La FUSEE
Une nouvelle méthode d'organisation du travail agricole pour faciliter la transition écologique des exploitations et impliquer les citoyens
Description :
Le commun proposé est une suite méthodologique et logicielle d’outils pour piloter les exploitations agricoles de façon participative, à partir des itinéraires de production agroécologiques et des mécaniques de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération, inspirée des supermarchés collaboratifs.
Compréhension du contexte Le contexte dans lequel s’inscrit notre commun repose sur trois aspects :
- La crise économique, démographique, écologique et sociale du monde agricole. Il s’agit d’un véritable tournant générationnel, institutionnel et organisationnel qui doit être accompagné. Notamment, il est important de constater que le secteur agricole, représentant 1,5% des actifs, est sur une trajectoire en forte décroissance depuis des décennies. Or, les thèses agro-écologiques pronant la réduction des surfaces par exploitation et des moyens mécaniques nécessitent une intensification du travail humain dans les exploitations. 'Ainsi, comment trouver des solutions qui permettent d’activer la population dans les travaux agricoles ?'
- L'ambivalence de la société, avec d’une part des aspirations de société écologique (l’environnement est la deuxième préoccupation des français) et de l’autre côté une réalité de la consommation avec seulement 13% des français qui consomment des produits biologiques tous les jours (source baromètre agence bio). Les freins qui empêchent cette réconciliation entre prise de conscience et capacité d’action doivent être levés. Il s’agit notamment de permettre aux Français d’aller au-delà du premier constat de la crise climatique pour affiner leur compréhension des axes prioritaires. De même, il est important de faire en sorte que les produits alimentaires écologiques et locaux soient accessibles en termes de prix et à proximité physiques de chaque foyer. Là encore, un panel de solutions doit être disponible.
- La nécessité d’agir vite et massivement. Les enjeux agricoles, climatiques et sociétaux doivent être résolus dans un temps record après plus de 50 ans de tergiversation. Les solutions à proposer doivent donc être multi-factorielles, collectives et diffusables rapidement.
Participation du commun à la sobriété et à la résilience
L'impact du commun proposé sur la sobriété et la résilience se joue à plusieurs niveaux :
* Au niveau des exploitations agricoles :
Le commun cherche à développer une nouvelle solution pratique pour le management des activités agricoles dans la perspective de la transition écologique.
Par cela, il entend faciliter la diffusion des méthodes agro-écologiques qui limitent l’usage des produits pétro-chimiques dans le processus de production. Ces méthodes sont particulièrement sobres d’un point de vue environnemental, avec des bénéfices très concrets et très importants sur le non-franchissement des limites planétaires. Trouver de nouvelles modalités de diffusion de ces pratiques est un gage de passage à l’échelle de ces systèmes de production.
Par ailleurs, en s’adressant aux méthodes de travail, le commun souhaite rendre chaque exploitation plus résiliente en améliorant la performance à long terme de l’exploitation. Le commun vient améliorer la performance économique du projet, diminuer la pénibilité du travail agricole pour l’agriculteur, renforcer l’intégration du projet dans son territoire (et notamment auprès des consommateurs).
* Au niveau des territoires :
Par la constitution d’un réseau actif et dynamique composés de citoyens et de professionnels, sur plusieurs territoires, le commun agit comme un catalyseur de la force transformatrice individuelle. A termes, la force du collectif doit permettre de faire progresser les outils initiaux et les adapter aux situations nouvelles (nouveaux ateliers agricoles, crises climatiques…).
* Au niveau de la société civile :
L’un des atouts du commun est de s’adresser aussi à la société civile. Dans la perspective heureuse où le commun arrive à regrouper 200 fermes, qui agrègent chacune une communauté de 500 personnes, ce sont environ 100.000 citoyens qui s'impliquent régulièrement dans le sujet de l’agriculture durable. https://theses.hal.science/tel-02801554
Cela peut être une caisse de résonance importante pour élever le niveau de connaissance et d’intérêt des citoyens pour les enjeux agricoles, susciter des vocations et de nouvelles initiatives dans le secteur, et impacter localement et nationalement les politiques agricoles; car, il est important d’avoir à l’esprit que la façon dont on nourrit notre société impacte considérablement l’ensemble de ses activités.
