Anticip’action
Boîte à outils pour les collectivités territoriales (élus, agents, habitants) qui anticipent les effets des communs négatifs sur les organisations du travail
Description :
Confrontés aux effets du changement climatique, à la dérégulation économique mondiale et aux explosions sociales liées à l'accroisement des inégalités, les territoires se retrouvent de plus en plus confrontées à des situations où il s'agit de mettre en discussion le choix de maintenir des services, des équipements et des d'infrastructures. Pour reprendre les mots du philosophe Alexandre Monnin - contributeur de ce commun, nous découvrons la nécessité de prendre soin “communs négatifs” dont nous héritons.
Comment ces communs négatifs (qui se révèlent) préfigurent de nouvelles organiastions travail et de nouveaux cadres démocratiques ? Quelles sont les conséquences de ces communs sur le fonctionnement opérationnel et quotidien des collectivités ?
Pour commencer à répondre à ces questions, un consortium - composé Virage Energie, la Coop des Milieux, Alexandre Monnin et la Fabrique des Transitions - propose de développer (par la recherche-action, l'enquête collective et le design des comuns) une première boîte à outils à destination des collectivités (élus, agents) pour les aider - en coopération avec les collectifs habitants et les organisations du territoire, à identifier et anticiper - les effets de ces communs négatifs.
Notre intention est : (1) d'interroger les futurs possibles et anticiper le rôle et l’impact des communs négatifs dans le cadre de différentes variables ; Transitions 2050 pourra servir de support à ces exercices de prospective (2) d'engager un travail de terrain - en proximité - pour permettre de tisser des liens entre une approche politique de gestion des communs négatifs et la réalité du fonctionnement d’une collectivité locale et de la vie des habitants d’une commune.
Par des balades et des arpentages urbains, des ateliers de réflexion et de co-construction, une production éditoriale (de type fanzine), il s’agira d’identifier les communs positifs et négatifs en place dans l’espace public et de collectivement anticiper leur devenir au regard des enjeux de sobriété, de résilience territoriale et d’adaptation au dérèglement climatique.
Le territoire d’expérimentation identifié se situe dans les Hauts-de-France. Une piste (en discussion) est la commune de Lomme (28 000 habitants), située dans la Métropole Européenne de Lille (Hauts-de-France), à l'interface des milieux ruraux et urbains, très proactive sur les enjeux de transformation environnementale.
Le commun est activé par Virage Énergie et la Coop des Milieux, Alexandre Monnin en sera le garant scientifique et la Fabrique des Transitions sera l'agent de diffusion (en direction de la communauté des agents et élus territoriaux particulièrement proactifs en matière de transition et/ou redirection écologique). Les élus et habitants du territoire constitueront la communauté réceptrice du commun. La méthodologie et les outils développés dans le cadre de ce projet ont vocation à être appropriables par d’autres communautés. Il répond au défi Connaissances et Ressources
Organisations utilisatrice ou intéressée par utiliser la ressource : La Fabrique des transitions
Contributeurs : Alexandre Monnin
Défi auquel répond la ressource : 1- Connaissances - Ressources, B- Planification et aménagement urbain
Autre commun proche :
Richesse recherchée : Expérimentation
Compétences recherchée :
Communauté d'intérêt :
Type de licence ? Creative Commons
Niveau de développement : Idée
Cloud / Fichiers :
Tags : communs négatifs, anticipation, prospective territoriale, organisations du travail, collectivités territoriales, communs de proximité, Communs urbains, communs pédagogiques
Catégories : Connaissance
Thème : Général, Général/Approches, Général/Enjeux, Vulnérabilités/Ecosystémique, Facteurs de résilience/Gouvernance, Facteurs de résilience/Instruments, Anticipation/Prospective
Candidat Appel à Communs : candidat 24 Nov
Référent ADEME : Eric Vidalenc, Thomas Gaudin, Robert Bellini, Agnès Jacques, Hervé Pignon, Frédérique Cadière, Claire Pinet, Mathieu Teulier
Référent du commun : Nicolasloubet, Barbara Nicoloso
Les 5 parties ci dessous sont à remplir obligatoirement pour analyser le commun et vous conseiller
Candidat Appel à Communs :
Montant Aide souhaitée (en Euro) à l'Appel à Communs Sobriété et Résilience : 100000
1.Détails du Financement :
Le budget prévisionnel s'élève à 100 000 €. Soit :
- Organisation et animation des 4 balades : 40 000€
- Design, mise en récit(s), diffusion de fanzine : 25 000 k€
- Organisation d’une assemblée de capitalisation : 5 000€
- Animation du "commun de proximité” (tiers-lieux) : 10 000€
- COPIL avec le territoire d’expérimentation : 10 000€
- Coordination du comité inter-institutions : 5000€
Pour 2024, le consortium sollicite un financement à 100% de l'ADEME, au titre d'une recherche en émergence (cf. le document Conditions d’éligibilité et de financement : Projets de recherche, développement ou innovations).
