RECRE

De Résilience des Territoires
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Renaturation des Espaces des Cours vers la Résilience Ecologique

💼 Porté par TRIBU


Description : RECRE-2 est un outil simplifié et collaboratif de caractérisation des services écosytémiques rendus par l’introduction du végétal en milieu urbain dense, et plus particulièrement au sein des espaces de cours (cours d'écoles et cours d'immeuble).

RECRE-2 fait suite au projet de recherche RECRE, lauréat de l'APR Modeval Urba 2019 de l'Ademe. Cette recherche, à la croisée du bioclimatisme, de l’écologie urbaine, et de la socio-pédagogie, a permis la préfiguration d'un outil d’aide à la conception et d’évaluation pour des projets de végétalisation de cours d'école, mettant en évidence, sur la base d’un dessin en plan, ou de données quantitatives et qualitatives sur le contenu des projets, un certain nombre de services écosystémiques associés tels que : la diversité écologique, le potentiel de rafraichissement et d’ombrage, le stockage de CO2, le développement de la Canopée, le potentiel de jouabilité des aménagements, les interactions avec le végétal, les contraintes éventuelles sur l’entretien, etc.

Dans le cadre de RECRE-2, cette réflexion est élargie aux espaces de cours en général, c'est-à-dire les espaces découverts et séparés de l'espace public par un ensemble de murs, clôtures, bâtiments qui en font souvent le périmètre, et faisant partie d'une habitation, d'un édifice administratif, scolaire, etc. Ces espaces constituant des leviers plus difficiles à valoriser dans le maillage écologique urbain ou métropolitain, ils sont également le lieu privilégié pour explorer notre rapport à la nature (interactions, usages et loisirs, développement cognitif), et les éventuels freins à la végétalisation massive de nos milieux anthropisés. RECRE-2 prendra la forme d'une plateforme en ligne, donnant accès à différents modules :

  • Un module Evaluation, sous la forme d’un tableur permettant d’estimer semi-automatiquement les services rendus par le projet (saisie des données chiffrées du projet – surfaces et quantités des revêtements et végétaux mis en œuvre, questionnaire sur les usages et pratiques de gestion des cours) ;
  • Un module Cartographique, qui constitue une première application cartographique basée sur le SIG de l’outil d’évaluation. Le territoire d’application est l’Ile de France, plus spécifiquement les départements 75, 93 et 94 (en cohérence avec les partenaires utilisateurs identifiés à ce jour) ;
  • Un module Méthodologique, qui fournira des outils méthodologiques de suivi des projets, en phase diagnostique et/ou exploitation, l'accès à des données sources permettant de qualifier les projets en termes de services.
Principe de fonctionnement du commun RECRE-2 et de ses différents modules

Ce Commun a pour objectifs :

  • De permettre la qualification du potentiel écologique d’une cour (les aménagements prévus au sein du périmètre opérationnel du projet) dans son contexte bioclimatique et écosystémique spécifique (celui du quartier, dans une trame verte et bleue communale et intercommunale). La connectivité étant un paramètre clé dans le développement et l’accueil de la biodiversité en ville, le commun s’efforce de mettre en valeur les interactions entre les différents écosystèmes qui peuvent se développer dans nos milieux anthropisés ;
  • D’accompagner les processus de planification et de végétalisation des espaces de cours en ville : identification des espaces à végétaliser en priorité en termes de gains environnementaux, écologiques et socio-culturels, appui aux diagnostics comparaison de scénarios de végétalisation (sur la base des indicateurs précédemment évoqués), identification des enjeux à l’échelle d’un ilot, quartier, capitalisation et référencement cartographique des projets et de leurs caractéristiques (surface végétalisée, richesse spécifique, inventaire, etc.)
  • Pour des habitants, usagers de cours, porteurs de projet de végétalisation, la mise à disposition d’un outil collaboratif pour localiser, proposer et évaluer des projets de végétalisation, et contribuer au porter à connaissance sur les sites de projet.


RECRE-2 est porté par le bureau d'études TRIBU. Le Commun sera développé en collaboration avec le Centre de Recherche pour l'Habitat (CRH) de l'ENSA Paris Val de Seine. RECRE-2 est la poursuite du travail mené par TRIBU et le CRH avec l'agence d'architecture XLGD ( Xavier Lagurgue) et le laboratoire CESCO du Muséum Nationale d'Histoire Naturelle.

Organisations utilisatrice ou intéressée par utiliser la ressource : Agence Parisienne du Climat (APC), CAUE 75, CAUE 93, CAUE 94, Ville de Paris

Contributeurs : TRIBU, Centre de Recherche pour l'Habitat (CRH)

Défi auquel répond la ressource : 1- Connaissances - Ressources, 3- Gouvernance, B- Planification et aménagement urbain

Autre commun proche : Alliance pour la renaturation des villes : Projet REV

Richesse recherchée : Financement, Conseil Expertise, Expérimentation, Contributeur - Communauté

Compétences recherchée :

Communauté d'intérêt :

Type de licence ?

Niveau de développement : Preuve Concept & 1er client

Cloud / Fichiers :

RECRE logo.jpg

Localisation :
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Tags : services écosystémiques, ilot de fraicheur, école, Carte participative

Catégories : Logiciel, Données

Thème : Vulnérabilités/Ecosystémique, Facteurs de résilience/Urbanisme, Regénération/Reconstruction

Candidat Appel à Communs : candidat 24 Nov

Référent ADEME :

Référent du commun : Sophie Blanc


Les 5 parties ci dessous sont à remplir obligatoirement pour analyser le commun et vous conseiller

Candidat Appel à Communs :

Montant Aide souhaitée (en Euro) à l'Appel à Communs Sobriété et Résilience : 72450

1.Détails du Financement :

Nous avons estimé les dépenses suivantes liées au développement de RECRE-2 :

- Consolidation des données sources sur SIG, adaptation des volets Méthodologie et Evaluation de RECRE-2 en lien avec l’extension du champ d’application (des cours d’école aux cours d’immeubles) et de la communauté d’utilisateurs mobilisée, mise à jour et approfondissement des indicateurs : 35 700 €HT environ
=> Ces dépenses concernent TRIBU (90% du montant environ) et le CRH (10% du montant environ). La répartition sera précisée en fonction du soutien apporté par l’Ademe.

