faites et à faire, dans chaque lieu.
- un registre quantitatif des végétaux mis en culture et des végétaux donnés / vendus / distribués.
- des supports de formation & fiches techniques relatifs à la multiplication des ressources, libres de droit, et partagés au plus grand nombre.
4- Nourrir la communauté : voyage d'études et d'expériences, conférences, formations (notamment sur les Communs via l'Anis), etc.
Aussi, chaque année, nous proposerons un temps de forum ouvert, ouvert au plus grand nombre, sur une thématique spécifique à définir au fil du temps. Ces forums, au-delà de mobiliser de nouvelles personnes, permettront de mettre en perspective le projet, de prendre de la hauteur sur les enjeux, de re-partager les visions de chacun.
Il s’agit de temps de réflexivité importants, dont les compte-rendu nourriront l’expérience, et on l’espère, serviront à d’autres.
Année 2
1- travail collaboratif avec les différents partenaires : animation de la communauté, continuer à enrichir l'écosystème humain, et premiers retours d'expériences sur les modes de gouvernance et modes de gestion de la ressource matérielle et immatérielle.
Au-delà des retours d’expérience, nous insistons sur le rôle de “création d’expériences” que ce projet génère ! Nous souhaitons documenter au mieux ces temps de réunions et de réflexivité qui jalonneront le processus, sachant que le meilleur outil d’évaluation et de récit restera les pépinières elles-mêmes, ce qu’elles produisent, ce qu’elles permettent, et ce qu’elles racontent du territoire...
2- maintenir, faire vivre, produire, grâce aux premières pépinières : Expérimenter les modes de gestion partagée et contributive. Augmenter la diversité végétale proposée dans les pépinières et créer un catalogue “augmentable”.
Cette deuxième année verra l’élaboration d’un catalogue clair, efficace et bien distribué.
3- Rendre partageable la ressource « connaissances » : créer des fiches techniques et capitaliser sur l'expérience : comment créer une micro-pépinière, chez soi, dans son association, dans son entreprise ? Comment multiplier la ressource ?
Permettre de rendre la démarche de « création de pépinière » et la connaissance autour de la multiplication des plantes reproductible et « open source » : édition de fiches, mise en ligne sur une plateforme à définir, être un lieu (virtuel) ressources autour de la thématique de la multiplication végétale.
Ces ressources seront partagées. Nous souhaitons mettre en débat lors du déroulement du projet la forme qui sera la plus adaptée, et la plus inclusive, la manière dont on « fait communauté ». Aujourd’hui, nous savons que les formes et les possibles sont multiples : journal, wiki, blog, infolettre ? Nous envisageons de mutualiser une personne avec d’autres structures du quartier (réseau LM5) sur la question de la communication et du récit.
4- Nourrir la communauté : mettre en place un programme de formations, d'ateliers, de conférences sur la question de la permaculture, l'agroforesterie urbaine et la multiplication des végétaux pour continuer à apprendre et transmettre. Valoriser les compétences, les savoir-faire des habitants sur ces questions : les ateliers seront aussi un lieu pour certains habitants qui ont déjà des compétences, ou qui vont monter en compétences au fil du projet, de partage de leurs savoir-faire auprès des autres habitants.
Année 3
Mettre en réseau, inspirer de nouveaux projets, essaimer de nouvelles pépinières : quelle mise en récit ?
1- Animer des outils de communication, une plateforme, valoriser et partager le travail capitalisé, proposer un événement (forum ouvert) chaque année pour fédérer la communauté. Nous souhaitons mutualiser un.e chargé.e de communication avec d’autres structures du quartier, un poste, qui est à nos yeux fondamental.
2- continuer à faire vivre la ou les pépinières : c'est aussi animer la communauté agissante, et les futurs pépiniéristes en herbe. C'est continuer à se former, c'est formaliser un groupe pilote « pépiniériste de quartier » capable aussi de transmettre leurs savoir-faire. Et créer ou impulser de nouveaux espaces pépinières dans le long terme !
3- Mise en récit - réflexion sur la forme pour garantir une inclusivité, un bon essaimage.