Afin de garantir la dissémination des résultats, il est envisagé de poursuivre le développement au-delà de 2024. Cela passera par sa réplicabilité sur d’autres communes de la Région Hauts-de-France qui pourrait faire l’objet d’une coopération, avec les porteurs de projet et un groupement d'agences publiques (dont la DR ADEME HDF).
2.Détails Sobriété et/ou Résilience des Territoire :
Ce commun contribue à opérationnaliser la sobriété et la résilience dans la mesure où nourrit les stratégies d’adaptation au changement climatique et de réduction des vulnérabilités économiques, sociales et environnementales des collectivités. Il vient répondre à l’inquiétude et parfois au sentiment d’impuissance que peuvent ressentir certains décideurs locaux et citoyens face à des crises systémiques désormais récurrentes.
En se situant dans une démarche de “faire-avec” plutôt que de “faire-pour” les habitants d’un territoire, l’élaboration du commun se situe dans une perspective d’éducation populaire aux enjeux environnementaux, économiques et sociaux mais également dans une démarche d’encapacitation des citoyens.
Nous souhaitons prendre à bras le corps le sujet de l’héritage, de la gestion de biens communs négatifs pour aller jusqu’à la fermeture ou la réinvention. Il s’agit moins pour nous de produire un commun “matériel” que de parvenir à poser une méthode et des outils qui permettent de répondre à des questionnements qui sont aujourd’hui douloureux et tabous (la gestion de zones polluées, l’exposition des populations, la réduction des services publics, la destruction d’infrastructures…). + anticiper les fermetures, ne pas subir.
3.Détails Impacts environnementaux :
Les porteurs du commun veilleront à avoir une empreinte carbone minimale lors de la réalisation du projet. Les déplacements s’effectueront en train ou transports en commun et le petit matériel nécessaire à la réalisation des ateliers sera dans la mesure du possible sans plastique et biosourcés. Les productions éditoriales seront imprimées sur des papiers recyclés respectant les normes environnementales.
4.Synthèse du projet de Commun :
Expérience du porteur·e de commun dans le domaine
Spécialisée dans la prospective énergétique et sociétale, Virage Énergie accompagne les collectivités territoriales et acteurs publics et réalise des outils de sensibilisation et d’aide à la décision pour limiter l’utilisation d’énergie et de ressources naturelles dans nos modes de consommation, de production et d’échange actuels et à venir. Dans une logique d’anticipation et d’adaptation au dérèglement climatique et de lutte contre les inégalités sociales, Virage Énergie propose des pistes d’actions organisationnelles, comportementales et techniques pour une transition vers un modèle de société sobre et soutenable. Virage Énergie dispense régulièrement des formations à destinations des élus (via des organismes de formation d’élus) et techniciens territoriaux (CNFPT, Association des ingénieurs territoriaux). Nous avons publié deux ouvrages de références sur la sobriété : Petit Traité de Sobriété Énergétique (Ed. Charles Léopold Mayer, 2021) et Engager des politiques locales de sobriété (Le passager clandestin, 2022). Depuis 2023, nous co-animons avec le CLER-Réseau pour la transition énergétique le Réseau Sobriété, premier réseau professionnel sur le sujet de la sobriété en France. Ce réseau est soutenu par l’ADEME.
Description du problème adressé par le commun et rôle du commun au niveau de l'intérêt général
Le commun répond à l’impératif d’adaptation au dérèglement climatique et de résorption des vulnérabilités territoriales actuelles. Ce projet a pour objectif de venir poser une méthodologie pour répondre au défi de la gestion des communs négatifs en se basant sur des fondements théoriques solides (qui seront notamment apportés par l’expertise d’Alexandre Monnin), une mise en dialogue de ces enjeux avec des élus locaux et des citoyens et une mise en perspective à l’aide d’outils de prospective. L’utilité public du commun réside dans le fait qu’il adresse la problématique de résilience des territoires aux transformations environnementales, sociales et économiques en cours et à venir. Sa réplicabilité sera au cœur de sa construction afin d’en faire une ressource largement diffusable et appropriable par d’autres acteurs et communautés.
Description des actions, livrables et planning associé en proposant des points de passage
- Janvier 2024-Mars 2024 - Arpentage du territoire, définition de la méthodologie, recherches bibliographiques, rencontre des acteurs locaux, préparation des balades
- Avril 2024 : Balade n°1 - Production d’un journal & rapport d’étonnement
- Juin 2024 : Balade n°2 - Production d’un journal & rapport d’étonnement
- Sept 2024 : Balade n°3 - Production d’un journal & rapport d’étonnement
- Nov 2024 : Balade n°4- Production d’un journal & rapport d’étonnement
- Déc 2024 : Capitalisation, événement de restitution et diffusion d’un guide
Taille de la communauté de contributeurs·trices et d'utilisateurs·trices impliquée
Jusqu'à 1000 personnes à Lomme & des centaines de personnes en France avec le réseau d'allié·es la FabTransitions.