-Développement de la cartographie collaborative et de l’interface web dédiée à RECRE-2 : 33 300 €HT environ
=> Ces dépenses concernent TRIBU (15% du montant environ) et la mobilisation d’un partenaire expert en géomatique, cartographie et développement web (85% du montant environ). La répartition sera précisée en fonction du soutien apporté par l’Ademe.

- Développement et animation de la communauté, à savoir : o Collaboration avec les partenaires identifiés à ce jour en Ile de France autour du développement de RECRE-2 o Accompagnement plus spécifique à la prise en main de RECRE-2 sur des sites « pilotes » convenus avec nos partenaires, qui permettront d’affiner le parcours Utilisateur de l’outil, et sa dimension collaborative o Valorisation en Ile de France et sur d’autres territoires de RECRE-2 de la Communauté Le montant de ce poste est estimé à 34 500 €HT
=> Ces dépenses concernent TRIBU (85% du montant environ) et le CRH (15% du montant environ). La répartition sera précisée suivant soutien apporté par l’Ademe.

Soit un montant total estimé à 103 500 €HT pour le développement de RECRE-2.

Nous sollicitons donc l’Ademe pour un soutien financier à hauteur de 70% de ce montant, soit 72 450 €HT. Le reste des dépenses est à ce jour couvert par TRIBU.

2.Détails Sobriété et/ou Résilience des Territoire :

RECRE-2 permet d'améliorer la résilience d'îlots en milieu urbain dense, en proposant une évaluation des aménagements réalisés sous l'angle de la végétalisation et désartificialisation, et des services écosystémiques rendus. Cet outil permet entre autres d’illustrer par des indicateurs simplifiés la capacité de la cour à être rafraîchissante en cas de fortes chaleurs, à abattre les eaux pluviales, à accueillir de la biodiversité, ainsi que sa capacité à favoriser les interactions entre les vivants (humains et non humains).

Extrait de l’outil d’évaluation réalisé dans le cadre du projet RECRE (APR Modeval Urba 2019). De gauche à droite : Evolution estimée sur 100 ans de la canopée arborée plantée dans la cour du Collège Georges Brassens (Paris 19e) : comparaison entre l’existant et deux scénarios d’aménagement ; Estimation simplifiée des émissions de kgéqCo2 associées à la mise en œuvre et à l’entretien des revêtements et végétaux sur 100 ans : comparaison entre l’existant et deux scénarios d’aménagement (source : ©RECRE, 2022)
Extrait de l’outil d’évaluation réalisé dans le cadre du projet RECRE (APR Modeval Urba 2019). De gauche à droite : Indicateurs environnementaux (Rafraichissement, Ombrage, Perméabilité, Coefficient de Biotope par Surface) qualifiant les aménagements de la cour du collège Georges Brassens (Paris 19e), comparaison entre l’existant et deux scénarios d’aménagement ; Richesse spécifique de l’écosystème créé dans la cour du collège (diversité et équitabilité) : comparaison entre l’existant et deux scénarios d’aménagement (source : ©RECRE, 2022)

RECRE-2 comprend également un volet socio-culturel qui invite notamment à repenser le rapport au sol vivant et au végétal dans l’occupation de nos espaces de récréation et de sociabilisation.

Extrait de l’outil d’évaluation créé dans le cadre du projet RECRE (APR Modeval Urba 2019) : le potentiel ludique des aménagements est évalué par la diversité des situations ludiques offertes par la renaturation de la cour, résistance du milieu végétal aux pratiques de cueillette, prélèvements, etc. Ces indicateurs prennent en compte différentes catégories de facteurs entrant en jeu : facteurs liés aux végétaux, à l’occupation, et aux usages de la cour. Les résultats sur cet indicateur sont une bonne illustration des conflits d’usage entre tous les vivants au sein de la cour : dans un cas, la biodiversité observable est plus intéressante, tandis que dans l’autre cas, la disposition spatiale est plus favorable à l’accueil des enfants pour faire classe (source : ©RECRE, 2022)

La dimension cartographique de l'outil permet également de replacer les parcelles de projet dans un environnement plus large, en particulier dans les trames écologiques alentours, et d'adapter les aménagements en fonction de ce contexte. Réciproquement, ce réseau de trames écologiques a d’autant plus de chances d’être effectif si :

  • Les milieux créés au sein des espaces bénéficient d’une bonne connectivité avec leur environnement, au profit d’une circulation active et variée de pollinisateurs ;
  • Les solutions dites basées sur la nature, livrées, sont les plus adaptées aux différentes situations et à leurs formes urbaines spécifiques ;
Représentation des établissements scolaires et leurs cours étudiées dans le cadre du projet RECRE, et leur rayon d’influence (500m) au sein des trames écologiques définies par l’Institut Paris Région et la classification des Chemins de la Nature (source : ©RECRE, 2022)
Eco-école Olivier de Serres, Groupe scolaire de la porte de Brancion, Groupe scolaire Maurice d’Ocagne et leur aire d’influence au sein des chemins de la nature de la ville de Paris (source : ©RECRE, 2022)
Cumul des nuisances environnementales et éléments de la trame verte et bleue urbaine dans la zone d'influence du collège Georges Brassens (Paris, 19e)..jpg

NOTA : L’outil peut également être utilisé en tant qu’aide à la conception (par exemple, afin de comparer plusieurs scénarios de projet). Cet aspect n’a cependant pas été identifié comme prioritaire par les partenaires utilisateurs, les calendriers de projet ainsi que la taille des sites de projet ne permettant pas l’insertion d’une étape de scénarisation dans les processus de projet.

RECRE-2 répond à plusieurs des défis adressés par l’appel à communs :

D’une part, il s’insère dans le défi « Connaissances et Ressources », puisqu’il permet de partager des données et des indicateurs accessibles à tous·tes et d’éviter le fonctionnement en silo dans les projets de végétalisation et de favoriser le dialogue entre les acteurices et les compétences.

Son objectif est de proposer une interface de travail et de modélisation facile à prendre en main, avec une certaine rapidité d'exécution. Ces conditions sont favorables à la discussion autour des projets sur des dimensions qui ne sont pas seulement formelles, architecturales ou paysagères, fonctionnelles, écologiques, ou économiques, mais font un tout. Elles permettent le croisement d'un ensemble de regards. RECRE-2 répond donc au défi « Gouvernance », en proposant un outil permettant de rassembler à la fois les communes, les personnels techniques et les citoyen.nes autour du projet.

