Eco-rénovation en cœur de ville
La rénovation éco-responsable à horizon 2050 du bâti ancien rencontre de nombreuses difficultés. Pour en citer quelques unes :
- le respect du cadre imposé par les services du Patrimoine ;
- la prévalence de l'investissement airbnb et résidence secondaire avec des rénovations cosmétiques non respectueuses de l'horizon 2050 ;
- le surcoût lié à ce type de rénovation rend le foncier de centre ville inaccessible à la plupart ;
- l'organisation de l'habitat modeste (petites maisons de ville ou village) tout en ayant beaucoup de charme n'est pas adapté aux vies familiales contemporaines (escaliers, wc, sde et sdb mal répartie, obscurité des rdc etc) ;
- de manière générale, l'organisation de l'habitat n'est pas adapté au maintien à domicile des seniors (étages, absence d'ascenseur ou de systèmes de remontée accompagnée, accessibilité des ouvertures etc) ;
- une rénovation ancienne ('70/'80) ayant dégradé les caractéristiques de résilience naturelle de l'habitat ancien (bétonnage, fermeture d'ouvertures, modification des entrées etc) ; - etc
Ce contexte renforce de fait les phénomènes de gentrification, de dépeuplement et de renforcement de la saisonnalité des activités économiques de proximité. En même temps, tandis que la population vieillit, les nomades contemporains (étudiants, stagiaires, saisonniers, nomades numériques, consultants ... ) ont de plus en plus de mal à trouver un logement à un tarif raisonnable. Sans compter qu'un habitat dégradé ou abandonné impacte les immeubles voisins et réduit l'attractivité générale ainsi que la sécurité de la ville.
De manière globale et pour éviter les constructions neuves, la rénovation de ce bâti historique et l'évolution des usages revêtent une importance vitale.
Le partage des expériences et des connaissance, le développement d'une culture du chantier participatif, la mise en place de méthodes d'évaluation fiable deviennent indispensables.