Organisations utilisatrice ou intéressée par utiliser la ressource :
Contributeurs : Sylvia Garzon, Manon Hamelin, Swen Déral, Gabriel Boccara
Défi auquel répond la ressource : 3- Gouvernance, A- Ecosystèmes et gestion des ressources naturelles, C- Alimentation et agriculture
Autre commun proche :
Richesse recherchée : Financement
Compétences recherchée :
Communauté d'intérêt :
Type de licence ?
Niveau de développement : Preuve Concept & 1er client
Cloud / Fichiers :
Tags : Agriculture biologique, Nouveaux modèles économiques, Coopération, réseau
Catégories : Logiciel, Données, Connaissance
Thème : Facteurs de résilience/Agriculture
Candidat Appel à Communs : candidat 24 Nov
Référent ADEME : Héloïse calvier
Référent du commun : Manon Hamelin
Les 5 parties ci dessous sont à remplir obligatoirement pour analyser le commun et vous conseiller
Candidat Appel à Communs :
Montant Aide souhaitée (en Euro) à l'Appel à Communs Sobriété et Résilience : 100000
1.Détails du Financement :
La sollicitation financière couvre à 70% les frais engagés au titre : - de la coordination de la phase de test du projet (animation du groupe de travail, organisation des journées pilotes, animation des communautés dans les fermes partenaires,...) - de la mobilisation des communautés pour les inviter à participer au projet et mieux comprendre leurs besoins / attentes (à la fois réseaux professionnels et citoyens). - du temps passé à la conception des outils méthodologiques (guide de bonnes pratiques pour les exploitations agricoles, rédaction des fiches pédagogiques à destination de la communauté, création de supports facilitant la mise en oeuvre opérationnelle) et à leur mise en forme graphique (vidéos, site internet de présentation de la démarche, livrets, illustrations…) - de la réalisation des études d’impacts sociaux et environnementaux du projet, - de la rédaction d’un cahier des charges pour développer un outil digital de type ERP avec une licence ouverte pour la gestion participative des exploitations agricoles.
Le reste du besoin financier est complété de la façon suivante : - Soutien de fondation et mécène à hauteur de 42.390€. Une demande de soutien est déposée auprès de la fondation Carrefour, qui est déjà mécène de La SAUGE et de makesense pour des programmes qu’ils mènent de façon individuelle. Nous pensons aussi demander un soutien de la Fondation Carasso, de Léa Nature et / ou du 1% pour la planète. - Le cas échéant, un reliquat peut être pris en charge par les structures sous la forme d’auto-financement jusqu’à 7.000€, - Un complément en subvention à hauteur de 6.000€ doit être trouvé pour compléter le plan de financement.
Le calcul du bénévolat est parti sur la base d’un groupe de 50 bénévoles, qui s’investit 3h par mois sur 12 mois, pour l’équivalent de 15€ / heure (équivalent horaire d’un SMIC brut chargé).
budget appel à commun Résilience et Sobriété des Territoires - La FUSEE
2.Détails Sobriété et/ou Résilience des Territoire :
- Un commun réalisé avec des acteurs investis dans le territoire de la phase test :
La SAUGE, makesense et les autres partenaires sollicités dans la phase test du commun sont des acteurs importants du maillage territorial local. Par exemple, le projet est amené à toucher spécifiquement les habitants d’Est Ensemble et de Plaine Commune, qui sont des Établissements Publics Territoriaux de Seine-Saint-Denis. Les fermes urbaines de La SAUGE sont intégrées aux PAT de ces territoires. Leur action est de diffuser des savoirs-faire agricoles dans les Quartiers Prioritaires de la Ville d’un département parmi les plus déshérités de France, parmi les plus exposés aux risques du dérèglement climatique et parmi les moins bien desservis en produits alimentaires locaux (voir PAT Seine Saint Denis). makesense est une association qui s'est spécialisée depuis 15 ans dans la création, l'animation et le développement de dynamiques de mobilisation et de coopération sur les territoires. La transition agro-alimentaire est une thématique prioritaire de l'association depuis 2020.