Enfin, il s’intègre pleinement dans le défi de « Planification et aménagement urbain », puisqu’il a vocation à guider le processus de conception de projets de végétalisation (de cours d’école / cœurs d’îlots à terme) en les analysant sous l’angle des services écosystémiques. L’évaluation et le suivi de ces cours permettra également de capitaliser sur les projets de cours déjà effectués. RECRE-2 propose ainsi une étude à la fois de la parcelle et de son environnement proche, mettant ainsi en valeur les effets leviers des petits espaces verts dans le maillage écosystémique urbain large.

Lien et ancrage territorial :

Nous proposons, dans la continuité du travail engagé dans le cadre de l’APR Modeval urba entre 2019 et 2022, une première application du commun sur le territoire francilien, en ce qui concerne son Module Cartographique. Les autres modules seront quant à eux applicables à tout projet, quelle que soit sa situation géographique. Nous nous appuierons pour cela sur les nombreuses données et ressources libres de droit existantes à l’échelle francilienne (données issues du travail de l’Institut Paris Région, de l’IGN, de l’APUR, etc.), et une communauté d’acteurs et partenaires constituée dans le cadre de l’étude RECRE et des activités menées en lle-de-France dans le champ opérationnel des porteurs du Commun auprès de collectivités. Dans le cadre de l’application aux établissements scolaires ou équipements sportifs et administratifs, l’échelle régionale ou départementale nous paraît par ailleurs pertinente dans le cas des projets de cours de collège/lycée qui sont portés par les départements et régions. Dans le cadre de l’application aux cours d’immeubles, l’intérêt d’un maillage interdépartemental est intéressant dans une perspective d’accompagner des organismes propriétaires de biens immobiliers (bailleurs sociaux notamment).

Plus précisément, les modules Evaluation et Cartographie de RECRE-2 seront approfondis sur trois départements (75, 93, 94), en lien avec les partenaires suivants qui ont déjà montré leur intérêt pour le commun :

  • La ville de Paris, et notamment la DCPA, avec qui l’équipe RECRE collabore depuis 2019 sur le suivi de la biodiversité dans les cours d’école. La ville de Paris s’est engagée dans des programmes de recherche successifs pour évaluer la démarche Oasis sous de nombreux aspects. Les aspects climatiques et sociaux (inclusivité des aménagements) ont été étudiés dans le cadre du projet Oasis. La ville est actuellement engagée dans le programme de recherche européen COOLSCHOOLS qui vise à proposer un modèle de mise en œuvre et d’évaluation des cours oasis en Europe, orienté sur les « nature based solutions ».
  • Le CAUE 75, qui est engagé dans l’accompagnement à la démarche Oasis depuis son lancement, sur les volets de co-conception, formation des professionnels, chantiers participatifs. Il a également mis en place depuis 2022 un observatoire des espaces récréatifs végétalisés en France.
  • Le CAUE 93, qui accompagne la transformation de plusieurs cours d’établissements de Seine Saint Denis depuis 2021.
  • Le CAUE 94, qui accompagne également les démarches de transformation des cours Oasis sur son territoire.
  • L’agence parisienne du Climat, qui apporte aux copropriétés, via le dispositif Copr'Oasis, un accompagnement technique et financier pour végétaliser cours et toitures, a également montré son intérêt pour le Commun, aussi bien pour évaluer les projets de végétalisation que dans une démarche de planification et d'identification des enjeux écosystémiques propres à un copropriété dans son contexte.

Des sites de projet pilotes seront probablement identifiés au sein de ces territoires d’application grâce aux partenaires mentionnés.

L’Agence Régionale de la Biodiversité et l’Institut Paris Région ont été contactés préalablement au dépôt du Commun, de façon à envisager un échange et partenariat éventuel autour des ressources et géodonnées créées par ces organismes, et celles qui pourront être générées par le Commun.

3.Détails Impacts environnementaux :

En première approximation, on peut donc s'attendre à deux types d'impacts : ceux liés à la mise en ligne du commun et ceux liés à son utilisation.

Les impacts de la mise en œuvre du projet, c'est-à-dire la mise en ligne de la cartographie et des données associées, se résumeront principalement l'impact carbone du stockage des données et de l’hébergement de la plateforme. Pour les limiter autant que possible, nous tâcherons de favoriser une conception et une ligne éditoriales sobres. Nous mènerons également une réflexion sur l’affichage des données (affichages des couches de données nécessaires uniquement, restriction de l’affichage à une zone tampon autour de la cour étudiée) et sur l’hébergement de la plateforme.

Par ailleurs, l'outil RECRE a vocation à être utilisé pour évaluer et cartographier des projets de végétalisation de cours. A terme, l'évaluation des projets et la capitalisation sur ce sujet permettra de mettre en œuvre des projets au sein desquels les services écosystémiques seront mieux pris en compte et mieux développés, tout en étant adaptés au contexte de chaque cour.

4.Synthèse du projet de Commun :

Expérience du porteur du Commun dans le domaine :

TRIBU (Techniques, Recherches, Innovations pour le Bâtiment et l’Urbain) est un bureau d’études spécialisé sur l’approche du développement durable des projets urbains et des bâtiments. Depuis ses débuts le bureau d’études a participé à plus de 50 projets urbains, 400 bâtiments et une quinzaine de guides, ouvrages et publications de recherche. Cette expérience des mécanismes de projets et jeux d’acteurs, de la planification urbaine à l’exploitation d’un bâtiment ou d’un espace public, nourrit RECRE-2 dans la définition d’indicateurs, et l’identification des besoins des utilisateurs du commun notamment. TRIBU s’appuiera ainsi sur son réseau opérationnel pour élargir la communauté d’Utilisateurs et de Contributeurs de RECRE-2, et sa réplicabilité sur d’autres territoires.