Une manière de restituer et raconter l’expérience de manière optimiste et inspirante.- sous forme de rétribution contributive Réalisation d'un document de restitution, synthétique et partageable autour de l'expérience. Diffusion de cette ressource "connaissances emmagasinées". Il s’agira de la création d'une forme originale de restitution "sensible" de la démarche (à l'issue des 3 ans, forme à définir : écrits?, podcast?, film?, expo?), dans un objectif de garder une trace et de partager un imaginaire, d'inspirer de nouveaux projets, de nouveaux territoires.
4- Nourrir la communauté :
En année 3, organiser des rencontres à échelle nationale pour donner à voir le projet et se nourrir d'autres expériences nationales. Proposer une restitution « open source » de ces rencontres, qui permettront de partager l'expérience et se nourrir d'autres expériences. Faire commun à une échelle plus grande. Avec un livrable : compte-rendu, presse, actes de colloques ?
Il y aura donc de l’essaimage, mais qui ne passe pas forcément exclusivement par un livrable. Il s’agit de donner l’envie de s’y mettre, une expérience irréversible de coopération. Il y aura des actions sur l’espace public pour déclencher une conscience du vivant, pour désinhiber, pour inspirer...
Taille de la communauté de contributeurs et d'utilisateurs impliquée
Une multitude de contributeurs peuvent rejoindre le projet de Communs : - Habitants - Jardiniers habitués au jardin-ressource de Fives - La ville d'Hellemmes - Bénévoles et contributeurs des réseaux impliqués et acteurs cités.
Nous estimons à une cinquantaine de personnes, les habitants directement impliqués dans le projet : participants à la gouvernance et à l’organisation, actifs au sein des pépinières, etc.
Et 200 à 300 personnes touchées de manière indirecte : bénéficiaires “clients” des pépinières, entourage des personnes impliquées qui par leur action, leurs prises de conscience, leurs changements de pratiques auront un impact sur leur famille et amis. Ce sont autant de personnes susceptibles de rejoindre ultérieurement le projet (ou d'autres projets de transition) et ainsi contribuer à le faire grandir.
Nous visons comme bénéficiaires directs les habitants, possédant ou non un jardin, dans le territoire de Fives-Hellemmes. (Ces jardins sont très souvent sous-utilisés, ou non-utilisés.) Un fort potentiel se situe dans ces espaces privés à réinvestir. L’implication des habitants se fera d’abord par les réseaux d’habitants mobilisés par nos structures (l’Ecole et son quartier, les Saprophytes, CIBB, mais également public fréquentant la MRES …), en leur offrant la possibilité de contribuer en tant que ressource matérielle et/ou ressource immatérielle. En tant que ressource “matérielle, les habitants pourront contribuer en partageant une ressource végétale dans le but de la multiplier (bouture, greffe, plant, graine…), et en tant que “ressource immatérielle” ils pourront être contributeurs en participant à l’activité de la pépinière, ou en partageant leur savoir-faire.
Un large tissu d’associations, d’acteurs, d’habitants est déjà identifié par notre collectif, du fait que nous œuvrons dans ce territoire depuis quelques années.. Notre collectif composé de plusieurs associations et structures dispose de liens nombreux et variés avec les habitants, ce qui facilitera la communication du projet. A travers des ateliers, des formations, des temps forts, des fêtes, mais aussi à travers la mise en place de chantiers participatifs, nous tâcherons de trouver le juste rôle à chaque bénéficiaire, de celui qui souhaite se procurer des plants en échange de coup de main, à celui qui souhaite apprendre et gagner en autonomie, en échange de soutien logistique. Le travail d’inventaire et de cartographie sera aussi l’occasion d’une grande campagne de communication permettant à chacun d’observer et (re)découvrir le patrimoine végétal à proximité. Nous proposerons des balades urbaines, des opérations de “greffes sauvages”, ou des récoltes de graines à la bonne saison. Une cartographie interactive sera réalisée, accessible et évolutive.
Les autres bénéficiaires de l’action seront le tissu des acteurs, associations, collectifs d’habitants et collectivités de la région (Métropole Lilloise, territoires des Hauts-de-France…) qui seraient intéressés par notre démarche et souhaiteraient pouvoir comprendre la méthode mise en place, afin de pouvoir la reproduire, ou s’en inspirer… Ils pourront être associés à la démarche et bénéficier d’un compagnonnage afin que nous puissions leur transférer nos méthodes ainsi que des retours d’expérience critiques.