Le projet est donc structuré à partir des expériences et des besoins concrets des acteurs professionnels comme des communautés qu’il souhaite atteindre. Il est possible de mesurer l’impact sur les territoires d’action du commun dès la phase de test de celui-ci.
- Un commun qui renforce les structures agricoles au sein de leur territoire
La méthodologie d’organisation du travail agricole participatif favorise le maintien et le développement des exploitations agricoles de petite taille; et donc, la préservation des terres agricoles, du maintien d’emplois non délocalisables et durables et de l’autonomie alimentaire d’un territoire donné. La nouvelle organisation du travail agricole proposée permet de favoriser les pratiques agro-écologiques sur les exploitations agricoles, de tout type (d’abord sur le maraîchage puis sur l’ensemble des ateliers agricoles). Elle permet en effet de réduire l’usage d’intrants et de machines agricoles qui ne deviennent plus nécessaires du fait qu’un grand nombre de personnes réalise les tâches agricoles. De ce fait, elle contribue à la sobriété des exploitations agricoles et s’inscrit dans le prolongement des modèles de micro-fermes maraîchères performantes d’un point de vue environnemental.
Comme le travail agricole est mieux réparti, les exploitants et leurs salariés peuvent se concentrer sur les tâches à haute valeur ajoutée, et délaisser plus facilement les tâches chronophages ou pénibles qui peuvent être effectuées collectivement. De ce fait, le fonctionnement global du projet gagne en efficience et il est possible de constater des gains de productivité au sein des exploitations.
De même, l'énergie commerciale est proche du fonctionnement des AMAPs, une fois le système installé, il s’agit de créer une valeur sociale en fédérant et en animant une communauté, plus qu’une valeur marchande pour vendre un produit. L’agriculteur est ainsi un participant fondamental du lien social au sein de son territoire.
A moyen terme, comme la communauté est confrontée régulièrement au travail agricole, celle-ci acquiert des savoir-faire qui structurent et favorisent l’autonomie alimentaire d’un territoire donné.
- Un commun qui créé de la résilience entre les territoires et au sein de la société.
Le commun repose sur la diffusion de savoirs-faire et de compétences collectives, partagés avec le plus grand nombre. Au-delà de son impact auprès des professionnels du monde agricole, le commun est donc un outil de sensibilisation et d’éducation de l’ensemble de la société. En cela le commun reprend les axes directoires de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération :
“
- Sortir de la logique de volume et agir en prenant en compte les aspects environnementaux et sociaux (sobriété matérielle, qualité de vie, création d’emplois, rallongement de la durée de vie des biens, réemploi, reconditionnement…)
- Développer les services rendus aux usagers et coupler la création de richesse au développement de ressources immatérielles (compétences, santé, connaissances, qualité des relations…)
- Développer la coopération entre les acteurs d’un territoire (citoyens, collectivités, entreprises…) pour générer un impact positif sur leurs modes d’organisation et des dynamiques territoriales qui intègrent les enjeux du développement durable. “
Le commun proposé ici s’adresse en particulier aux exploitants agricoles désireux de mettre en place un système de production durable et inclusif. Toutefois, tout propriétaire de foncier agricole peut être intéressé par la mise en place d’un tel système. Dès lors, des partenariats avec des collectivités, et des foncières type la Foncière agricole Terre de lien ou la SAFER peuvent être envisagées. La création du commun est d’ores et déjà interterritoriale du fait de la présence de l’exploitation maraichère Les jardins de Firmin (Somme) parmi les contributeurs. Des contacts ont déjà été pris avec la Ferme maraichère de Turfu, implantée dans la ville de Rennes, qui souhaite également mettre en place un système d’organisation collectif du travail agricole.