TRIBU travaille sur la place du végétal et de l’eau dans les projets urbains et de territoire sous l’angle de l’ensemble de leurs co-bénéfices : valeur sociale, économique, écosystèmique (gestion de l’eau, rafraîchissement, dépollution, qualité de l’air, stockage carbone), paysagère, qualité des trajets modes doux...aussi bien en opérationnel que dans la recherche -action. Quelques références à titre d’exemples
- OASIS URBAINES : Caractérisation et aide à la conception des lieux de bien-être et de ressourcement, appelés Oasis urbaines, en site dense. Lauréat de l’Appel à projet de recherche MODEVAL URBA 2015. Partenaires : CASA Architecture, CAUE 74
-Nature 4 Cities Etude de l’adaptation au changement climatique des espaces publics Projet de recherche européen H2020. Pilotage : Laboratoire ESO UMR 6590, IRSTV
-Etude Ville-Nature, Lons-le-Saunier, menée avec l’agence Passagers des villes pour l’agglomération de Lons-le-Saulnier. La mission consiste en l’élaboration d’un plan d’action et d’un guide des bonnes pratiques pour développer la nature au sein de l’agglomération, sur la base d’un diagnostic écologique de site réalisé par TRIBU.
-AMO pour l’évaluation environnementale des projets NPNRU de la Métropole d’Aux Marseille : élaboration d’un outil de suivi des projets NPNRU sur les thématiques écologiques et environnementales du territoire métropolitain Aix-Marseille-Provence. Pilotage et réalisation : TRIBU. 2021-2023
-Indigen, outil de modélisation urbaine d’indicateurs géographiques environnementaux thématiques et agrégés (surchauffe urbaine, gestion de l’eau, mobilité, biodiversité, impact carbone, économie circulaire, résilience urbaine, vulnérabilité, …) et des données urbaines ouvertes et participatives. Le travail mené dans le cadre de RECRE-2 s’appuiera sur quelques fonctions développées dans le cadre d’Indigen, notamment sur l’automatisation de certains indicateurs.

Enfin, TRIBU a piloté le projet RECRE (lauréat APR Modeval Urba 2019, en collaboration avec le Centre de Recherche pour l’habitat, l’agence d’architecture XLGD, et le CESCO-MNHN, sur la végétalisation des cours d'école, et auquel le Commun RECRE-2 fait suite. Sophie Blanc en particulier a assuré la coordination de la recherche pour l’ensemble de l’équipe.

Dans le cadre de l’AAC, TRIBU poursuit la collaboration avec Fanny Delaunay sur le volet socio-culturel de RECRE-2. Fanny Delaunay est docteure en urbanisme et urbaniste praticienne au sein de la SCOP Atelier 15. Rattachée au Centre de recherche et de l’habitat (CRH) et au laboratoire Lavue (UMR 7218), elle exerce également en tant que maître de conférences associée au sein de l’ENSA Paris-Val de Seine. Ses travaux de recherches portent sur les fonctions socio-spatiales de la ville récréative en mettant en perspective le statut de l’enfant dans l’espace urbain, et notamment en articulation avec la conception d’espaces ayant une visée environnementale, posant de fait la question des stratégies des acteurs de la conception urbaine. Elle a travaillé, en collaboration avec Aurélien Ramos (docteur en urbanisme et maitre de conférences à l’université Paris Diderot) sur l’élaboration des indicateurs socio-pédagogiques pour évaluer la qualité des aménagements induits par la présence du végétal dans le cadre du projet RECRE.
Les travaux menés par les porteurs dans le cadre de l’APR Modeval Urba sur le projet RECRE ont notamment conduit à la publication d'un article dans la revue Sol et Paysages : « La renaturation des sols des écoles parisiennes au prisme des services écosystémiques : élaboration d’un outil d’aide à la décision dans le cadre du programme cours Oasis de la ville de Paris » (URL : http://journals.openedition.org/paysage/31301) ;

Problématique adressée par le Commun :

Ce projet de Commun provient initialement d’un constat établi sur la base du travail de recherche mené dans le cadre du projet RECRE, et qui a fait apparaître :

-L’absence d’outils opérationnels permettant l’évaluation, et la compilation des différents paramètres en jeu et services écosystémiques liés, ici des services socio-culturels et des services environnementaux et écologiques, dans la végétalisation des projets de cours d’école, à savoir l’articulation entre les pratiques récréatives des enfants, la valorisation d’un végétal support de biodiversité, et les pratiques de gestion liées à la préservation de ces espaces nouvellement végétalisés.

  • Le commun RECRE-2 étend la réflexion aux espaces de cours de manière plus générale, à savoir les espaces découverts, entourés de murs, clôtures, bâtiments, qui les séparent de l’espace public, et faisant partie d'une habitation, d'un édifice administratif, scolaire, etc., qui souvent s'ordonne autour d'elle -la cour - (d’après la définition du Larousse). Cette extension du champ de réflexion découle à la fois d’une proposition croissante au sein de la Métropole du Grand Paris de s’appuyer sur le foncier privé pour renaturer les villes, que d’un manque de valorisation de cette échelle, et de la manière dont les porteurs de ces projets, et les usagers bénéficiaires de ces espaces, contribuent à cet objectif de renaturation.
  • Par ailleurs, le projet RECRE a également été lauréat de l’AMI Pour la qualité du logement de demain en 2022, dans le cadre du lequel il fait l’objet d’une première tentative de déclinaison aux projets de cours d’immeubles, en partenariat avec la SPL Ametarra (Corse). Ce projet est porté par le laboratoire Gerphau de l’ENSA Paris La Villette, au sein duquel Xavier Lagurgue est chercheur. L’agence XLGD, TRIBU, et le CRH, travaillent sur ce projet.
  • Deux parcours seront ainsi identifiables dans le cadre du module Evaluation du commun : un parcours adapté aux cours d’ilot résidentiels et/ou d’équipements culturels et sportifs publics, et un parcours adapté aux cours d’établissements scolaires.
  • Outre l’évaluation rapide des projets, le commun permettra la cartographie et la compilation de ces données au fur et à mesure de la réalisation des projets, permettant l’enrichissement continu des données à disposition des acteurs.
  • Nous souhaitons nous appuyer ici sur les possibilités qu’offrent les outils numériques de modélisation urbaine et la collecte des données ouvertes pour impliquer tous les acteurs de l’urbain dans la transition écologique, experts comme non-sachants. RECRE-2 s’inscrit ici dans un objectif sociétal global de proposer une offre facilitant l’implication et la participation des citoyens sur leur territoire. L’interface offrira la possibilité aux citoyens d’incrémenter des données nouvelles de connaissance de leur territoire et des suggestions d’amélioration.


-L’absence d’outils permettant de valoriser l’impact de projets de végétalisation micro au sein d’un maillage écologique communal, aussi bien en termes de connectivité et de diversité biologique, que plus globalement d’un point de vue sanitaire et environnemental : exposition aux nuisances atmosphériques et acoustiques, pollution des sols, carence en espaces verts, accès à la pleine terre, etc.