Sur la question du transfert de la “ressource immatérielle”, nous visons la mise en place d’outils transmissibles, en particulier d’apports méthodologiques : Les fiches techniques autour de la greffe, de la bouture, du semis de plantes potagères et toutes techniques de multiplication, seront des documents libres d’utilisation et d’appropriation. Les autres quartiers lillois ou métropolitains ou des communes de petite échelle pourront donc être des bénéficiaires secondaires de notre démarche, car nous porterons une attention particulière aux méthodes pour la transmettre et l’essaimer.
Estimation du Rapport Coût / Impact du Commun dans le domaine de la résilience
(Précisions supplémentaires pour 5/11) Estimation du Rapport Coût / Impact du Commun dans le domaine de la résilience
L’'impact du Commun dans le domaine de la résilience s’évaluera en particulier sur les domaines de l’autonomie des habitants, de l’écologie urbaine, de l’amélioration du cadre de vie et du bien -vivre en ville, grâce à la mise en place de projet favorisant le lien social, les dynamiques collectives autour du jardin et de la nature. Le projet aura des impacts positifs sur le lien social, l'entraide, l'autonomie, la capacité à faire ensemble, la coopération, l'écologie . Au départ, ce sont des impacts difficiles à mesurer en termes de bénéfices. Le projet pourrait à terme avoir de l'influence sur la baisse des coûts de gestion des espaces verts, à savoir les coûts évités pour les collectivités notamment, mais aussi répondre à des besoins non-satisfaits (en arbres/graines/plantes pour les collectivités...).
L’expérience du jardin Ressource par les Saprophytes prouve que ce type de projet donne de la confiance et de l’énergie aux citoyens pour passer à l’action, pour agir sur son cadre de vie. Ces projets “dédramatisent” notre “impuissance” face aux enjeux sociétaux actuels. Collectivement, tout devient possible. Quand le cadre le permet (convivialité, bienveillance, expertise), les énergies convergent et produisent de grands changements! Notre projet vise comme objectif une “capacitation” des habitants : à travers ce projet, les habitants se forment, engrangent de nouvelles compétences liées au vivant et au faire soi-même, et s'engagent sur un chemin collectif d’autonomie. Afin d’essaimer la démarche, et de la faire connaître au-delà du quartier, nous pourrons envisager, à l’issue du projet : faire du consulting et de l’accompagnement auprès de tout type d’acteurs, créer de nouveaux jardins, grâce à la ressource végétale, multiplier la plantation des arbres, être autonome sur la “végétalisation” de la ville, produire et diffuser des outils libres pour inspirer d’autres territoires et pour consolider et prolonger le travail enclenché par les autres de l'écosystèmes des Communs (dont ANIS-CATALYST).
Commun et intérêt général
(Compléments et précisions pour réponse 5/11/21)
Les jardins partagés sont de plus en plus connus et répandus en ville et offrent aux citoyens la possibilité de renouer avec le vivant et d’acquérir une pratique jardinière. Cependant, il n’existe pas de démarche structurée visant à transmettre le vivant végétal comme une ressource commune et partagée.
Aussi, nous souhaitons révéler les liens et interactions entre les différents espaces et différentes ressources repérées. Les liens et interactions sont tout aussi importants que les ressources elles-mêmes. Le projet vise à connecter tous ces espaces, les micro espaces + les espaces publics + jardins privés, alors que l’on observe aujourd’hui très souvent une nette opposition Public / Privé.
Aussi, notre équipe souhaite mettre des espaces et ressources privées (en partie) au service du bien Commun afin de contribuer à (re)donner le sentiment aux habitants d'appartenir et d’être partie prenante d’un Commun (notre quartier, le sol, notre planète, la biodiversité..).
Le projet est une véritable expérimentation de structuration d’une communauté d’acteurs autour d’une ressource vivante, et dans une recherche de gouvernance innovante autour de ce Commun.
Nous prendrons le temps de capitaliser sur l’expérience, pour être capables de l’évaluer, l’ajuster, afin de la partager et la rendre reproductible sur d’autres territoires.
