Ecosystème autour de l'école de la résilience de Lyon
Commun de gouvernance de l'écosystème des acteurs autour du projet d'école de la résilience à Lyon
Description :
Différentes organisations se sont mobilisées autour d'une proposition portée par la Ville de Lyon sous la forme d'une école de la résilience dont l'objectif est d'augmenter la capacité de résilience de la ville, en augmentant sa capacité à réagir et à se préparer aux changements liés à la mutation écologique. La Ville se positionne comme facilitatrice d'actions avec une aide pour les co-construire et les accompagner plutôt qu'avec une organisation centralisée. Ce thème et ce mode d'action, peu courants au sein des institutions & des collectivités, posent, malgré une volonté explicite de changer de pratiques, différentes problématiques de gouvernance, de modalités de financement par la Ville, de mises en action des acteurs,... Ces modalités de financement (marchés publics, AaP,...) sont peu compatibles avec celles des organisations de type tiers-lieux, associations ou collectifs.
Cette école de la résilience, avec un axe fort de recherche et d'expérimentation, a été initiée en lien avec les universités de Lyon et avec un collectif de chercheurs, la Fabrique des Questions Simples, qui questionne les orientations et les pratiques de la recherche dans un contexte anthropocène. Les chercheurs de cet écosystème de l'école résilience rencontrent également des difficultés pour associer des acteurs non académiques dans leurs travaux et pour les sortir du laboratoire.
L'école de la résilience est portée par la ville de Lyon et concernera la ville au sens stricte mais elle sera développé en lien étroit avec le territoire, notamment la Métropole de Lyon et les territoires autour (en particulier pour des questions autour de l'alimentation et de l'eau).
Il est proposé ici de porter un Commun de Gouvernance pour mettre en place des outils de gouvernance et de partage d'informations pour faciliter les interactions au sein de cet écosystème d'acteurs, individus et organisations, autour du projet d'école de la résilience. Ce commun intègre également des pratiques issues des tiers-lieux pour créer des contextes d'échanges et de travail entre acteurs hétérogènes.
Problématiques
Les problématiques de mise en oeuvre de la démarche de cette école sont aujourd'hui de 2 ordres. Les outils de financement ne sont pas adaptés notamment les marchés publics et les appels d'offre qui mettent en concurrence les acteurs susceptibles de répondre là ou l'objectif devrait être de créer des conditions de coopération. Ces outils excluent également des acteurs locaux qui peuvent difficilement proposer des réponses par manque de structuration collective.
D'autre part, les acteurs concernés sont de 3 types, les institutions territoriales, les chercheurs et responsables en milieu académique et les acteurs de terrain (souvent en structure associative mais aussi en entreprise individuelle / coopérative d'entrepreneurs). Ces différents acteurs ont des cultures différentes, des pratiques parfois opposées et des temporalités différentes ce qui provoque des dynamiques différentes et des incompréhensions avec un risque élevé de démobilisation autour de la proposition d'école.
Après réflexions au sein de la Myne et de Coexiscience, les pratiques, outils et postures développés dans ces tiers-lieux se révèlent très pertinentes pour ces problématiques.
La MYNE et l'Ecole de la résilience
Plusieurs membres contributeurs de la Myne sont impliqués sur cette école de la résilience en ayant participé à différents ateliers de préparation sur l'année 2023. La Myne est en lien étroit avec la Fabrique des Questions simples (FQS), collectif porté par Pablo Jensen et regroupant des chercheurs académiques poussant à intégrer le sujet de l'anthropocène dans la recherche. Les contributeurs de la Myne ont déjà mis en pratique la documentation des temps d'échanges de la FQS. Un travail de thèse sera porté par la Ville sur ce projet d'école avec comme thème : "Accompagner la transformation des modes de faire l'action publique, en visant toujours plus loin pour adapter les politiques municipales aux défis de demain." Constance Tourte, contributrice de la Myne, a été sélectionnée sur une proposition "La résilience par l’apprenance : penser la résilience territoriale en expérimentant une nouvelle forme de résilience organisationnelle."
La Myne a développé, depuis de nombreuses années, un ensemble d'outils et de pratiques qui s'inscrivent dans des postures de tiers-lieux et qui pourraient être activés dans le contexte de cette proposition :
- "Partage de l'information et capitalisation des connaissances". Pour que des acteurs puissent travailler en confiance et en coopération, l'accès et le partage de l'information est une des clés pour créer des contextes de travail collectif sain (ainsi lors de temps de travail des tours de table approfondis sur les attentes, des mises à niveau des informations, des ordres du jour contributifs,... sont des pratiques qui augmentent la collaboration). La capitalisation des connaissances est un autre volet pour conserver des apprentissages, des ressources et être en capacité de prendre du recul sur des situations, pas seulement pour une analyse sociologique mais aussi pour que le collectif fasse évoluer ces modalités de fonctionnement. C'est aussi une des clés pour faciliter l'intégration de nouveaux acteurs, à tout moment du processus, en lui donnant accès à de l'information qualitative et organisée. A la Myne, ces pratiques sont regroupées sous le terme de "pratiques de documentation" et ont montré toutes leurs pertinences.
- Créer des '"cadres de réciprocité", outils testés avec différents tiers-lieux proches de la Myne et développé avec l'aide de l'IFMA (Institut Francais du Monde Associatif). Cet outil permet de poser un cadre d'interaction entre 2 acteurs (individus ou organisations) en reposant le contexte et les envies/besoins sans que ce cadre ne soit formel et juridiquement engageant comme pour une convention (exemple avec le tiers-lieu de la quincaillerie). Ce cadre informel peut être le prélude à un conventionnement et à une structuration plus formels.