  • Par l’enrichissement continu du module cartographique, RECRE-2 souhaite également faciliter la prise en compte du privé dans les dynamiques de planification stratégiques à l’échelle communale et inter-communale : identification des zones à enjeux dans les campagnes de renaturation, mise à jour de documents de planification réglementaire, enrichissement des données de sensibilisation au grand public sur la biodiversité, etc.
Mobilisation de RECRE-2 dans les projets.jpg

Par ailleurs, les outils existants à ce jour pour recenser et qualifier l’impact écologique et environnemental des aménagements urbains peuvent être difficiles à appréhender, et ce notamment en raison de la nature même de ces outils. En effet, il s’agit souvent d’outils « experts » difficiles à appréhender sans une expertise préalable et d’offres coûteuses, peu accessibles aux petites collectivités ou petits porteurs de projet. Ils peuvent aussi être des outils sectoriels traitant d’une seule problématique environnementale, peu exploitables pour les acteurs généralistes.

Le module évaluation de RECRE-2 se veut plus accessible : il permet de transformer les données brutes et complexes en des données synthétiques, lisibles et exploitables par les décideurs, gestionnaires et le grand public mais aussi de décrire une situation d’un territoire et de le comparer dans le temps et dans l’espace. Le recours au SIG permet quant à lui le croisement de jeux de données et de thématiques.

Par ailleurs, le dépôt d’une proposition dans le cadre de l’Appels à Communs s’inscrit directement comme tentative de résolution des difficultés de reproductibilité liées à l’utilisation d’outils basés sur bases de données locales, régionales, propriétaires et payantes. Le module cartographique sera applicable application à l’échelle à minima de trois départements franciliens (75, 93, 94). Il s’agit d’une première étape permettant de consolider le commun et d’envisager la réplicabilité sur d’autres territoires dans un second temps. Les modules Evaluation et Méthodologie du Communs seront accessibles et appropriables quel que soit l’emplacement géographique du projet.


Le projet RECRE-2 se base ainsi sur :

-Des indicateurs des services écosystémiques de régulation et culturels élaborés dans le cadre du projet RECRE, issus de travaux menés par les différents partenaires de l’équipe recherche (TRIBU, XLGD, CRH, CESCI-MNHN), ou de documents d’urbanisme réglementaires (coefficient de biotope par surface utilisé actuellement par la ville de Paris ou par l’EPT Est Ensemble, à titre d’exemple)

  • Ces indicateurs seront mis à jour dans le cadre de la mise en œuvre du Commun RECRE
  • Ces indicateurs, mêlant approche quantitative et qualitative, n’ont pas vocation à répondre avec une grande précision et rigueur à l’ensemble des problématiques soulevées, mais à amener sur le devant des discussions dès les premières phases de projet :
    • Les enjeux écologiques sur la base du diagnostic : typologie du végétal mis en place en adéquation avec les milieux, espèces, essences environnantes, etc. ;
    • Les enjeux socio-pédagogiques et de gestion : ressources liées à la cour et aux équipes mobilisables pour la gestion voire autogestion ;
    • Les atouts pédagogiques et bioclimatiques des projets réalisés : par exemple, la possibilité de faire classe ou de travailler en extérieur est directement conditionnée par l’accès à l’ombre, à une topographie et du mobilier permettant de s’asseoir confortablement, etc.


-Des données urbaines ouvertes et participatives, issues de nombreuses bases données nationales et régionales en open source :

-Des données urbaines ouvertes générées par les collectivités.


La consolidation des données ouvertes et participatives et un enjeu fort du Commun RECRE-2, et intrinsèquement liée à la consolidation et l’animation de la communauté. Actuellement, il existe une quantité importante de données géographiques au format SIG ouvertes et accessibles en Open Data, qui restent encore sous-utilisées au regard de leur potentiel. Un nombre important de structures publiques et privées (collectivités, aménageurs) s’outillent de ces systèmes, bien qu’ils restent encore sous-utilisés au regard de leur potentiel. Le commun RECRE-2 a pour objectif de faire le lien, au service d’un territoire donné, entre les données générées par les agents des collectivités au sein de leurs services, les données accessibles en Open Data, et le savoir non-expert, par la création d’une plateforme support pour mutualiser et capitaliser sur ces données, et proposer un cadre pour accompagner la discussion et la réflexion autour des projets.


Description des actions, livrables et planning :

Calendrier prévisionnel et Jalons RECRE-2.jpg

ACTION 1 – Mise à jour de l’état existant et consolidation de la communauté d’utilisateurs et contributeurs (6 mois)

Il s’agira de mettre à jour des données ouvertes disponibles sur le territoire en vue de développer la cartographie de l’état initial du territoire par rapport aux services écosystémiques : - Capitalisation et sélection des données ouvertes disponibles - Enrichissement des données ouvertes disponibles par des données projets issus de réalisations récentes n’ayant pas encore été référencées (cas des cours d’école notamment) - Mise à jour de la base de données du module Evaluation.

L’état de l’art nous a permis d’identifier un grand nombre d’outils développés en lien avec la thématique des services écosystémiques et la présence du végétal dans le foncier privé. Nous pouvons citer entre autres (liste non exhaustive) :

  • Les plateformes open-data de l’APUR et de l’Institut Paris région, notamment l’outil « Où renaturer en île de France » ainsi que « Les Indicateurs Morphologiques Urbain IMU », et l’outil « Chaleur en ville » ;
  • La cartographie des Chemins de la Nature, déclinaison locale du SRCE d’Ile de France, développée par la Direction des Espaces Verts de la ville de Paris ;
  • La plateforme open-data Géoportail 93 mise à disposition par le Conseil Départementale de la Seine-Saint Denis ;
  • La plateforme Paris Data de la ville de Paris, qui met à disposition les données produites et collectés par la ville de Paris, notamment un relevé des différents arbres au sein du foncier public ;


Parmi les autres ressources exploitables, nous avons identifié :

  • Le Diagnostic de la biodiversité en Ile de France publié et mis à jour par l’agence régionale de la biodiversité en Ile de France (ARB Ile de France) ;
  • Le programme de sciences participatives Vigie Nature, qui est un porté par le Muséum national d'Histoire naturelle et l'Office Français de la Biodiversité.