3.Détails Impacts environnementaux :
Principal objectif du projet : Adapter le management des exploitations agricoles aux défis de sobriété et résilience du monde agricole.
Contexte dans lequel s’inscrit le projet: L’urgence climatique et environnementale, le défi démographique, social et économique du secteur agricole, nous oblige à trouver de nouvelles solutions pour organiser plus efficacement le travail agricole, tout en créant des liens forts avec le reste de la société.
Phase dans laquelle se trouve le projet : phase de prototypage
Objectif de l’évaluation et niveau d’approche : Dans le cadre de ce dossier de candidature, seule une approche qualitative est utilisée pour évaluer notre commun que nous pouvons qualifier de management agricole participatif. Cette évaluation a pour objectif de comparer les bénéfices environnementaux de la méthode de management participatif aux bénéfices environnementaux des micro-fermes agro écologiques managées sans cette méthode.
Public cible des résultats : les porteurs de projets agricoles (associations, chef.fe.s d’exploitation, …), les professionnels de l’écosystèmes (chambre d’agriculture, services évaluation environnementale des institutionnels, chercheurs, autres réseaux professionnels,...), les citoyens engagés dans la démarche du projet et les citoyens sensibles à la thématique.
Cadre de l’évaluation L’action évaluée est réalisée en France, en Seine Saint Denis, sur la ferme de La Plaine Terre (Saint Denis). L’action débute au lancement de la saison agricole (mars 2024) et dure sur deux saisons agricoles, jusqu’à fin 2025. Les conséquences de l’action sont sociales et environnementales, elle s’écoulent donc sur le long terme bien que des évaluations peuvent être réalisées à l’issue de chaque saison agricole.
Le scénario de référence est celui d’une exploitation maraîchère sur petite surface dans un système agro-écologique intensif (ex. méthode spin, bio intensif ou bio “classique”).
Le bénéfice environnemental de l’action menée est celui constaté dans dans la littérature sur le sujet.
Identifier les problématiques environnementales pertinentes Les problématiques environnementales soulevées par le commun rejoignent les thématiques portées par les projets agro-écologiques. Elles sont simplement adaptées aux spécificités du commun et comparées aux résultats disponibles dans la littérature sur le sujet.
Ainsi, une liste non exhaustive de documents disponibles et reconnus sur le sujet :
- Thèse : Viabilité des micro fermes maraîchères biologiques. Une étude inductive combinant méthodes qualitatives et modélisation. Kévin Morel, Université Paris Saclay. 2016
- Rapport d’étude de la ferme du Bec Hellouin. INRA et AgroParitech. 2015
- 6e Rapport du GIEC. 2023
- Documents de références proposés par l’ADEME sur territoire-climat
Les problématiques adaptées au commun : En quoi les pratiques participatives en agriculture détériorent ou améliorent l’impact environnemental direct des exploitations agricoles ? Est ce que les exploitations régies en management participatif font des investissements plus importants pour réduire leurs émissions de CO2 en comparaison des autres exploitations agricoles (BIO et non-bio) Est-ce que le management participatif aide à une transformation positive des pratiques agricoles dans les exploitations existantes du point de vue environnemental ? Quelles sont les externalités positives (et leur impact) du management participatif des exploitations agricoles sur l’environnement ? (sensibilisation et structuration du discours sur les politiques agricoles, changement de pratiques de consommation, nombres de personnes touchées…)
4.Synthèse du projet de Commun :
Le commun, porté par La SAUGE (association spécialisée dans l’agriculture urbaine participative) et makesense (acteur ESS spécialiste de l’outillage et de la mobilisation des communautés), en partenariat avec les jardins de firmin (Ferme labellisée AB, portée par Péguy Houssier) et soutenu par Damien Mayaux (Doctorant à l’EHESS et membre du supermarché coopératif Les 400COOP) part du constat que les outils techniques et agronomiques de la transition agroécologique sont disponibles et connus des acteurs professionnels comme du grand public - à l’instar du mot permaculture qui a intégré la culture populaire.