Enfin, nous serons attentifs aux liens entre les différentes échelles du projet : du micro-local, de l’habitant dans sa quête d’autonomie et d’acquisition de nouveaux savoirs, au quartier, à la ville, à la métropole également en recherche de solutions innovantes pour penser la gestion des espaces publics, des friches transitoires, jusqu’à l’échelle nationale, où de nombreux projets émergent, inspirants, et qui mis en liens peuvent donner à voir des solutions efficaces, ouvrant de nouvelles voies.
Nous souhaitons que notre projet contribue à la mise en place d’une ville verte et collaborative, dans laquelle les habitants ont retrouvé un pouvoir d'agir sur leur cadre de vie.
Pour retrouver ce “pouvoir d’agir” , les citoyen.e.s ont besoin d’accéder facilement à des ressources végétales et à des ressources immatérielles (connaissances, savoir-faire).
Notre souhait est que la ressource végétale puisse se multiplier et se partager aisément afin d’encourager de plus en plus d’initiatives de plantations :
Nous souhaitons amplifier le multiplication des jardins nourriciers, inspirés de l’agroforesterie, sur des terrains publics, mais aussi dans les jardins privés. Par la mise en place de pépinières de quartier, nous pouvons imaginer la multiplication d’îlots nourriciers inspirés de l’agroforesterie (principe des “jardin-forêts”), avec des jardins de plantes permanentes utiles pour le sol, pour la biodiversité, pour se nourrir.
Aussi, ce projet vise des changements en termes de pratiques habitantes (modes de vie), de nouvelles coopérations notamment entre acteurs hétérogènes, de nouvelles façons de faire la ville ensemble, mais aussi de modes de consommation (des ressources issues du jardin).
Partager, transmettre, diffuser d’autres manières de jardiner, de produire ses plants, de se fournir en ressources, visant plus de résilience, dans le respect du vivant. Nous pensons qu’il est urgent de se réapproprier le vivant et sa connaissance. Ces pépinières sont aussi des outils pour ouvrir ces champs de discussions, des prétextes pour démocratiser le jardinage, l’agroécologie et les modes de production vertueux pour que les jardins privatifs puissent être les lieux d’une biodiversité retrouvée.
Enfin, nous souhaitons expérimenter d’autres manières de gérer les espaces publics. Cette réflexion est amorcée au sein du projet de l’Epine Comestible, à Hellemmes, où Les Saprophytes et le CIBB accompagnent la mise en place d’îlots nourriciers sur l’espace public. Réinventer la dimension d’utilité, de productions, et de stockage du carbone en ville…
Et pour finir, nous ajoutons que nous souhaitons faire de cette expérience une expérience “laboratoire”, expérimentant et capitalisant de nouvelles méthodes, modes de coopération, autour d’une nouvelle approche du rôle de la “nature” en ville. Nous tenons à documenter l’expérience afin de permettre son essaimage.
5.Autodiagnostic :
(Compléments et précisions pour réponse 5/11/21)
Chaque porteur de commun réalise un auto-diagnostic public sur la page Wiki de son Commun pour identifier le niveau de développement (idée, début de ressource porté par une personne, ressource version Beta avec une communauté, développement d’une ressource existante) et apporte des réponses aux questions suivantes :
Le problème est-il défini ? seul ou par plusieurs personnes ?
La problématique est identifiée (et déjà partiellement travaillée depuis plusieurs années) par l'ensemble des contributeurs au projet, qui développent des projets d'agriculture urbaine sur le territoire, de restauration/promotion de la nature en ville ou de gouvernance partagée, et collaborent très régulièrement.
Y a-t-il d’autres contributeurs prêts à travailler sur ce Commun ?
Une multitude de contributeurs peuvent rejoindre le projet de Communs :
- Habitants
- Jardiniers habitués au jardin-ressource de Fives
- La ville d'Hellemmes
- Bénévoles et contributeurs des réseaux impliqués et acteurs cités.
Nous estimons à une cinquantaine de personnes, les habitants directement impliqués dans le projet : participants à la gouvernance et à l’organisation, actifs au sein des pépinières, etc.
Et 200 à 300 personnes touchées de manière indirecte : bénéficiaires “clients” des pépinières, entourage des personnes impliquées qui par leur action, leurs prises de conscience, leurs changements de pratiques auront un impact sur leur famille et amis. Ce sont autant de personnes susceptibles de rejoindre ultérieurement le projet (ou d'autres projets de transition) et ainsi contribuer à le faire grandir.