Cette action prévoit deux points de passage aux Mois 3 (point intermédiaire) et 6 (point final de l’étape). Elle prévoit la réalisation des livrables suivants : cartographie de l’état existant du territoire sur le volet écosystémique et sélection des jeux de données urbaines complémentaires en lien avec les services écosystémiques de régulation et socio-culturels, géo-traitement des données visant à mettre en relation la contribution du foncier et des cours dans le maillage écosystémique territorial.


ACTION 2 – Mise à jour et approfondissement des indicateurs RECRE (6 mois)

Actualisation des indicateurs qualifiant et quantifiant les services rendus par l'introduction du végétal dans les cours. Cette actualisation sera menée en collaboration active avec la communauté d'utilisateurices identifié.es.

La description des indicateurs sélectionnés et les modalités de calcul se feront sur la base des données disponibles et des données créées dans le cadre du projet RECRE.

Parmi les indicateurs qui feront l’objet d’un approfondissement spécifique :

  • Evaluation du coût global des aménagements ;
  • Indicateurs socio-culturels dans le cadre de la déclinaison du Commun et notamment du module Evaluation aux projets de cours d’immeubles ;
  • Enrichissement des données et indicateurs en lien avec l’intégration du végétal aux éléments bâtis. ;
  • Indicateurs liés à l’influence du milieu environnant les projets ;

Outre la définition à proprement parler des indicateurs, cette action consiste également en la traduction de ces indicateurs dans les modules Evaluation et Cartographie (contenu) du Commun. Cette phase prévoit également la mise à jour du contenu du Module Méthodologie.

Cette action prévoit un point de passage aux Mois 3 et 9, avec la diffusion d’une notice descriptive des indicateurs mis à jour et nouvellement créés, spécifiant les définitions, modalités de calcul, modalités de saisie, données sources nécessaires à l’estimation de chaque indicateur. Le contenu du Module Méthodologique sera livré à l’issue de cette phase également.


ACTION 3 – Formalisation de l’outil et développement de l’interface Web du Commun (6 mois)

Cette action comprend plusieurs étapes :

- Le développement de la plateforme web à proprement parler : arborescence, parcours utilisateur, graphisme de l’interface, référencement naturel éventuel, etc.

- L’insertion des différents modules du Commun au sein de la plateforme web : caractérisation de la donnée saisie et/ou produite par les Utilisateur.rices et Contributeur.rices. Les modalités d'enrichissement et de partage des données notamment, en lien avec le choix de la licence seront au cœur de cette action.

- Le travail spécifique sur la formalisation de la cartographie en ligne (accès) sera réalisé ici. Le logiciel QGIS et son extension QGIS-Web serveur LIZMAP est la plateforme envisagée à ce jour pour développer le modèle Cartographique.

Cette action prévoit plusieurs points de passage aux Mois 6, 9 et 12, ce qui permettra d’échanger avec l’Ademe sur tous les aspects liés à la licence du Commun, au partage et à l’enrichissement collaboratif des géo données, etc.

ACTION 4 – Collaboration et animation de la communauté d’utilisateurs. rices (12 à 18 mois)

La difficulté d’appréhension des outils de modélisation pour les acteurs opérationnels de l’urbain est un verrou important que le commun RECRE-2 a vocation à lever. Il s’agit de proposer un outil facile à prendre en main, qui ne nécessite pas forcément de connaissance des systèmes d’information géographique.

Plusieurs ateliers seront ainsi organisés tout au long du développement du Commun pour présenter l’avancée des travaux, tester des modules ou points très spécifiques de la plateforme (tels que le choix des indicateurs). Ces ateliers viseront à apporter un retour d’expérience sur les conditions d’appropriation de ce type d’outil par les porteurs et bénéficiaires des projets.

Ainsi, les ateliers avec les partenaires utilisateurs auront pour objet :

- La présentation de l’outil dans sa version alpha actuelle, ce qui permettra par ailleurs de récolter les données sur les projets qui feront l’objet des tests. Ce processus permettra en outre l’alimenter la mise à jour des données cartographiques qui fait l’objet de l’Action 1

- La mise à jour et validation des indicateurs choisis : pertinence, complexité, compréhension, etc.

- Test de la plateforme collaborative RECRE-2 dans le cadre de projets Pilotes ajustements continus

- La recherche de nouveaux territoires d’application sera également menée ici.

Cette action ne prévoit pas nécessaire de points d’étapes avec l’Ademe : le travail réalisé dans le cadre de l’animation de la Communauté étant intégré aux autres actions. Nous pouvons toutefois considérer un point d’étape spécifique au développement de la Communauté aux mois 6 et 12.

Planning et jalons envisagés ci-dessous

Taille de la communauté de contributeurs·trices et d'utilisateurs·trices impliquée :

La communauté impliquée autour du développement et de l’animation de RECRE-2 à moyen-long terme touche à une grande diversité d’acteurs, publics, privés, ou issus de la société civile : - Les collectivités, aménageurs du territoire francilien, et leurs prestataires (CAUE, Bureaux d’études, etc.) porteurs de projet de végétalisation au sein de leur parc immobilier (établissement scolaires, sportifs et culturels, bâtiments administratifs) souhaitant évaluer l’impact de leur projet ou réaliser un diagnostic de site ; et/ou porteurs de politiques publiques de végétalisation souhaitant recenser et mutualiser les données relatives à la présence et mise en œuvre de végétal dans le foncier non maitrisé, en assurer le suivi dans le temps, la valorisation de leur action, et la connaissance de leur territoire en termes de végétal. On peut distinguer ici :

  • Les profils décideurs / pilotes des ouvrages en tant qu’Utilisateurs du Commun
  • Les profils techniques/experts /gestionnaires/en charge de l’entretien, en tant qu’Utilisateurs et Contributeurs
    • Acteurs déjà mobilisés dans le cadre de la réponse à l’AAC : Ville de Paris (DCPA), CAUE 75, CAUE 93, CAUE 94, Agence Parisienne du Climat
    • Autres acteurs à mobiliser (non exhaustif) : Ville de Paris (DEVE), Conseil Départemental du 93 et du 94, Paris Habitat…


- Les bénéficiaires des projets de végétalisation (équipes pédagogiques et usagers.ères des équipements publiques, habitants d’immeubles collectifs partageant une cour) souhaitant s’informer sur les projets réalisés et/ou contribuer à la caractérisation et qualification du végétal existant et au sein des projets réalisés sur le court-moyen-long terme : inventaire faune/flore, développement du végétal (qualité), installations portées par des collectifs citoyens, etc. On peut également distinguer ici :