En revanche, les profils des chefs d’exploitation agricole ainsi que les schémas d’organisation du travail agricole sont encore relativement rudimentaires et peu diversifiés, en comparaison des modèles observés dans les autres secteurs de l’économie. On retrouve ainsi très majoritairement des hommes (seulement 26% de femmes cheffes d’exploitation) et des couples - dans un schéma très traditionnel hérité de la paysannerie d’avant guerre - qui travaillent largement plus de 35h / semaine pour une rémunération inférieure au salaire minimum (20% sous le seuil de pauvreté), avec des difficultés de socialisation parfois alarmantes (taux de suicide 43% supérieur aux autres secteurs).
Force est de constater qu’il y a encore peu d’innovation sur le management des fermes, hormis des initiatives de professionnels qui s’associent sous la forme de GAEC (ou équivalent), ou de tentatives qui s’intéressent à des points spécifiques comme l’emploi (ex. ferme de l’Envol) ou du foncier (Terre de Lien, ceinture verte…).
De ce fait le commun proposé apporte une réponse à la question suivante : comment adapter le management des fermes aux défis de sobriété et résilience du monde agricole ?
En effet, le secteur agricole doit faire face à de nombreux défis : nourrir une population grandissante, produire dans le respect du vivant et en respectant les principes du développement durable, produire dans des conditions de travail décentes aussi bien financières que physiques (pénibilité du travail, temps de travail) pour les agriculteurs, renouer les liens entre le rural et l’urbain qui empêchent un dialogue apaisé et constructif (i.e prolongation du glyphosate ou gestion des bassines), impliquer les citoyens, revaloriser le métier d’agriculteur et assurer la compréhension de cette profession,
Le commun proposé est une méthodologie d’organisation du travail agricole qui repose sur une communauté de 500 personnes organisée autour d’une équipe professionnelle et d’un groupement de consommateurs qui participent régulièrement à la réalisation des tâches agricoles. Les membres se relaient chaque jour sur l’exploitation agricole et participent aux tâches de semis, désherbage, récolte,etc. En contrepartie, des paniers de légumes leur sont distribués chaque semaine. Ce modèle s’inspire du fonctionnement des supermarchés collaboratifs,
La plus-value de ce commun repose sur plusieurs aspects : l’accélération de la transition écologique par l’implication d’un nombre important de personnes, qui diffusent des savoirs-faires et des changements de comportements, l’innovation par un modèle inexistant sur le territoire français, qui s’inspire de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération, la modularité grâce une méthodologie applicable à tous les ateliers agricoles (pépinière, maraîchage, floriculture,...) et à tous les territoires, la régénération du lien à la terre au sein d’un territoire grâce à la communauté locale, du lien entre les territoires par un réseau d’acteurs impliqués (dont les agriculteurs sont très friands - cf. MSV, Ferme d’Avenir…), le caractère évolutif du commun grâce à l’amélioration en continue que doit apporter le réseau des utilisateurs du commun.
Le fonctionnement du commun est basé sur les méthodes agiles avec une succession de sprints : une phase d’idéation, suivie d’un ou plusieurs tests, qui donnera un retour d’expérience et la stabilisation des outils, puis d’une phase de resetage (validation du test).