Les pépinières de quartier sont ouvertes à tous les habitants de Fives et Hellemmes : étudiants, familles, retraités, avec ou sans jardin, avec ou sans compétences autour du vivant... Nous voulons que ce projet soit représentatif de la mixité sociale et culturelle de notre territoire, c’est ce qui fera sa richesse et c’est le sens de notre démarche multi-partenariale. C’est ce qui fait que notre projet aura de l’impact et c’est pourquoi nous consacrerons du temps et de l’énergie à la mixité dans notre projet.
L'animation de la dynamique collective et du réseau des contributeurs est pour nous un axe essentiel du projet, dans une perspective d'assurer la pérennité dans le temps de la ressource partagée.
Nous savons qu’il sera plus difficile de toucher notamment les personnes qui n’ont pas de jardin parce qu’elles se sentiront dans un premier temps moins concernées par la question des ressources végétales. Ensuite, nous identifions la catégorie des familles avec jeunes enfants car c’est une période de vie où le temps et l’énergie sont comptés.
Ceci dit, au sein du projet “Mes Voisins les Jardiniers”, on remarque que ces deux types d’habitants sont quand même bien représentés : les habitants sans jardin trouvent un intérêt et du sens à mettre les mains dans la terre, quel que soit le lieu (chez un Voisin ou dans un jardin collectif) ; et avec la prise de conscience des enjeux sociaux et environnementaux, il y a de plus en plus de parents pour qui transmettre des connaissances liées au jardinage, à la nature est essentiel. Ils prennent le temps d’intégrer ce type d’activités à leur vie de famille.
Pour que chacun·e se sente concerné·e et impliqué·e dans le projet, et que celui-ci soit représentatif de la sociologie de notre quartier, nous comptons travailler sur plusieurs axes :
- L’aspect multi-partenarial, dès l’écriture du projet. Nous comptons faire des liens avec les autres associations présentes dans le quartier, avec le CCAS et les bailleurs. Nous nous appuierons sur l’expérience menée par les Saprophytes depuis plusieurs années dans un quartier Politique de la Ville à Hellemmes - où un projet est mené depuis 2016 avec habitants et les partenaires locaux.
- Etre visible le plus possible dans le quartier : faire connaître le projet dans les écoles et les lieux fréquentés par les familles, être présent sur les événements du quartier, proposer des actions et temps forts où les enfants sont les bienvenus, être visible sur l’espace public, en pied d’immeuble...
- Et aussi, pour que les habitant·e·s se sentent concernés : commencer petit, pour que notre démarche reste accessible ; rester très ouvert aux besoins et initiatives des habitant·e·s, valoriser les savoirs existants, en étant en contact direct avec eux (porte-à-porte)
- Mettre en place la rétribution contributive, pour sortir du bénévolat qui risque d’épuiser les énergies, et pour permettre à certaines personnes de s’investir plus facilement si elles peuvent y trouver un petit complément de revenus.
Préciser la compréhension du contexte, la définition considérée de la résilience et l'impact du Commun sur le défi considéré
Cf point 1. Financements (éligibilité) et point 3. Impacts
La résilience est ici considérée comme une capacité pour les citoyens à avoir accès à une ressource rare et de plus en plus nécessaire en milieu urbain : il s'agit du végétal (arbre, plant, arbuste, graine..).
Est-ce que les contributeurs sont structurés via une association, entreprise pour recevoir des financements ?
La rémunération des contributions sera effectuée via l'association Les Sapros. Nous pourrons compter sur les expériences et outils développés par Anis-Catalyst (LOOT : appli de déclaration et de gestion des contributions, ...)
Nous étudierons la nécessité d'une structure propre au fil du temps. Les membres de la SCOP les Saprophytes seront au départ les coordinateurs, afin d'assurer un amorçage efficient au projet. A terme, nous mettrons en place une gouvernance partagée, que nous co-construirons avec les acteurs impliqués.
Est ce que les besoins sont exprimables pour développer le commun ?