  • Les chefs.fes d’établissements, équipes pédagogiques, co-propriétaires, qui jouent un rôle plus important dans la mise en œuvre des projets, la gestion des espaces et l’accompagnement à leur exploitation/appropriation, en tant qu’Utilisateurs principalement
  • Les habitants et collectif d’habitants, les élèves, enseignants motivés, qui exploitent et s’approprient les espaces, mais peuvent être impliqués dans des démarches de co-gestion, en tant que Contributeurs et Utilisateurs


- Les organismes issus de l’enseignement et de la recherche, par le biais de collaborations et partenariats sont à mobiliser, principalement en tant que Contributeurs du Commun (et d’Utilisateurs plus ponctuellement)

  • Acteurs déjà mobilisés : le CRH-LAVUE de l’ENSAPVS, le CESCO-MNHN (dans le cadre du précédent travail réalisé notamment. Le CESCO-MNHN a également travaillé sur une déclinaison d’indicateurs pour évaluer l’introduction du végétal au sein de projet immobiliers dans le cadre de l’OID)
  • Autres acteurs pouvant être mobilisés : le LADYSS (dans le cadre des travaux menés sur le projet de recherche COOLSCHOOLS), le LIED (dans le cadre du travail mené sur le projet de recherche Oasis, autour de l’impact des revêtements sur la surchauffe urbaine)


- Enfin, les associations et instituts d’urbanisme et d’environnement qui recensent, analysent, prospectent et documentent les évolutions urbaines et le développement des territoires, constituent des contributeurs importants de RECRE-2, par la mise à disposition de leurs données sources. Le développement et l’animation de la communauté permettra d’explorer les partenariats et passerelles entre les fonctionnalités de RECRE-2 et les outils et ressources développés ces différentes associations.

  • Acteurs à mobiliser en Ile de France : l’Agence Parisienne d’Urbanisme, l’Institut Paris Région (contacté), l’Agence Régionale de la Biodiversité en Ile de France, Vigie Nature, Office Français de la Biodiversité.


En parallèle de l’application du module Cartographique au territoire francilien, un travail de communication et de diffusion des autres modules du Commun (Evaluation et Méthodologie notamment) sera engagé, en s’appuyant sur le réseau stratégique et opérationnel des porteurs du Commun.

- Parmi de potentiels utilisateurs.rices : la Ville de Chambéry, la Ville de Lyon et la Métropole de Lyon (avec qui TRIBU a collaboré en tant qu’AMO DD sur des opérations d’aménagement, et en tant qu’Environnementaliste conseil), la DREAL PACA (avec qui TRIBU collabore sur des projets de planification écologique et d’évaluation de projets). On cherchera également à solliciter des petites moyennes et communes.

Une application et déclinaison du Commun aux territoire d’Outre-mer est également envisagée à moyen terme, notamment dans le département de Mayotte, que TRIBU accompagne en tant qu’AMO Environnement sur les projets de requalification des établissements scolaires du département.

5.Autodiagnostic :

Contexte d’émergence :

Le projet de recherche Renaturation des Espaces des Cours vers la Résilience Ecologique (RECRE)a tout d’abord été développé dans le cadre de l’appel à projets de recherche Modeval Urba de l’ADEME, lancé en 2019. Il s’est inscrit dans la continuité et la complémentarité de la démarche des cours Oasis initiée en 2017 par la Ville de Paris. Celle-ci fait partie intégrante de la Stratégie de Résilience de la Ville de Paris, et vise à utiliser les 70 hectares de surface représentés par les cours d’école de la ville comme levier contre la surchauffe urbaine.

Si la démarche des cours Oasis n’était initialement pas particulièrement axée sur le végétal et l’accueil de la biodiversité, le projet RECRE les considère comme un levier central de la conception des cours-oasis. Pendant trois ans, l’équipe de RECRE s’est proposée d’aborder les cours d’école parisiennes sous l’angle des services écosystémiques, en les considérant comme de véritables écosystèmes urbains, dans lesquels la complémentarité et l’imbrication entre la vie végétale et les usages des lieux peuvent permettre de formuler de nouvelles pistes de conception et de gestion économes, inclusives et durables.

Ce positionnement s’inscrit toutefois dans la lignée des documents qui font le lien entre biodiversité et lutte contre le changement climatique tels que le Plan Biodiversité de Paris 2018-2024, le Diagnostic de la Biodiversité en Ile de France de l’ARB IdF ou encore la cartographie des Chemins de Nature de la DEVE. En 2020 un guide pour le choix des végétaux dans les cours Oasis a cependant été rédigé par le CAUE de Paris et la DCPA, intégrant des indicateurs ainsi que des prescriptions. Le projet COOLSCHOOLS dans lequel la ville de Paris est actuellement engagée s'intéresse davantage aux contributions du végétal sur l'accueil de la biodiversité dans le contexte des cours d'école. Le travail de RECRE-2 s'inscrit en appui opérationnel à cette recherche.

L’équipe RECRE a également participé au groupe de travail « suivi de la biodiversité dans les cours d’école » créé en 2019 au sein de la Direction des Constructions Publiques et de l’Architecture (DCPA).

Les résultats de ce travail de recherche et de conception de l’outil ont été valorisés lors de divers séminaires. Un rapport de synthèse devrait prochainement être publié sur le site de la librairie de l’ADEME.

Enfin, une version orientée vers le logement et les cœurs d’îlot est en train d’être développée dans le cadre de l’AMI EQLD, travail qui permettra d’alimenter la deuxième version de l’outil RECRE.

Des échanges récents avec la Ville de Paris et les CAUE 75 et 93 ont également amené à consolider la proposition que nous déposons ici.

Problème auquel répond ce commun :

L’état de l’art effectué dans le cadre de l’appel à projets de recherche Modeval Urba a mis en évidence l’absence de certains outils relatifs à l’évaluation des services écosystémiques à l’échelle de la parcelle. Le projet de commun cherche donc à répondre à un manque d’outils opérationnels permettant l’évaluation conjointe de services écosystémiques culturels et de régulation, à l’échelle de la parcelle, ici dans le contexte de projets de végétalisation de cours. Cette démarche permet par ailleurs de mettre en avant dans l’évaluation des projets des éléments d’analyse relatifs à l’usage et à la gestion des cours.