Le commun mis à disposition repose sur des connaissances et l’outil de mise à disposition de ces connaissances. Il s’agirait d’un logiciel en ligne d’où peuvent être récupérées des ressources du type : des fiches méthodologiques pour monter pas à pas une ferme participative un logiciel de gestion des membres des fiches thématiques (culture agricoles, gouvernance, outils agricoles,...) des fiches techniques agricoles permettant la montée en compétences des participants des supports de communication des idées de signalétique pédagogique des tutoriels (photos, vidéos,etc) des fiches méthodologiques de mobilisation et communauté
Pour la première phase d'expérimentation qui commencera en mars 2024, il est prévu d’avoir un prototype du logiciel de gestion des membres et les fiches techniques à destination des participants. A moyen terme, les tutoriels et documents de signalétique seront réalisés. La création du logiciel de mise à disposition des ressources débutera à l’issue de la première phase d’expérimentation. makesense sera responsable de la création d'outils de formation et de déploiement, notamment autour des sujets de mobilisation de bénévoles, d'animation de réseau et de structuration de dynamiques de ces fermes participatives.
5.Autodiagnostic :
Besoin et niveau de développement du commun : Le commun proposé répond au besoin d’inventer de nouvelles formes d’organisation du travail qui répondent aux défis sociaux et environnementaux de notre époque. Ce besoin est clairement défini et explicité plus haut dans ce dossier et émane d’un constat partagé à l’échelle sociétale. De ce fait, le commun proposé est principalement associé au défi “alimentation et agriculture” mais rejoint également le défi “gouvernance”. Par la mise en place d’une solution collective à la transition écologique, ce commun accroît la résilience agricole et alimentaire et favorise la sobriété de ce secteur.
Le commun proposé en est à la phase de prototypage et de consolidation des contributeurs. Au-delà de La SAUGE et makesense qui sont les porteurs du commun, d’autres acteurs ont été identifiés afin d’apporter leur expertise et leur rôle quant à la création et au développement du commun est en cours de définition. Le portage du commun par La SAUGE et makesense assure la mise en commun d’une expertise sur les techniques de production agricole participative avec celle de la mobilisation et la structuration d’une communauté.
Expertise et rôle de La SAUGE Depuis 2015, l’association La SAUGE se donne pour mission de faire pratiquer le jardinage au plus grand nombre. Elle a ainsi déployé plusieurs programmes à destination du jeune public et des adultes pour favoriser cette pratique auprès de tous et toutes et transmettre ce savoir faire de manière pédagogique.
- Production agricole participative et essaimage de programmes
Après 10 ans de calibrage de ses programmes d’agriculture urbaine participative, La SAUGE détient désormais des compétences reconnues en termes d’agriculture participative. En créant de nouvelles fermes et ce, sur des territoires différents (Seine Saint Denis, Nantes), La SAUGE a su développer une méthodologie de réplicabilité de ses programmes et souhaite désormais affiner cette méthodologie et l’identification de clés de réplicabilité en vue de rendre possible l’essaimage de ses programmes sur l’ensemble des territoires.
- Mise à disposition de territoires d’expérimentation
La SAUGE dispose aujourd’hui de 4 fermes urbaines productives et participatives, dont trois se situent en Seine Saint Denis. Cette année, la SAUGE a ouvert sa première ferme en pleine terre qui occupe une surface de 4000 mètres carrés et est composée d’un espace sous serres et d’un espace plein champ. Cet espace dédié à la production de semences et de légumes est donc mis à disposition par LA SAUGE pour constituer le territoire d’expérimentation du commun. La collaboration avec l’exploitation Les jardins de Firmin nous permet d’avoir un second terrain d’expérimentation. Des opportunités de test sur d’autres territoires ont également été identifiées, comme la ferme de Grignon d’Agroparistech ou la ferme de Turfu à Rennes.
Expertise et rôle de makesense
Depuis plus 10 ans, l’association makesense réveille l’envie et le potentiel d’action de tout un chacun pour s’engager et agir pour le monde de demain : une société inclusive et durable.