- Mettre en place des tiers-lieux éphémères, sur 1/2 journée, 1 journée ou plus au sein d'événements ou d'occasions provoquées, pour créer des espaces de rencontre improbable et des discussions informelles, avec une activation simple par les acteurs eux-mêmes.
Comme évoqué plus haut, les acteurs de ce projet d'école sont hétérogènes par essence même des objectifs. Cette hétérogénéité provoque des lenteurs, des incompréhensions, des erreurs mais c'est aussi une grande richesse pour faire évoluer des cultures, questionner des sujets de fond et construire collectivement un cadre robuste. Les pratiques posées dans le cadre de l'intermédiation sont également une bonne source pour avancer entre acteurs en posant des cadres d'interaction tout en favorisant l'aléatoire et en évitant les processus descendants.
Ces différents outils sont des exemples utilisés régulièrement dans des projets où la Myne intervient. Ces pratiques permettent en particulier de faciliter l'intégration et les interactions entre acteurs hétérogènes. Cadre de réciprocité et tiers-lieux éphémères permettent de réajuster des rapports de fonctionnement entre acteurs ayant des modalités de fonctionnement et des dimensions très différents.
Ces pratiques, si elles ne peuvent pas directement résoudre les limites et blocages des appels d'offres et des marchés publiques mentionnés plus haut, peuvent proposer d'autres pratiques pour assouplir la mise en action des acteurs et peuvent créer d'autres conditions de travail (c'est aussi la posture proposée dans cet Appel à Communs dont certaines modalités ont été mises en place avec l'aide d'acteurs de la Myne).
La Myne a également été sollicitée par les acteurs du Tiers-Lieu de la Transition Ecologique, autre projet porté par la ville de Lyon avec une dimension portée davantage vers les citoyens et les acteurs de la ville, tout en étant articulé étroitement avec l'école de la résilience. La sollicitation de la ville portait sur l'expertise de la Myne en matière de pratiques de tiers-lieux.
Appui sur des travaux et des organisations
Différents travaux et approches seront utilisés comme supports à cette proposition de Commun de Gouvernance.
Des membres de la Myne entretiennent des échanges avec Alexandre Monnin sur le thème de la redirection écologique pour démanteler des structures de manière raisonnée en s'appuyant sur le concept de Communs négatifs, des Communs qui doivent être gérés collectivement de fait. Quelques membres de la Myne et du réseau proche interviennent comme formateurs, sur les Communs, la documentation, le design écologique,... au sein du Master « redirection écologique », à l’ESC Clermont Business School initié par A. Monnin.
Certaines pratiques de la Myne au sein de son écosystème d'acteurs hétérogènes privilégient notamment la place aux rencontres improbables et sans recherche d'optimisation. Ceci se retrouve dans l'approche par la robustesse proposée dans les travaux d'Olivier Hamant et en particulier dans le texte "Antidote au culte de la performance. La robustesse du vivant.". Un travail autour de la prospective sur le territoire de la Wallonie s'appuie également sur cette approche et pourrait servir de source d'inspiration pour des actions dans le cadre de cette école de la résilience.
Professeur de stratégie à Sciences Po Lyon, David Vallat s'intéresse notamment à la prise de décision et aux pratiques organisationnelles en contexte incertain. Il intervient également à la Public Factory dont l'objectif consiste à créer des liens entre étudiants, chercheurs, acteurs publics (agents des fonctions publiques d'État, territoriale et hospitalière, institutions, élus), parapublics et socioéconomiques autour de sujets de transformations de l'action publique. Des échanges ont lieu depuis plusieurs années avec les tiers-lieu Coexiscience et la Myne. La thèse sur l'école de la résilience sera co-encadrée par David Vallat.
Organisations utilisatrice ou intéressée par utiliser la ressource : Coexiscience, Fabrique des Questions Simples, Ville de Lyon
Contributeurs : Emlaurent1
Défi auquel répond la ressource : 3- Gouvernance
Autre commun proche : Où Atterrir ?
Richesse recherchée : Mentorat, Financement, Conseil Expertise, Expérimentation
Compétences recherchée : Facteurs de résilience
Communauté d'intérêt :
Type de licence ? Creative Commons BY SA 4.0
Niveau de développement : Disponible et validé
Cloud / Fichiers :
Localisation :
Tags : Gouvernance partagée, Tiers Lieux
Catégories : Connaissance
Thème : Facteurs de résilience
Candidat Appel à Communs :
Référent ADEME :
Référent du commun :
Les 5 parties ci dessous sont à remplir obligatoirement pour analyser le commun et vous conseiller
Candidat Appel à Communs :
Montant Aide souhaitée (en Euro) à l'Appel à Communs Sobriété et Résilience :
1.Détails du Financement :
2.Détails Sobriété et/ou Résilience des Territoire :
Des acteurs de la ville de Lyon ont posé une première définition de la résilience : "Augmenter la capacité de résilience de la ville, c’est augmenter la capacité à réagir et à se préparer aux changements liés à la mutation écologique. Par la compréhension de nos dépendances, par la coopération, des solutions concrètes peuvent localement être construites pour maintenir l’habitabilité de la ville sur le temps long." Cette définition qui a suscité des débats parmi les acteurs intéressés par cette école, n'est pas définitive et sera retravaillé au cours du temps.
3.Détails Impacts environnementaux :
4.Synthèse du projet de Commun :
5.Autodiagnostic :
La réalisation du projet de commun sélectionné :
6.Réalisation du projet de commun:
Liste des CR d'atelier en lien avec ce Commun Ecosystème autour de l'école de la résilience de Lyon: aucun pour le moment