En outre, le commun permettra aussi de combler l’absence d’outils de valorisation de projets de végétalisation à l’échelle de la cour dans une trame écologique macro, tout en facilitant la vision globale de la transformation des cours. Enfin, il permettra de rassembler des données diverses sur une plateforme gratuite et sous un format accessible à tous types de publics.


Contributeurs·trices :

Les contributeurs directs du Commun sont TRIBU et le Centre de Recherche sur l’Habitat. Ces deux structures sont structurés juridiquement de manière à pouvoir recevoir des financements.

  • Le CRH travaillera à compléter ces études et à développer des indicateurs socio-culturels adaptés au contexte des cours d’immeuble.

Le développement du Commun s'appuie sur des contributions antérieures à l'AAC de la part de l'agence XLGD et du CESCO-MNHN. Leur expertise pourra être mobilisée sur RECRE-2 au sein de la communauté, notamment le retour d'expérience sur l'application de RECRE à une résidence menée dans le cadre de l’AMI EQLD, pour la SPL Ametarra;


La Ville de Paris, l'Agence Parisienne du Climat, ainsi que les CAUE 75, 94 et 93, ont également exprimé leur intérêt pour le projet.

  • Dans le cadre du développement du Commun, la ville de Paris pourra apporter son expertise et ses retours d’expérience sur les indicateurs mobilisés et le fonctionnement des différents modules de l’outil, faciliter la prise de contact avec les différents acteurs et bénéficiaires du projet.
  • Le Commun, au moyen des modules Méthodologique et Cartographique, permettra la prise en main par les bénéficiaires des projets d’outils pour assurer le suivi des projets dans le temps, et contribuer à l’inventaire des données sur les projets (par ex. inventaire faune/flore, développement des arbres et du végétal dans le temps, etc.)
  • Une collaboration avec la DEVE est également envisagée dans plusieurs cadre : mise à jour de leur cartographie des Chemins de la Nature, étude sur le potentiel de végétalisation à Paris...
  • Les CAUE 75, 94 et 93 pourront tester le Commun développé et nous faire part de son expérience utilisateur et retour critique sur la pertinence des indicateurs mobilisés, notamment les indicateurs socio-culturels et liés à la gestion des cours.


Contribution à la sobriété et/ou la résilience :

En proposant une évaluation des projets de végétalisation de cours sous l’angle des services écosystémiques et de la désartificialisation des sols, RECRE-2 permet d’améliorer la résilience d’îlots en milieu urbain dense. En mettant en avant des sujets parfois peu abordés lors de la conception des projets, ceux des usages et surtout de la gestion et de l’entretien des cours, il permet de rendre les projets plus pérennes.

En prenant en compte ces considérations et en proposant un outil collaboratif et accessible à tous types de publics (y compris les équipes pédagogiques et les membres de copropriétés), ce projet de commun s’inscrit dans le défi de Gouvernance.

En facilitant la visualisation de données existantes et en mettant en valeur des projets de végétalisation dans une échelle plus large, il répond également au défi de Planification urbaine. Enfin, cet outil permettra également de récolter des données sur les projets de végétalisation des cours et d’avoir une meilleure visibilité des continuités écologiques à l’échelle francilienne, en particulier des projets de végétalisation des parcelles privées. Il constituera donc une ressource rassemblant et mettant en valeur des projets de végétalisation à l’échelle micro.


Ancrage territorial et dimension collaborative / interdisciplinaire :

Le module Evaluation du commun, qui s’applique à l’échelle de la cour, peut être utilisé peu importe le territoire.

Le module Cartographie se base pour sa part sur des données relatives à l’Ile de France (issues du travail de l’Institut Paris Région, de l’IGN, de l’APUR, de la Ville de Paris, etc.) et s’ancre ainsi dans le territoire francilien. C’est dans ce cadre que nous développons des partenariats avec des acteurs locaux tels que la Ville de Paris, l’Agence Parisienne du Climat et les CAUE 75, 93 et 94. Nous souhaitons également échanger avec des conseils départementaux, responsables des travaux des cours des collèges, ainsi qu’avec l’Institut Paris Région, l’Agence Parisienne d’Urbanisme et d’autres organismes organisant des géodonnées à l’échelle francilienne ou parisienne. A terme, nous chercherons à généraliser l’utilisation de ce module à d’autres territoires.

Nous construisons donc ce projet de commun en partenariat avec des instances de différentes natures, principalement publiques ou d’accompagnement des collectivités. L’outil aura également vocation à être utilisé par des acteurs tels que des copropriétés ou des équipes pédagogiques, qui pourront apporter un regard différent sur le projet. Celui-ci est d’ailleurs interdisciplinaire par nature, puisqu’il fait appel à des expertises non seulement environnementales mais également sociales. Dans le projet de recherche RECRE, cela s’est traduit par un volet socio-pédagogique des indicateurs et une étude des problématiques de gestion et d’usage des cours.

La contribution du CRH et de Fanny Delaunay sur le volet animation de la communauté d'acteurs, accompagnement à la prise en main de l'outil, et évaluation terrain de l'exploitation des projets en copropriétés et cours d'écoles permettra d'appréhender plus finement les limites culturelles à la renaturation dans les espaces urbain. Ce qui constitue une étape importante à la collaboration dans les processus de projet entre différents partis prenants.


Besoins :

Pour finaliser son développement, l’outil a besoin d’être expérimenté en « situation réelle » et de bénéficier de retours d’utilisateurices afin de mieux l’adapter aux besoins du terrain. Des financements seront également nécessaires, notamment pour provisionner les ressources humaines travaillant sur le projet et la création de la plateforme par un.e prestataire. La mise au point de la dimension cartographique de l’outil demandera également un appui technique au sujet de la consolidation des géodonnées utilisées dans l’outil. Nous souhaiterions également mener une réflexion sur la manière de rendre l’outil évolutif et collaboratif, en offrant notamment la possibilité aux utilisateurices de suggérer l’ajout de nouvelles données ou d’améliorations. Enfin, un appui sur le choix de la licence la plus adaptée au contexte de notre commun sera nécessaire.

La réalisation du projet de commun sélectionné :

6.Réalisation du projet de commun:



Liste des CR d'atelier en lien avec ce Commun RECRE: aucun pour le moment


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