Notre association est une communauté multi-acteurs engagée autour des défis environnementaux et sociaux. Au total, nous avons accompagné 200 000 citoyens dans le passage à l'action sur diverses thématiques, 10 000 entrepreneurs dans le lancement de projets à impact et plus de 500 organisations dans leur volonté de transition. Cela fait donc plusieurs années, que nous prototypons, testons et créons des outils et des méthodes d’engagement pour notre propre communauté et nos partenaires. Nous utilisons cette expertise pour accompagner la création et l'animation de collectifs engagés dans des contextes variés, que ce soit auprès d’associations, de collectivités locales, d’institutions publiques, ou d’entreprises - et au contact de publics tout aussi divers : citoyens, agents, collaborateurs, entrepreneurs, étudiants...
makesense, c’est plus de 30 000 collaborateurs mobilisés dans le cadre de 150 communautés engagées créées et développées au sein de nos organisations partenaires, mais c’est aussi une volonté de rendre les équipes RSE avec lesquelles nous travaillons, autonomes sur l’animation de ces collectifs. Notre approche est unique : orientée terrain et impact, basée sur l’humain, l’intelligence collective et la bienveillance.
makesense et la transition agro-alimentaire
Changer notre rapport à l’alimentation par le vivant : nous contribuons à la transformation des systèmes alimentaires en accompagnant les individus et les organisations qui produisent, transforment, distribuent et consomment à changer leurs pratiques. Nous privilégions l’action concrète et collective, en mettant au cœur de nos préoccupations une meilleure répartition de la valeur et un respect des écosystèmes vivants.
Nos modes d’action :
1. Se saisir collectivement des complexités du secteur et de sa transition, pour agir dans l'intérêt du vivant et dans la joie. 2. Valoriser et accompagner des solutions de divers horizons qui mettent au cœur de leur réflexion les agriculteurs et les consommateurs pour un meilleur partage de la valeur. 3. Provoquer et animer les coopérations nécessaires aux changements de comportement alimentaire et à la construction d’un système alimentaire résilient face aux changements climatiques. 4. Financer ou faciliter le financement de la transition de notre système alimentaire en inventant, renforçant et répliquant des modèles économiques vertueux.
Nous ne souhaitons pas réinventer la roue en voulant se différencier mais faire avec bon sens afin de venir en soutien de projets dans lesquels nous croyons et sur lesquels nous pensons apporter de la valeur.
Les deux porteurs de projet s’associent fortement pour les phases de mobilisation et de création de ressources.
Un cercle de contributeurs qui assurent une complémentarité et une complétude des expertises
Des contacts ont été pris au sein du supermarché coopératif “L’Elefan” de Grenoble pour travailler en particulier sur le logiciel des membres. Aujourd’hui un modèle existe et est largement utilisé par différents supermarchés coopératifs. Il s’agit de travailler sur l’adaptation de ce logiciel des membres aux contraintes d’une ferme participative.
Des contacts ont également été pris avec un supermarché coopératif, les 400 coop, sera sollicité afin d’identifier parmi ses membres d’éventuels participants.
Damien Mayaux, doctorant à l’école d’économie de Paris sera également sollicité en vue d’évaluer les impacts du commun. Il est prévu de solliciter d’autres membres du monde académique. Organisation entre les contributeurs : En tant que porteur principal du projet, La SAUGE coordonne l’action globale et constitue la structure qui recevrait les financements perçus dans le cadre de l’appel à commun. Des points d’étapes réunissant les contributeurs sont prévus tout au long de la création du commun (au lancement, points d’étapes, diffusion du commun,etc.).
Les besoins pour avancer : Les besoins identifiés pour avancer sont des financements dont la nature est précisée dans la thématique ‘financement” de ce dossier.