Oui, ils sont très clairement exprimables, quantifiables et identifiables : besoin de végétal (nourricier ou non), de biodiversité, de contribuer à des démarches collectives visant au verdissement de la ville, et à sa renaturation..
Le projet de commun s’attachera à développer un ancrage territorial (en France ou dans le monde francophone), en lien si possible avec une collectivité
Un des partenaire-clé à ce jour est la Ville d’Hellemmes (commune associée à Lille), avec laquelle nous menons différents projets dans une climat de confiance et d'ouverture, menés sur le moyen/long terme. La ville d’Hellemmes est ouverte aux questions de la place de la nature en ville et engagée en faveur du Climat. Nous collaborons fréquemment avec leurs services techniques, notamment celui en charge des “espaces verts”. Nous pourrons probablement nous appuyer sur leur soutien logistique (arrosage, outillage ponctuel, prêt de machines etc..) pour la réalisation du projet, comme c’est déjà le cas pour le projet “l’Epine Comestible, mené au quartier de l’Epine par les Saprophytes et le CIBB)
Nous bénéficions, depuis 2017, d’une relation privilégiée avec la Ville d’Hellemmes, ce qui facilitera grandement la mise en place et le démarrage du projet (accès à des terrains, mises à dispositions de techniciens, aide en nature). Cette relation de confiance se traduit, chez les élus, également par une appropriation forte, des sujets émergents que nous, associations du territoire, portons. En effet, nous avons pu observer, ces derniers mois, que nous avons contribué à acculturer les élus et techniciens à l'agriculture urbaine, à l'agroforesterie, aux Communs, aux modes de gestion partagés ville/associatifs. Nous pressentons que la ville d'Hellemmes est particulièrement réceptive aux thématiques émergentes, et qu’elle saura les soutenir mais également contribuer à les faire essaimer.
Nos autres partenaires à l'échelle plus territoriale sont :
- La MEL (Métropole européenne de Lille) pourrait être un autre partenaire clé de la démarche. Mobilisée sur les sujets de la gestion transitoire des friches urbaines, et sur les questions liées à l’émergence de nouveaux modèles économiques, ses services pourront être sollicités pour appuyer certains volets du projet, ponctuellement.
- L’EPF (Etablissement Public Foncier), ayant en gestion de nombreux terrains, friches sur le territoire, est un acteur avec lequel nous avons des liens sur plusieurs projets en cours. Il pourra faciliter l'accès au foncier (pour les pépinières) et la mise en place de conventions d’occupation et de gestion pour d'éventuels terrains (friches).
-La Maison de l’Emploi de Fives, actuellement en charge de la candidature du quartier de Fives à l'expérimentation territoire zéro chômeur, et disposant déjà d’un site d’expérimentation en agriculture urbaine à Fives.
Quels sont les besoins à ce jour pour passer à l'étape suivante
Les besoins pour le Commun sont divers :
1 - Accès à des financements (cf question 1) permettant :
- La mise en place d’unités de production de ressources végétales (pépinières de quartier), sur la base de 2 espaces pépinières thématiques :
- Un travail de formation et de coordination pour la mise en place d’une gouvernance agile des Communs, pour garantir une démarche ouverte et adaptée et un fonctionnement partagé de la ressource en Commun.
- Un travail d’inventaire des ressources existantes mobilisables pour les “Communs végétaux”, mise en place d’outils partagés, ainsi qu'une démarche de capitalisation / documentation de l’expérience et de mise en récit pour penser une reproductibilité et/ou un changement d’échelle.
2 - Conseils sur le sujet des communs : dimension numérique (licences...), gouvernance des communs incluant des citoyens, accompagnement sur les questions de financement et de rétribution dans les Communs.
3 - Accès à des données : questions juridiques...
4 - Accès à des cas d’usages : oui si cas similaires inspirants documentés disponibles.
5 - Des contributeurs et d’autres parties prenantes : faire un wiki, comptabilité, mobilisation, communication sur différents réseaux, faire inventaire de la ressource qui existe déjà (cartographie et outil partagé répertoriant les ressources disponibles sur un territoire).
La réalisation du projet de commun sélectionné :
6.Réalisation du projet de commun:
Liste des CR d'atelier en lien avec ce Commun Les pépinières de quartier : pour un Commun végétal: aucun pour le moment