Estimation du rapport coût / impact du commun
Le commun aura un impact sur la résilience du territoire. Il permettra de cartographier les communs négatifs pour proposer des pistes afin d’accompagner leur gestion. Le commun aura un faible impact environnemental dans la mesure où il prendra principalement la forme de ressources pédagogiques et de la création d’échanges immatériels.
5.Autodiagnostic :
Le problème est-il clairement défini ? Seul ou par plusieurs personnes ?
Le problème est identifié depuis quelques années par la littérature scientifique et les recherches sur le sujet se multiplient. C’est ainsi qu’Alexandre Monnin, philosophe ayant proposé un cadrage théorique à la notion de “commun négatif” sera le garant scientifique de ce projet. L’accompagnement que Virage Énergie, la Coop des Milieux et la Fabrique des Transitions propose depuis plusieurs années à des collectivités & des collectifs a également permis d’identifier une problématique autour de la gestion des communs négatifs et de constater le manque de méthodologie et d’outils disponibles.
Y a-t-il d’autres contributeurs·trices prêt·e·s à travailler sur ce commun ? Y a-t-il un lien établi avec la communauté open data ?
Le consortium est composé de 4 contributeurs : Virage Énergie, la Coop des Milieux, Alexandre Monnin et la Fabrique des Transitions. Les entreprises, les associations, les élus, les agents des services, les habitants seront activement contributeurs de la construction du commun. Au demeurant nous serons en usage des données publiques du territoire.
Quel est le contexte d’émergence de ce commun ?
Dans un contexte de mise en place de politiques de sobriété énergétique, matérielle et foncière, la problématique du devenir des communs négatifs se fait de plus en plus saillante. Il apparaît nécessaire de créer de la coopération à l’échelon local afin de construire les bonnes conditions de gestion de ces ressources et infrastructures.
Quelle est votre contribution à la sobriété et/ou la résilience ? Quel est l'impact du commun sur le défi adressé ?
Le commun interroge la dimension structurelle de la sobriété. Il vient cartographier des communs négatifs qui sont aujourd’hui invisibilisés ou non identifiés comme constituant de potentiels. Il pose également une méthodologie et des outils qui aujourd’hui font défaut aux collectivités locales et aux collectifs de citoyens.
Est-ce que les contributeurs·trices sont structuré·e·s juridiquement pour recevoir des financements ?
Virage Énergie et la Coop des Milieux sont des associations loi 1901 habilitées à recevoir des financements publics. L’un et l’autre sont déjà partenaires de l’ADEME.
Est-ce que les besoins sont exprimables pour développer le commun ?
Les besoins ont été identifiés par les contributeurs du commun en échangeant ces derniers mois et années avec des acteurs locaux (élus, agents, collectifs de citoyens, entreprises. etc.). En effet, les crises climatiques et énergétiques amènent les collectivités à s’interroger sur la pérennité de certaines infrastructures et sur les possibilités de transformation. Le fonctionnement de certains équipements (piscine, patinoire, bâtiments publics vétustes…) constitue aujourd’hui une charge financière non négligeable au regard de la flambée des prix de l’énergie et ne répond pas toujours de manière satisfaisante aux besoins des populations. Interroger le devenir de ces infrastructures et ce que cela pourrait générer sur l’organisation du territoire et la vie des habitants est aujourd’hui un enjeu majeur.
Le projet de commun s’attache-t-il à développer un ancrage territorial (en France ou dans le monde francophone, en lien si possible avec une collectivité) ?
Le projet de commun pourrait se développer dans un premier temps à l’échelle de la commune de Lomme, dans la métropole lilloise. Ce sera le périmètre retenu dans le cadre du présent Appel. L’expérimentation pourra dans un second temps être déployée et répliquée à l’échelle des Hauts-de-France, en lien avec l’ADEME Hauts-de-France.
Le projet de commun est-il collaboratif, avec des consortiums interdisciplinaires, ouverts aux acteurs·trices et aux parties prenantes des sphères économiques, associatives ou publiques (si cela est pertinent) ?
Le projet de commun est collaboratif car il repose sur un consortium composé par :
- Virage Énergie, association spécialiste du sujet de la sobriété et de l’accompagnement des collectivités / territoires ;
- La Coop des Milieux-Fabrique des Bifurcations Énergétiques, association spécialiste de l'action publique collective ;
- Alexandre Monnin, philosophe, enseignant-chercheur, explorant les conditions du renoncement politique dans le cadre des bifurcations environnementales ;
- La Fabrique des Transitions, alliance de près de 400 territoires et acteurs engagés dans la transition écologique.
Il sera co-construit de manière très étroite avec la ville d’expérimentation (Lomme) et les citoyens/parties prenantes actifs localement.
Quels sont les besoins à ce jour pour passer à l'étape suivante ?
Besoins (1) d’expérimenter avec une collectivité, et donc de bien s’agencer avec le territoire (2) d'apprendre à cartographier (concrêtement) les communs négatifs en lien avec les communautés d’acteurs concernés.
La réalisation du projet de commun sélectionné :
6.Réalisation du projet de commun:
Liste des CR d'atelier en lien avec ce Commun Anticip’action: aucun pour le moment