La réalisation du projet de commun sélectionné :
6.Réalisation du projet de commun:
La production du commun est basée sur un processus itératif de mobilisation, d’expérimentation et d’amélioration. Cela permet d’affiner les livrables afin de les rendre applicables sur les territoires et appropriable par tout un chacun. Si lors de la première année de création du commun, un nombre limité d’acteur est impliqué, il est par la suite prévu d’impliquer le plus de monde possible, notamment pour augmenter les lieux d’expérimentation, les participants aux tâches agricoles des fermes, et toute personne pouvant faire un retour sur la pertinence des livrables produits.
Le calendrier de réalisation du commun est fixé sur les saisons agricoles. Ainsi, le projet de réalisation du commun est prévu entre mars 2024 et octobre 2025. Cela permet d’avoir deux saisons agricoles entières, d’élargir les territoires d’expérimentations et affiner les livrables.
makesense se propose d'utiliser ses méthodes d'accompagnement d'organisations engagées dans la création et le développement de collectifs, en commençant par un état des lieux de la communauté. Nous cherchons à mieux identifier les axes à renforcer pour poser un socle solide en vue de son développement : raison d'être, rôles, rituels, outils, actions, gouvernance etc... Nous basons la restitution de cette phase d'écoute sur nos expertise et expérience des collectifs engagés. Ce diagnostic, composé d'une analyse documentaire, d'entretiens individuels et collectifs et de temps d'immersion - est également un bon moyen de mobiliser les parties-prenantes autour du projet.
A la suite d’une phase de diagnostic, la réalisation du commun passe par une phase de mobilisation qui a pour objectif d’engager un certain nombre de personnes volontaires pour monter un collectif agricole qui viendra aider à la réalisation des tâches agricoles sur la ferme de la plaine terre entre mars et octobre 2024. Nous menons une campagne de mobilisation pour renforcer l'adhésion des bénévoles déjà engagés sur le sujet et pour en capter de nouveaux (articles, vidéos, événements, kit d'actions...)
Acteurs associés : La SAUGE ; makesense ; Le supermarché coopératif les 400 coop
En parallèle, il s’agit de produire des ressources mise à disposition de cette communauté sur la ferme afin d’organiser leur participation et faciliter la réalisation des tâches agricoles.
Acteurs associés : La SAUGE ; makesense ; Le supermarché coopératif L’elefan
Une fois les ressources créées et la communauté montée, la phase d’expérimentation peut commencer. Durant cette phase d’expérimentation, des phases d’évaluations sont prévues sous la forme de bilans mensuels censés évaluer la pertinence des ressources mises à disposition des bénévoles. Il est prévu d’associer des acteurs du monde académique à ces points de bilan en vue d’analyser au mieux les données qualitatives et quantitatives récoltées. makesense sera responsable de l'animation du collectif, à travers les rituels et les canaux de communication qui auront été définis suite à la phase de diagnostic : co-conception, animation et synthèse des différents rendez-vous de la communauté.
A la fin de la saison agricole, un bilan de l’expérimentation est dressé afin d’identifier les points d’amélioration de la méthodologie. Ce bilan a vocation à être diffusé au plus grand nombre pour avis et propositions d’amélioration. Une fois ces retours obtenus, une amélioration des contenus sera réalisée pour préparer la deuxième saison d’expérimentation.
Une phase de mobilisation est donc à nouveau enclenchée.
La première saison d’expérimentation sur la ferme aura comme objectif principal de rendre les outils fonctionnels. La seconde saison d’expérimentation aura comme objectif d'identifier les clés de réplicabilité du modèle afin d’assurer la prise en main du commun produit par d’autres acteurs sur d’autres territoires.
Une fois le commun opérationnel, une phase de diffusion large sera enclenchée et gérée principalement par makesense, auprès de son audience (réseaux sociaux, média CHICHE et Newsletters).
Une fois le commun mis à disposition, chaque utilisateur du commun constitue un test de réplicabilité de la méthodologie et fait un retour d’expérience à LA SAUGE qui peut améliorer en continue sa méthodologie.
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